PAPEETE, le 5 juillet 2019 - Le groupe de chant Tamari’i Mahina concoure dans la catégorie tārava raromata’i. Pour cette nouvelle participation, le groupe relatera une histoire tragique qui s’est déroulée au temps des rois et des grands prêtres.
À cette époque, à Mahina, le roi a dû sacrifier son fils de 2 ans et demi, à cause d’une loi qu’il a lui-même mise en place.
Ce n’est pas la première fois que le groupe de Tamari’i Mahina participe au Heiva i Tahiti dans la catégorie tārava raromata’i, mais cette année, c’est avec un thème particulièrement poignant que la troupe se présentera, ce soir, devant les membres du jury et le public sur la scène de To’atā.
Une histoire dans laquelle plusieurs sentiments se mêlent. De l’amour à la tragédie en passant par la compassion, Tamari’i Mahina jouera avec nos émotions (lire l’encadré ci-dessous).
Ces émotions, les chanteurs de Mahina ont bien l’intention de nous les transmettre à travers leurs hīmene. Ils porteront des tenues de couleur noir et blanc, pour évoquer, visuellement, la lourdeur de leur thème.
Mahina, i te mata hi’o noa, une histoire à vivre ce soir à partir de 18h10.
À cette époque, à Mahina, le roi a dû sacrifier son fils de 2 ans et demi, à cause d’une loi qu’il a lui-même mise en place.
Ce n’est pas la première fois que le groupe de Tamari’i Mahina participe au Heiva i Tahiti dans la catégorie tārava raromata’i, mais cette année, c’est avec un thème particulièrement poignant que la troupe se présentera, ce soir, devant les membres du jury et le public sur la scène de To’atā.
Une histoire dans laquelle plusieurs sentiments se mêlent. De l’amour à la tragédie en passant par la compassion, Tamari’i Mahina jouera avec nos émotions (lire l’encadré ci-dessous).
Ces émotions, les chanteurs de Mahina ont bien l’intention de nous les transmettre à travers leurs hīmene. Ils porteront des tenues de couleur noir et blanc, pour évoquer, visuellement, la lourdeur de leur thème.
Mahina, i te mata hi’o noa, une histoire à vivre ce soir à partir de 18h10.
Résumé du thème
Jadis, au temps où les ari’i avaient tout pouvoir, il était strictement interdit de briser ou d’enfreindre une loi – loi instituée par le ari’i lui-même. Voici celle qui nous intéresse et celle qui causa la mort d’un être : "Aucun bruit ni aucun murmure ne doit être entendu lors des cérémonies d’adoration, quiconque transgresserait cette loi, payerait de sa vie."
Les prières, les adorations au marae faisaient partie intégrante de la vie du ari’i, des grands prêtres et du peuple. Plus qu’un lieu, le marae représentait à lui seul le pouvoir divin, le pouvoir humain. Un haut lieu du pouvoir politique, religieux et social. Ils avaient donc l’habitude d’aller prier sur le marae durant les nouvelles lunes pour adorer un des dieux majeurs du panthéon polynésien, Ta’aroa et les divinités de la nature, afin que ces derniers continuent à pourvoir à leurs besoins.
Cette nuit-là, toute la population était réunie au marae pour prier. Le fils du ari’i, âgé de 2 ans, s’échappa des bras de Hina, sa mère, et courut vers son père. Un lien indéfectible entre le fils et son père, semblable à l’amour d’un père pour son fils. La loi instituée par le ari’i se retourna alors contre lui. Le ari’i incarnait la loi, il ne pouvait donc empêcher celle-ci de s’abattre sur son fils.
Pas de retour en arrière, il fallait le faire. Il pensait qu’une personne dans l’assemblée allait se lever afin de dire : "Personne ne doit être tué, car il n’est pas convenable de sacrifier quelqu’un durant la cérémonie d’adoration." Hélas, personne. Tout le monde gardait le silence, un long silence, celui qui annonce la mort, la mort du fils du ari’i. Face au silence de son peuple, le ari’i dit : "Vous n’allez rien faire d’autre que me regarder ?" Aucun bruit, aucun murmure, tous restèrent silencieux. Le ari’i prit alors son fils, le frappa à la tête et l’offrit en offrande sur l’autel.
La loi peut être une alliée et faire la joie du peuple qu’elle est supposée servir. En revanche, mal intentionnée, elle peut également causer le malheur et la déception.
Les prières, les adorations au marae faisaient partie intégrante de la vie du ari’i, des grands prêtres et du peuple. Plus qu’un lieu, le marae représentait à lui seul le pouvoir divin, le pouvoir humain. Un haut lieu du pouvoir politique, religieux et social. Ils avaient donc l’habitude d’aller prier sur le marae durant les nouvelles lunes pour adorer un des dieux majeurs du panthéon polynésien, Ta’aroa et les divinités de la nature, afin que ces derniers continuent à pourvoir à leurs besoins.
Cette nuit-là, toute la population était réunie au marae pour prier. Le fils du ari’i, âgé de 2 ans, s’échappa des bras de Hina, sa mère, et courut vers son père. Un lien indéfectible entre le fils et son père, semblable à l’amour d’un père pour son fils. La loi instituée par le ari’i se retourna alors contre lui. Le ari’i incarnait la loi, il ne pouvait donc empêcher celle-ci de s’abattre sur son fils.
Pas de retour en arrière, il fallait le faire. Il pensait qu’une personne dans l’assemblée allait se lever afin de dire : "Personne ne doit être tué, car il n’est pas convenable de sacrifier quelqu’un durant la cérémonie d’adoration." Hélas, personne. Tout le monde gardait le silence, un long silence, celui qui annonce la mort, la mort du fils du ari’i. Face au silence de son peuple, le ari’i dit : "Vous n’allez rien faire d’autre que me regarder ?" Aucun bruit, aucun murmure, tous restèrent silencieux. Le ari’i prit alors son fils, le frappa à la tête et l’offrit en offrande sur l’autel.
La loi peut être une alliée et faire la joie du peuple qu’elle est supposée servir. En revanche, mal intentionnée, elle peut également causer le malheur et la déception.