PAPEETE, le 29 avril 2014 - Abîmé par une lourde chute de pierre à Papenoo l’année dernière puis par un problème électrique, le câble sous-marin Honotua va nécessiter une grosse opération de réparation du 29 au 31 mai. Du coup la connexion Internet locale sera très perturbée pendant deux jours.
Internautes de Polynésie préparez-vous : en plein weekend de l’Ascension il faudra trouver autre chose qu’Internet pour vous occuper. Le vendredi 30 mai et le samedi 31 mai, les sites de vidéos et les téléchargements P2P seront totalement bloqués. Les téléchargements, jeux en ligne, Skype vidéo, les e-mails étrangers (Gmail, Hotmail…) et même les mises à jour seront très fortement limités. En fait, le réseau ne sera qu’à 10% de ses capacités actuelles : le câble Honotua va devoir être coupé et tout le trafic passera par satellite.
Les services jugés prioritaires vont tout de même être intégralement préservés. La téléphonie, la télévision (dont TNS) et les radios vont échapper à la coupure et rester à 100% opérationnels promettent Marcel Tuihani au nom du gouvernement et Marc Chapman, directeur de l’OPT. Le web local, accédé depuis la Polynésie, ne sera pas affecté.
Les travaux pour remplacer 500 mètres de câble vont nécessiter l’intervention d’une barge dans le lagon de Papenoo et trois jours complets de mobilisation des équipes de l’OPT et d’Alcatel. En tout, la coupure elle-même devrait durer moins de 48 heures. Elle débutera le vendredi 30 mai entre 6 et 7 heures du matin. Le rétablissement progressif du trafic Internet aura lieu dans la nuit de samedi, si tout se passe comme prévu…
Le câble écrasé par une pierre en 2013 puis victime d’une panne électrique
L’opération devait être menée rapidement car si le câble fonctionne encore, ses protections ont été très endommagées le 4 avril 2013. Il a été écrasé lors d’une chute de pierres pesant de 350 kg à une tonne provenant du mur d’enrochement de la plage de Papenoo où le câble s’enfonce dans le lagon. C’est la forte houle qui avait fragilisé ce mur sur toute la zone.
Après une première réparation et un renforcement du câble, une nouvelle panne est survenue en octobre 2013. Un problème de raccordement électrique a entrainé l’arrêt des deux alimentations électriques de la station de Papenoo, et seuls les alimentations côté hawaïen fournissent encore de l’énergie au câble d’une longueur de 4600 km.
Si l’OPT se dédouane de toute responsabilité sur les chutes de pierres, soulignant que le mur ne lui appartient pas, le ministre de l'économie numérique Marcel Tuihani a promis « que nous tirerons les leçons de ce qui s’est passé et réaliserons les travaux nécessaires pour que cela ne se répète pas. » Une enquête sera aussi diligentée, qui ne cherchera « pas encore à rechercher des responsabilités » mais « fera l’éclairage sur les événements qui ont conduit à faire apparaître ce dysfonctionnement de manière détaillée. »
Les nouveaux travaux vont en particulier enterrer le câble dans la plage de Papenoo, à 2 mètre 50 sous le niveau « naturel » du sable. Ainsi, même en cas de forte houle qui éroderait la plage, Honotua ne devrait plus devenir apparent.
La question du deuxième câble relancée
Si jamais une coupure accidentelle du câble venait à se produire, il faudrait 24 heures à l’OPT pour activer pleinement ses systèmes satellite alternatifs, qui de toute façon ne couvriraient qu’une petite fraction des besoins actuels. Pour sécuriser l’accès à l’Internet haut débit de la Polynésie française, il faudra donc installer un deuxième, voire un troisième câble sous-marin, qui auraient en plus l’avantage de permettre au trafic mondial de circuler sur Honotua et donc de générer des revenus. « Ces expériences nous poussent à nous positionner rapidement sur le sujet » assure Marcel Tuihani. Le ministre de l’économie numérique explique avoir prévu de se rendre bientôt en Amérique du Sud pour faire avancer le projet de câble passant par l’Île de Pâques et le Chili. L’autre projet à l’étude se tournerait vers l’ouest, en direction de l’Australie.
Les entreprises seront prêtes
Frédéric Dock, représentant du Medef en Polynésie et président de l’OPEN, l’Organisation Pour l’Economie Numérique, réagit à l’annonce de l’OPT : « L’impact aujourd’hui va être maitrisé parce que les entreprises vont avoir l’occasion de s’organiser, donc elles pourront reporter un certain nombre de tâches, faire autre chose pendant le temps où elles n’auront pas accès aux serveurs en métropole, ou même éventuellement faire le pont. Ce qui est très important c’est que ça va pousser les pouvoirs publics à trouver une solution pour mettre en place une deuxième connexion vers d’autres endroits du monde. Effectivement si on veut développer l’économie numérique, il va falloir avoir un backup, voire un autre accès à la planète économique. Nous allons nous empresser d’ailleurs, maintenant que nous avons connaissance du plan de relance où ce câble n’apparait pas, de dire au gouvernement que nous sommes persuadés que c’est nécessaire pour l’économie numérique à l’échelle où elle doit se développer en Polynésie d’ici quelques année. Ça c’est une certitude. Cette panne a aujourd’hui des conséquences mineures, mais demain elle pourrait avoir une conséquence fatale. »
Les services sauvés, limités, coupés les 30 et 31 mai 2014
Sauvés :
- Les communications téléphoniques
- Les chaînes TV et radios du bouquet TNT (comprenant Polynésie première, TNTV, toutes les chaines de France télévision), le bouquet TNS et toutes les radios locales
‐ Mail et Web locaux
Limités :
- Les mails internationaux de type gmail, Yahoo, Hotmail, etc.
‐ Les réseaux sociaux, Apple Store et, de manière générale, tous les sites web hébergés à l’international
‐ Téléchargement de type : Store iTunes et Google play, Updates windows, Antivirus, Dropbox, Google drive, etc.
‐ Jeux en ligne
‐ Skype vidéo
Coupés : P2P (téléchargement) / Vidéo Youtube, Vimeo, Flashvidéo.
Internautes de Polynésie préparez-vous : en plein weekend de l’Ascension il faudra trouver autre chose qu’Internet pour vous occuper. Le vendredi 30 mai et le samedi 31 mai, les sites de vidéos et les téléchargements P2P seront totalement bloqués. Les téléchargements, jeux en ligne, Skype vidéo, les e-mails étrangers (Gmail, Hotmail…) et même les mises à jour seront très fortement limités. En fait, le réseau ne sera qu’à 10% de ses capacités actuelles : le câble Honotua va devoir être coupé et tout le trafic passera par satellite.
Les services jugés prioritaires vont tout de même être intégralement préservés. La téléphonie, la télévision (dont TNS) et les radios vont échapper à la coupure et rester à 100% opérationnels promettent Marcel Tuihani au nom du gouvernement et Marc Chapman, directeur de l’OPT. Le web local, accédé depuis la Polynésie, ne sera pas affecté.
Les travaux pour remplacer 500 mètres de câble vont nécessiter l’intervention d’une barge dans le lagon de Papenoo et trois jours complets de mobilisation des équipes de l’OPT et d’Alcatel. En tout, la coupure elle-même devrait durer moins de 48 heures. Elle débutera le vendredi 30 mai entre 6 et 7 heures du matin. Le rétablissement progressif du trafic Internet aura lieu dans la nuit de samedi, si tout se passe comme prévu…
Le câble écrasé par une pierre en 2013 puis victime d’une panne électrique
L’opération devait être menée rapidement car si le câble fonctionne encore, ses protections ont été très endommagées le 4 avril 2013. Il a été écrasé lors d’une chute de pierres pesant de 350 kg à une tonne provenant du mur d’enrochement de la plage de Papenoo où le câble s’enfonce dans le lagon. C’est la forte houle qui avait fragilisé ce mur sur toute la zone.
Après une première réparation et un renforcement du câble, une nouvelle panne est survenue en octobre 2013. Un problème de raccordement électrique a entrainé l’arrêt des deux alimentations électriques de la station de Papenoo, et seuls les alimentations côté hawaïen fournissent encore de l’énergie au câble d’une longueur de 4600 km.
Si l’OPT se dédouane de toute responsabilité sur les chutes de pierres, soulignant que le mur ne lui appartient pas, le ministre de l'économie numérique Marcel Tuihani a promis « que nous tirerons les leçons de ce qui s’est passé et réaliserons les travaux nécessaires pour que cela ne se répète pas. » Une enquête sera aussi diligentée, qui ne cherchera « pas encore à rechercher des responsabilités » mais « fera l’éclairage sur les événements qui ont conduit à faire apparaître ce dysfonctionnement de manière détaillée. »
Les nouveaux travaux vont en particulier enterrer le câble dans la plage de Papenoo, à 2 mètre 50 sous le niveau « naturel » du sable. Ainsi, même en cas de forte houle qui éroderait la plage, Honotua ne devrait plus devenir apparent.
La question du deuxième câble relancée
Si jamais une coupure accidentelle du câble venait à se produire, il faudrait 24 heures à l’OPT pour activer pleinement ses systèmes satellite alternatifs, qui de toute façon ne couvriraient qu’une petite fraction des besoins actuels. Pour sécuriser l’accès à l’Internet haut débit de la Polynésie française, il faudra donc installer un deuxième, voire un troisième câble sous-marin, qui auraient en plus l’avantage de permettre au trafic mondial de circuler sur Honotua et donc de générer des revenus. « Ces expériences nous poussent à nous positionner rapidement sur le sujet » assure Marcel Tuihani. Le ministre de l’économie numérique explique avoir prévu de se rendre bientôt en Amérique du Sud pour faire avancer le projet de câble passant par l’Île de Pâques et le Chili. L’autre projet à l’étude se tournerait vers l’ouest, en direction de l’Australie.
Les entreprises seront prêtes
Frédéric Dock, représentant du Medef en Polynésie et président de l’OPEN, l’Organisation Pour l’Economie Numérique, réagit à l’annonce de l’OPT : « L’impact aujourd’hui va être maitrisé parce que les entreprises vont avoir l’occasion de s’organiser, donc elles pourront reporter un certain nombre de tâches, faire autre chose pendant le temps où elles n’auront pas accès aux serveurs en métropole, ou même éventuellement faire le pont. Ce qui est très important c’est que ça va pousser les pouvoirs publics à trouver une solution pour mettre en place une deuxième connexion vers d’autres endroits du monde. Effectivement si on veut développer l’économie numérique, il va falloir avoir un backup, voire un autre accès à la planète économique. Nous allons nous empresser d’ailleurs, maintenant que nous avons connaissance du plan de relance où ce câble n’apparait pas, de dire au gouvernement que nous sommes persuadés que c’est nécessaire pour l’économie numérique à l’échelle où elle doit se développer en Polynésie d’ici quelques année. Ça c’est une certitude. Cette panne a aujourd’hui des conséquences mineures, mais demain elle pourrait avoir une conséquence fatale. »
Les services sauvés, limités, coupés les 30 et 31 mai 2014
Sauvés :
- Les communications téléphoniques
- Les chaînes TV et radios du bouquet TNT (comprenant Polynésie première, TNTV, toutes les chaines de France télévision), le bouquet TNS et toutes les radios locales
‐ Mail et Web locaux
Limités :
- Les mails internationaux de type gmail, Yahoo, Hotmail, etc.
‐ Les réseaux sociaux, Apple Store et, de manière générale, tous les sites web hébergés à l’international
‐ Téléchargement de type : Store iTunes et Google play, Updates windows, Antivirus, Dropbox, Google drive, etc.
‐ Jeux en ligne
‐ Skype vidéo
Coupés : P2P (téléchargement) / Vidéo Youtube, Vimeo, Flashvidéo.