PAPEETE, le 6 novembre 2018 - Trois préavis de grève ont été déposés vendredi dernier à ADT, Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité. La Confédération des syndicats indépendants de Polynésie (CSIP) dénonce plusieurs anomalies au sein de Tahiti Sûreté et de South Pacific Sécurité. Le syndicat met également en avant le malaise à ADT, et plus particulièrement dans deux services, celui des ressources humaines et au département commercial.
Menace de grève du côté de l'Aéroport de Tahiti-Faa'a. La Confédération des syndicats indépendants de Polynésie a déposé, vendredi dernier, trois préavis de grève chez ADT, Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité.
Si aucun accord n'est trouvé avant vendredi 0 heure, le personnel affilié à la CSIP cessera son activité pour une durée illimitée.
DES ANOMALIES A TAHITI SURETÉ ET SOUTH PACIFIC SÉCURITÉ
Ces deux sociétés sous-traitent pour l'Aéroport de Tahiti (ADT). Jusqu'au début de cette année, Tahiti Sûreté se chargeait de la sécurité pour les vols domestiques et internationaux. Mais début 2018, un appel d'offres est lancé pour les vols domestiques, un marché qui est remporté par South Pacific Sécurité (SPS), "et ils devaient reprendre le personnel de Tahiti Sûreté".
Une condition qui a bien été effectuée le 1er août 2018. "Or, un accord a été signé, sous la présidence d'ADT, entre Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité, stipulant la reprise du personnel, de l'ancienneté, des contrats de travail et la reprise des fonctions de ces salariés", explique Cyril Legayic, 1er secrétaire adjoint de la CSIP, et de rajouter : "Il s'avère aujourd'hui, au bout de trois mois d'activité, beaucoup d'anomalies ont été relevées. Les avenants au contrat n'ont pas été faits conformément au protocole d'accord qui a été signé. La reprise des anciennetés n'a pas été faite correctement. Conformément aux dispositions de la convention collective, la nouvelle société SPS ne respecte pas le document. Parmi les 27 salariés, la plupart a travaillé tous les dimanches, depuis le mois d'août, sans aucun repos, sauf pour un ou deux salariés. La convention collective est pourtant claire à ce sujet. Elle dit que les salariés peuvent travailler durant trois dimanches consécutifs, et le 4e dimanche, ils ne travaillent pas."
D'autres points sont également mis en avant par la CSIP, tels que le traitement des salaires entre le personnel transféré et le personnel de SPS, ou encore les chantages que certains salariés subiraient. Ce sont, en tout, treize points de revendications qui ont été stipulés sur le préavis de grève de la SPS, et sept points ont été mis en avant pour Tahiti Sûreté. "ADT, le donneur d'ordre ne fait pas respecter le protocole d'accord et pourtant c'est le concessionnaire. Il a failli à ses obligations. C'est le plus gros point d'achoppement entre ces trois sociétés, parce qu'ils sont liés par des appels d'offres de la concession sur la sûreté et la sécurité sur la plateforme aéroportuaire", précise Cyril Legayic.
MALAISE AVEC LA DRH À ADT
Concernant, cette fois-ci, l'Aéroport de Tahiti, 17 points sont inscrits sur le préavis de grève, et il y en a bien un qui est mis en exergue par la CSIP, il s'agit du malaise "profond envers la Directrice des ressources humaines et le directeur du département commercial."
"Le personnel en a ras-le-bol des modifications unilatérales qui sont faites sur les contrats de travail, avec une rétrogradation de leurs fonctions et il n'y a aucun respect. Il y a un dénigrement perpétuel sur le personnel. Nous avons un gros problème avec la DRH, qui a un problème d'infériorité. Depuis, à chaque réunion des délégués du personnel, elle critique beaucoup les anciens salariés qui viennent de la Setil Aéroport (…)", prévient Cyril Legayic.
Et de reprendre : "Il y a aussi un problème avec le directeur du département commercial. C'est un agent qui aime dénigrer son personnel. Le directeur général est au courant de ces malaises, il y a eu des courriers et des plaintes qui lui ont été adressés. La réponse automatique est 'nous avons bien reçu votre courrier, nous allons entreprendre des recherches et une enquête'… Mais cela n'aboutit jamais. Donc, à un moment donné, il faut passer à la vitesse supérieure."
Contactée, la direction d'ADT n'a pas souhaité réagir.
Cependant, deux rencontres sont prévues ce mercredi matin entre les syndicalistes et Tahiti Sûreté, dans un premier temps. Suivra ensuite, la rencontre entre les syndicalistes et la direction d'ADT.
Menace de grève du côté de l'Aéroport de Tahiti-Faa'a. La Confédération des syndicats indépendants de Polynésie a déposé, vendredi dernier, trois préavis de grève chez ADT, Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité.
Si aucun accord n'est trouvé avant vendredi 0 heure, le personnel affilié à la CSIP cessera son activité pour une durée illimitée.
DES ANOMALIES A TAHITI SURETÉ ET SOUTH PACIFIC SÉCURITÉ
Ces deux sociétés sous-traitent pour l'Aéroport de Tahiti (ADT). Jusqu'au début de cette année, Tahiti Sûreté se chargeait de la sécurité pour les vols domestiques et internationaux. Mais début 2018, un appel d'offres est lancé pour les vols domestiques, un marché qui est remporté par South Pacific Sécurité (SPS), "et ils devaient reprendre le personnel de Tahiti Sûreté".
Une condition qui a bien été effectuée le 1er août 2018. "Or, un accord a été signé, sous la présidence d'ADT, entre Tahiti Sûreté et South Pacific Sécurité, stipulant la reprise du personnel, de l'ancienneté, des contrats de travail et la reprise des fonctions de ces salariés", explique Cyril Legayic, 1er secrétaire adjoint de la CSIP, et de rajouter : "Il s'avère aujourd'hui, au bout de trois mois d'activité, beaucoup d'anomalies ont été relevées. Les avenants au contrat n'ont pas été faits conformément au protocole d'accord qui a été signé. La reprise des anciennetés n'a pas été faite correctement. Conformément aux dispositions de la convention collective, la nouvelle société SPS ne respecte pas le document. Parmi les 27 salariés, la plupart a travaillé tous les dimanches, depuis le mois d'août, sans aucun repos, sauf pour un ou deux salariés. La convention collective est pourtant claire à ce sujet. Elle dit que les salariés peuvent travailler durant trois dimanches consécutifs, et le 4e dimanche, ils ne travaillent pas."
D'autres points sont également mis en avant par la CSIP, tels que le traitement des salaires entre le personnel transféré et le personnel de SPS, ou encore les chantages que certains salariés subiraient. Ce sont, en tout, treize points de revendications qui ont été stipulés sur le préavis de grève de la SPS, et sept points ont été mis en avant pour Tahiti Sûreté. "ADT, le donneur d'ordre ne fait pas respecter le protocole d'accord et pourtant c'est le concessionnaire. Il a failli à ses obligations. C'est le plus gros point d'achoppement entre ces trois sociétés, parce qu'ils sont liés par des appels d'offres de la concession sur la sûreté et la sécurité sur la plateforme aéroportuaire", précise Cyril Legayic.
MALAISE AVEC LA DRH À ADT
Concernant, cette fois-ci, l'Aéroport de Tahiti, 17 points sont inscrits sur le préavis de grève, et il y en a bien un qui est mis en exergue par la CSIP, il s'agit du malaise "profond envers la Directrice des ressources humaines et le directeur du département commercial."
"Le personnel en a ras-le-bol des modifications unilatérales qui sont faites sur les contrats de travail, avec une rétrogradation de leurs fonctions et il n'y a aucun respect. Il y a un dénigrement perpétuel sur le personnel. Nous avons un gros problème avec la DRH, qui a un problème d'infériorité. Depuis, à chaque réunion des délégués du personnel, elle critique beaucoup les anciens salariés qui viennent de la Setil Aéroport (…)", prévient Cyril Legayic.
Et de reprendre : "Il y a aussi un problème avec le directeur du département commercial. C'est un agent qui aime dénigrer son personnel. Le directeur général est au courant de ces malaises, il y a eu des courriers et des plaintes qui lui ont été adressés. La réponse automatique est 'nous avons bien reçu votre courrier, nous allons entreprendre des recherches et une enquête'… Mais cela n'aboutit jamais. Donc, à un moment donné, il faut passer à la vitesse supérieure."
Contactée, la direction d'ADT n'a pas souhaité réagir.
Cependant, deux rencontres sont prévues ce mercredi matin entre les syndicalistes et Tahiti Sûreté, dans un premier temps. Suivra ensuite, la rencontre entre les syndicalistes et la direction d'ADT.