Wellington, Nouvelle-Zélande | AFP | lundi 07/09/2015 - L'interdiction d'un roman néo-zélandais pour adolescents, salué par la critique mais voué aux gémonies par une organisation conservatrice, a provoqué lundi la stupeur dans un pays qui n'avait plus connu une telle censure depuis plus de 20 ans.
Publié en 2012, "Into the river" a remporté plusieurs prix l'année suivante. Il raconte le parcours initiatique d'un jeune Maori qui, après avoir obtenu une bourse dans un internat huppé d'Auckland (nord), découvre le racisme et la drogue.
Certaines scènes de sexe avaient provoqué la fureur d'une organisation de défense de la famille.
L'auteur du livre, Ted Dawe, 64 ans, s'est dit "abasourdi" par cette interdiction.
"Est-ce qu'on vit dans un pays où les livres sont interdits? Quelle sera la prochaine étape? Qu'on me mette sur le bûcher?" s'est interrogé M. Dawe dans un entretien publié lundi par le New Zealand Herald.
"Plusieurs personnes m'ont écrit pour me faire part de leur stupeur", a déclaré l'écrivain, qui est également directeur d'études au Taylors College d'Auckland.
Au terme d'un long processus, Don Mathieson, président du Film and Literature Board of Review (FLBR), organisme néo-zélandais fixant les restrictions sur les films et les livres, a décidé jeudi d'interdire l'ouvrage de façon temporaire, en attendant une décision définitive dans les prochaines semaines.
D'ici là, la circulation de ce livre est interdite. Un particulier qui le vendrait s'exposerait à 3.000 dollars néo-zélandais (1.680 euros) d'amende. L'amende pour un libraire peut grimper à 10.000 dollars (5.600 euros).
Un porte-parole du FLBR a précisé qu'aucun livre n'avait été interdit en Nouvelle-Zélande depuis l'entrée en vigueur en 1993 de l'actuelle législation.
Les censeurs avaient été saisis par Family First New Zealand, un lobby conservateur qui reprochait au roman ses descriptions d'actes sexuels, son langage vulgaire ou encore les scènes où certains personnages consomment des drogues.
"Le FLBR a été destinataire de plus de 400 courriels de protestation (...) de parents néo-zélandais préoccupés", a déclaré un responsable de cette association.
"Leur souhait de protéger les enfants doit aussi être écouté", a-t-il ajouté.
Sur son site internet, Booksellers New Zealand, l'organisation locale des libraires, a d'ores et déjà publié un message prévenant ses adhérents des risques encourus avec la vente du livre.
Son directeur, Lincoln Gould, n'en juge pas moins l'interdiction "effarante".
"Ce n'est pas un livre choquant. C'est un ouvrage de qualité qui a été encensé par la critique", a-t-il confié. "Ce qui est préoccupant est que cela se passe dans notre pays."
Publié en 2012, "Into the river" a remporté plusieurs prix l'année suivante. Il raconte le parcours initiatique d'un jeune Maori qui, après avoir obtenu une bourse dans un internat huppé d'Auckland (nord), découvre le racisme et la drogue.
Certaines scènes de sexe avaient provoqué la fureur d'une organisation de défense de la famille.
L'auteur du livre, Ted Dawe, 64 ans, s'est dit "abasourdi" par cette interdiction.
"Est-ce qu'on vit dans un pays où les livres sont interdits? Quelle sera la prochaine étape? Qu'on me mette sur le bûcher?" s'est interrogé M. Dawe dans un entretien publié lundi par le New Zealand Herald.
"Plusieurs personnes m'ont écrit pour me faire part de leur stupeur", a déclaré l'écrivain, qui est également directeur d'études au Taylors College d'Auckland.
Au terme d'un long processus, Don Mathieson, président du Film and Literature Board of Review (FLBR), organisme néo-zélandais fixant les restrictions sur les films et les livres, a décidé jeudi d'interdire l'ouvrage de façon temporaire, en attendant une décision définitive dans les prochaines semaines.
D'ici là, la circulation de ce livre est interdite. Un particulier qui le vendrait s'exposerait à 3.000 dollars néo-zélandais (1.680 euros) d'amende. L'amende pour un libraire peut grimper à 10.000 dollars (5.600 euros).
Un porte-parole du FLBR a précisé qu'aucun livre n'avait été interdit en Nouvelle-Zélande depuis l'entrée en vigueur en 1993 de l'actuelle législation.
Les censeurs avaient été saisis par Family First New Zealand, un lobby conservateur qui reprochait au roman ses descriptions d'actes sexuels, son langage vulgaire ou encore les scènes où certains personnages consomment des drogues.
"Le FLBR a été destinataire de plus de 400 courriels de protestation (...) de parents néo-zélandais préoccupés", a déclaré un responsable de cette association.
"Leur souhait de protéger les enfants doit aussi être écouté", a-t-il ajouté.
Sur son site internet, Booksellers New Zealand, l'organisation locale des libraires, a d'ores et déjà publié un message prévenant ses adhérents des risques encourus avec la vente du livre.
Son directeur, Lincoln Gould, n'en juge pas moins l'interdiction "effarante".
"Ce n'est pas un livre choquant. C'est un ouvrage de qualité qui a été encensé par la critique", a-t-il confié. "Ce qui est préoccupant est que cela se passe dans notre pays."