L'antenne pliée de télévision (à droite de la photo) montre la violence de la chute de l'arbre.
MAHINA, le 02/03/2016 - Une famille de sinistrés de Mahina reste sur sa faim après la livraison des matériaux de constructions, la semaine dernière. Ils ont reçu du bois, des contreplaqués, des clous et de la peinture… mais pas de tôles, alors qu'un arbre a bien endommagé leur toiture. Ne sachant plus quoi faire, ils comptaient se débrouiller seuls mais l'OPH a assuré qu'une contre-enquête sera réalisée dans les prochains jours.
Depuis les intempéries du mois de décembre, la plupart des sinistrés ont regagné leurs maisons tandis que d'autres sont encore dans les refuges mis en place par leurs communes respectives. Les bons d'aides en matériaux continuent à être distribués à Hitiaa o te Ra. Cette semaine encore, 51 familles de Papeno'o et Tiarei ont reçu leurs bons.
À Mahina, 16 familles sinistrées de Ahonu ont également reçu leurs bons le 1er février dernier. Des bons d'aides en matériaux allant de 168 000 à 1,3 million de francs. Des montants qui ont été définis par rapport aux sinistres causés lors de ces intempéries.
Parmi les sinistrés, on retrouve Tehina Temahahe. Il a reçu une aide en matériaux à hauteur de 168 121 Fcfp. Le 12 décembre dernier, un gros tronc d'arbre est tombé sur la partie arrière de sa maison, où se trouve sa cuisine. Après plus de deux mois d'attente, il a enfin reçu l'aide du Pays… mais, "dans les matériaux que nous avons reçus, eh bien il n'y a pas de tôles alors que c'est ce qui est le plus important pour nous à refaire. On n’a eu que du bois, des contreplaqués, de la peinture et des clous, c'est tout", relate-t-il. "Lors de la remise des bons, le président du Pays a bien dit que c'est à nous de financer le reste des matériaux."
Le souci pour ce père de famille, c’est le manque de moyens dont il dispose. Pour subvenir aux besoins de sa fratrie, il n’a que sa retraite. "Je pense que je vais mettre alors des ni'au à la place (rires)". Tehina Temahahe ne se laisse pas aller pour autant et tente de relativiser pour ne pas tomber dans la déprime. "On fera de notre mieux pour avoir ce qu'il faut pour réparer notre toiture", ajoute-t-il.
Du côté de l'Office polynésien de l’habitat (OPH), l'incompréhension est totale. "Il y a eu une enquête de réalisée et notre personnel est sérieux sur ce sujet. Mais j'avoue que la situation de cette famille m'interpelle, nous pourrons faire une contre-enquête si cela est nécessaire, puisque la dernière commission de CAVC se tiendra la semaine prochaine", assure Christiane Teniaro, directrice clientèle à l'OPH.
Depuis les intempéries du mois de décembre, la plupart des sinistrés ont regagné leurs maisons tandis que d'autres sont encore dans les refuges mis en place par leurs communes respectives. Les bons d'aides en matériaux continuent à être distribués à Hitiaa o te Ra. Cette semaine encore, 51 familles de Papeno'o et Tiarei ont reçu leurs bons.
À Mahina, 16 familles sinistrées de Ahonu ont également reçu leurs bons le 1er février dernier. Des bons d'aides en matériaux allant de 168 000 à 1,3 million de francs. Des montants qui ont été définis par rapport aux sinistres causés lors de ces intempéries.
Parmi les sinistrés, on retrouve Tehina Temahahe. Il a reçu une aide en matériaux à hauteur de 168 121 Fcfp. Le 12 décembre dernier, un gros tronc d'arbre est tombé sur la partie arrière de sa maison, où se trouve sa cuisine. Après plus de deux mois d'attente, il a enfin reçu l'aide du Pays… mais, "dans les matériaux que nous avons reçus, eh bien il n'y a pas de tôles alors que c'est ce qui est le plus important pour nous à refaire. On n’a eu que du bois, des contreplaqués, de la peinture et des clous, c'est tout", relate-t-il. "Lors de la remise des bons, le président du Pays a bien dit que c'est à nous de financer le reste des matériaux."
Le souci pour ce père de famille, c’est le manque de moyens dont il dispose. Pour subvenir aux besoins de sa fratrie, il n’a que sa retraite. "Je pense que je vais mettre alors des ni'au à la place (rires)". Tehina Temahahe ne se laisse pas aller pour autant et tente de relativiser pour ne pas tomber dans la déprime. "On fera de notre mieux pour avoir ce qu'il faut pour réparer notre toiture", ajoute-t-il.
Du côté de l'Office polynésien de l’habitat (OPH), l'incompréhension est totale. "Il y a eu une enquête de réalisée et notre personnel est sérieux sur ce sujet. Mais j'avoue que la situation de cette famille m'interpelle, nous pourrons faire une contre-enquête si cela est nécessaire, puisque la dernière commission de CAVC se tiendra la semaine prochaine", assure Christiane Teniaro, directrice clientèle à l'OPH.
LES FORTES PLUIES DE CES JOURS-CI NE RASSURENT PAS LES HABITANTS DE AHONU
Depuis quelques semaines, le mauvais temps persiste sur l'archipel de la Société. Il se traduit par des fortes pluies et du vent.
Dans la vallée de Ahonu, la rivière est surveillée de près par les habitants. L'épisode de décembre est encore présent dans les esprits. Pour Tehina Temahahe et sa famille, la crainte est omniprésente, surtout qu'ils vivent en bord de rivière, c'est-à-dire sur une zone à risque. "On nous a dit de quitter cet endroit ou de laisser 5 mètres entre la rivière et la maison. Mais si nous le faisons, où irons-nous ? Nous vivons ici depuis 30 ans, si le Pays nous propose un terrain et bien nous irons volontiers. Surtout que la distance entre la route et la rivière est de 15 mètres donc si on laisse 5 mètres, il ne nous restera que 10 mètres pour construire notre maison. Quand nous sortirons de notre maison, nous serons sur la route", explique-t-il.
Pour lui, malgré les pluies, la rivière ne l'inquiète pas tant que cela : "Ils ont agrandi et approfondi le lit de la rivière. En décembre, c'était assez étroit, c'est pour cela que la rivière avait débordé. Aujourd'hui, l'eau coule bien et c'est ce qui nous rassure pour le moment."
Si le doyen est rassuré, sa fille Vaitiare, elle, ne voit pas cela d'un bon œil. "Ça craint ! Nous avons peur que la rivière casse encore une fois, comme nous avions vu en 1998. Nous restons vigilants et nous ne dormons pas beaucoup ces jours-ci. Nous faisons attention aux enfants pour qu'ils ne jouent pas près de la rivière."
Vaitiare tire tout de même un bilan assez positif après les intempéries de décembre : "Les arbres du fond de la vallée ont été emportés, alors qu'aujourd'hui avec les fortes pluies, il n'y a plus de troncs d'arbres ou quoi que ce soit. Il n'y a que le courant qui est fort."
Aujourd'hui, selon l'OPH, huit familles sinistrées auront la chance d'avoir un nouveau fare, "parce qu'elles disposent d'un terrain sur des zones PPR bleues, dont une de Mahina", explique Christiane Teniaro. "Six familles ont demandé à construire sur leur terrain familial, trois sont toujours en cours d'instruction et sept familles ont demandé à construire sur un terrain du Pays à Tiarei."
Dans la vallée de Ahonu, la rivière est surveillée de près par les habitants. L'épisode de décembre est encore présent dans les esprits. Pour Tehina Temahahe et sa famille, la crainte est omniprésente, surtout qu'ils vivent en bord de rivière, c'est-à-dire sur une zone à risque. "On nous a dit de quitter cet endroit ou de laisser 5 mètres entre la rivière et la maison. Mais si nous le faisons, où irons-nous ? Nous vivons ici depuis 30 ans, si le Pays nous propose un terrain et bien nous irons volontiers. Surtout que la distance entre la route et la rivière est de 15 mètres donc si on laisse 5 mètres, il ne nous restera que 10 mètres pour construire notre maison. Quand nous sortirons de notre maison, nous serons sur la route", explique-t-il.
Pour lui, malgré les pluies, la rivière ne l'inquiète pas tant que cela : "Ils ont agrandi et approfondi le lit de la rivière. En décembre, c'était assez étroit, c'est pour cela que la rivière avait débordé. Aujourd'hui, l'eau coule bien et c'est ce qui nous rassure pour le moment."
Si le doyen est rassuré, sa fille Vaitiare, elle, ne voit pas cela d'un bon œil. "Ça craint ! Nous avons peur que la rivière casse encore une fois, comme nous avions vu en 1998. Nous restons vigilants et nous ne dormons pas beaucoup ces jours-ci. Nous faisons attention aux enfants pour qu'ils ne jouent pas près de la rivière."
Vaitiare tire tout de même un bilan assez positif après les intempéries de décembre : "Les arbres du fond de la vallée ont été emportés, alors qu'aujourd'hui avec les fortes pluies, il n'y a plus de troncs d'arbres ou quoi que ce soit. Il n'y a que le courant qui est fort."
Aujourd'hui, selon l'OPH, huit familles sinistrées auront la chance d'avoir un nouveau fare, "parce qu'elles disposent d'un terrain sur des zones PPR bleues, dont une de Mahina", explique Christiane Teniaro. "Six familles ont demandé à construire sur leur terrain familial, trois sont toujours en cours d'instruction et sept familles ont demandé à construire sur un terrain du Pays à Tiarei."
La maison des Temahahe est située en bord de rivière et quand le mauvais temps est omniprésent, les nuits sont courtes.
Tehina Temahahe a reçu du bois, des contreplaqués, de la peinture et des clous, mais pas de tôles.