HAO, le 8 juillet 2016. CULTURE : Tahiti Heritage vous conte cette semaine une grande légende des Tuamotu, l’histoire du bateau fantôme Mahina. Un voilier qui se manifeste auprès des habitants de Hao pour leur signaler qu’un habitant de leur atoll vient de mourir.
Deux tupapa’u (fantômes, mauvais-esprits) se laissaient aller à la dérive devant l’atoll de Hao, lorsqu’ils virent une femme qui se rendait sur la terre Opahoa. Cette femme au nom de Takua était venue ramasser des coquillages et chercher des fruits de pandanus pour son repas et celui de son mari.
Ce fut à ce moment que ces deux mauvais-esprits pénétrèrent dans cette femme. Et quand elle fut revenue chez elle, ces deux tupapa’u parlèrent par sa bouche. Ils s’appelaient Panihau et Tahorotakarari et venaient chercher l’enfant qui se trouvait dans le ventre de Takua, afin de l’emporter chez eux pour qu’il devienne plus tard le sauveur des habitants de Hao.
Ces deux tupapa’u partirent alors avec l’enfant de cette femme, qui dès ce moment ne se trouva plus enceinte. Ils élevèrent cet enfant sur la mer et quand il fut devenu grand, ils lui donnèrent le nom de « Tahorotakarari ». Ils lui fabriquèrent un bateau, qu’ils appelèrent « Mahina ».
Tahorotakari, le sauveur de Hao
Quand des gens de Hao meurent, on peut voir au large un voilier en panne. Ce bateau appelé « Mahina » est celui de Tahorotakari, l’enfant de Hao élevé sur la mer par deux tupapa’u. On entend le bruit des voiles qui claquent. Plusieurs hommes de Hao ont vu le navire de nuit comme de jour. Le jour, il s’éloigne et se met en panne et la nuit venue il revient près du récif.
Lorsqu’un homme est pris d’une maladie du mauvais esprit, on demande à Takua d’appeler son fils pour lui demander son aide. Il vient et pénètre dans le corps de l’homme dans lequel se trouve le mauvais-esprit et le chasse en lui demandant de partir.
Tahorotakarari est le sauveur de beaucoup d’hommes de Hao, qui ont été pris de ces genres de maladies terribles.
Quand un homme de Hao meurt dans une des îles des Taumotu ou à Tahiti, le bateau Mahina va chercher l'âme de cet homme.
Une femme à bord du bateau Mahina
Une femme de Hao aurait vu ce bateau et serait allée à son bord, puis serait revenue à terre. Après cette visite, son mari aurait trouvé un changement dans sa physionomie : elle avait les yeux ouverts, ne voulait pas manger de nourriture cuite et se cachait continuellement. Son mari pensait qu'elle était hantée des mauvais-esprits. Elle ne dormait pas à côté de lui. Il se cacha pour pouvoir l'attraper et, aidé de sa famille, l’attacha. Mais cette femme s’élevait dans les airs en emportant les hommes, et tous retombaient et cela dura longtemps, jusqu’au moment où la femme perdit toutes ses forces. Elle fut étendue, entourée d’un feu ardent. Elle remua en sentant la chaleur du feu puis un de ses yeux fut brûlé. Alors les mauvaises habitudes qu’elle avait récemment contractées disparurent.
Et les jours après, lorsqu'on lui demandait ce qu'elle avait eu, elle gardait le mutisme le plus complet, et manifestait le désir d'aller à bord du bateau Mahina. C'était un joli bateau, qui, d'après elle. était plein d'esprits d'hommes qui avaient habité la terre et qu'elle a reconnu sur ce bateau. Elle dit être restée trois jours à bord de ce bateau. Ce serait un grand bateau sur lequel on retrouve de tout. Quand on voulait revoir l'esprit d'un homme que l'on avait connu, on demandait à Tahorotakarari qui rentrait le corps de celui qui était mort.
Mythe ou réalité ?
Les anciens de Hao assurent que ce bateau a réellement existé, et affirment que cette femme, à l’œil brûlé par le feu, existait encore au début du XXème siècle. Certains parlent encore aujourd'hui de ce bateau comme d’une chose qui a existé et ils affirment l'avoir vu. Souvent, on voyait ce bateau dans les autres îles Paumotu, quand un homme de Hao y mourait.
Voilà l’histoire du bateau fantôme de Hao, et des choses qui s’y sont passées.
Histoire recueillie en paumotu en 1912, et transcrite dans sa langue originale et en français par Caillot Eugène, dans son ouvrage Mythes, légendes et traditions des Polynésiens aux éditions Leroux en 1914, réédité par les éditions Haere Po en octobre 2010.
Illustrations de Daniel Akeou 2001
Deux tupapa’u (fantômes, mauvais-esprits) se laissaient aller à la dérive devant l’atoll de Hao, lorsqu’ils virent une femme qui se rendait sur la terre Opahoa. Cette femme au nom de Takua était venue ramasser des coquillages et chercher des fruits de pandanus pour son repas et celui de son mari.
Ce fut à ce moment que ces deux mauvais-esprits pénétrèrent dans cette femme. Et quand elle fut revenue chez elle, ces deux tupapa’u parlèrent par sa bouche. Ils s’appelaient Panihau et Tahorotakarari et venaient chercher l’enfant qui se trouvait dans le ventre de Takua, afin de l’emporter chez eux pour qu’il devienne plus tard le sauveur des habitants de Hao.
Ces deux tupapa’u partirent alors avec l’enfant de cette femme, qui dès ce moment ne se trouva plus enceinte. Ils élevèrent cet enfant sur la mer et quand il fut devenu grand, ils lui donnèrent le nom de « Tahorotakarari ». Ils lui fabriquèrent un bateau, qu’ils appelèrent « Mahina ».
Tahorotakari, le sauveur de Hao
Quand des gens de Hao meurent, on peut voir au large un voilier en panne. Ce bateau appelé « Mahina » est celui de Tahorotakari, l’enfant de Hao élevé sur la mer par deux tupapa’u. On entend le bruit des voiles qui claquent. Plusieurs hommes de Hao ont vu le navire de nuit comme de jour. Le jour, il s’éloigne et se met en panne et la nuit venue il revient près du récif.
Lorsqu’un homme est pris d’une maladie du mauvais esprit, on demande à Takua d’appeler son fils pour lui demander son aide. Il vient et pénètre dans le corps de l’homme dans lequel se trouve le mauvais-esprit et le chasse en lui demandant de partir.
Tahorotakarari est le sauveur de beaucoup d’hommes de Hao, qui ont été pris de ces genres de maladies terribles.
Quand un homme de Hao meurt dans une des îles des Taumotu ou à Tahiti, le bateau Mahina va chercher l'âme de cet homme.
Une femme à bord du bateau Mahina
Une femme de Hao aurait vu ce bateau et serait allée à son bord, puis serait revenue à terre. Après cette visite, son mari aurait trouvé un changement dans sa physionomie : elle avait les yeux ouverts, ne voulait pas manger de nourriture cuite et se cachait continuellement. Son mari pensait qu'elle était hantée des mauvais-esprits. Elle ne dormait pas à côté de lui. Il se cacha pour pouvoir l'attraper et, aidé de sa famille, l’attacha. Mais cette femme s’élevait dans les airs en emportant les hommes, et tous retombaient et cela dura longtemps, jusqu’au moment où la femme perdit toutes ses forces. Elle fut étendue, entourée d’un feu ardent. Elle remua en sentant la chaleur du feu puis un de ses yeux fut brûlé. Alors les mauvaises habitudes qu’elle avait récemment contractées disparurent.
Et les jours après, lorsqu'on lui demandait ce qu'elle avait eu, elle gardait le mutisme le plus complet, et manifestait le désir d'aller à bord du bateau Mahina. C'était un joli bateau, qui, d'après elle. était plein d'esprits d'hommes qui avaient habité la terre et qu'elle a reconnu sur ce bateau. Elle dit être restée trois jours à bord de ce bateau. Ce serait un grand bateau sur lequel on retrouve de tout. Quand on voulait revoir l'esprit d'un homme que l'on avait connu, on demandait à Tahorotakarari qui rentrait le corps de celui qui était mort.
Mythe ou réalité ?
Les anciens de Hao assurent que ce bateau a réellement existé, et affirment que cette femme, à l’œil brûlé par le feu, existait encore au début du XXème siècle. Certains parlent encore aujourd'hui de ce bateau comme d’une chose qui a existé et ils affirment l'avoir vu. Souvent, on voyait ce bateau dans les autres îles Paumotu, quand un homme de Hao y mourait.
Voilà l’histoire du bateau fantôme de Hao, et des choses qui s’y sont passées.
Histoire recueillie en paumotu en 1912, et transcrite dans sa langue originale et en français par Caillot Eugène, dans son ouvrage Mythes, légendes et traditions des Polynésiens aux éditions Leroux en 1914, réédité par les éditions Haere Po en octobre 2010.
Illustrations de Daniel Akeou 2001
Focus
Les commentaires laissés sur la page de Tahiti Heritage sont édifiants. Si la transmission inter-générations des histoires et légendes se poursuit dans de nombreuses familles, dans d’autres le lien a été brisé. Plus grave, c’est que certains des membres incultes de la nouvelle génération en viennent à dénigrer ces histoires et légendes de leur île.
Yucko : Vraiment une histoire de c.. ! J’appartiens à une vielle famille de Hao et je n’ai jamais entendu une histoire aussi c... Ceux qui racontent une c… pareille ne sont pas de Hao.
te tama : Cette histoire, je l’ai entendu de mon grand-père. Je suis de Hao. Mes ancêtres sont de là !
hititake : yucko renseigne toi bien avant de mettre n’importe quoi. Si ta vieille famille ne t’a pas raconté l’histoire du bateau, je ne crois pas qu’ils sont de Hao. Nous nos ancêtres sont de Hao et Amanu. Nous connaissons l’histoire de Mahina que nous ont raconté nos grands-parents.
pahuiri : Moi, personnellement je suis originaire de Hao, alors ceux qui disent n’importe quoi à propos de cette histoire taisez-vous, parce cette histoire était racontée par mon arrière grand-mère et ma grand-mère.
Les commentaires laissés sur la page de Tahiti Heritage sont édifiants. Si la transmission inter-générations des histoires et légendes se poursuit dans de nombreuses familles, dans d’autres le lien a été brisé. Plus grave, c’est que certains des membres incultes de la nouvelle génération en viennent à dénigrer ces histoires et légendes de leur île.
Yucko : Vraiment une histoire de c.. ! J’appartiens à une vielle famille de Hao et je n’ai jamais entendu une histoire aussi c... Ceux qui racontent une c… pareille ne sont pas de Hao.
te tama : Cette histoire, je l’ai entendu de mon grand-père. Je suis de Hao. Mes ancêtres sont de là !
hititake : yucko renseigne toi bien avant de mettre n’importe quoi. Si ta vieille famille ne t’a pas raconté l’histoire du bateau, je ne crois pas qu’ils sont de Hao. Nous nos ancêtres sont de Hao et Amanu. Nous connaissons l’histoire de Mahina que nous ont raconté nos grands-parents.
pahuiri : Moi, personnellement je suis originaire de Hao, alors ceux qui disent n’importe quoi à propos de cette histoire taisez-vous, parce cette histoire était racontée par mon arrière grand-mère et ma grand-mère.
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