L’entreprise de Marylène Ortali, Maeva Soutien, recrute des femmes polynésiennes pour la suivre sur l’île de beauté en tant que dames de compagnie. De passage sur le territoire, la dirigeante enchaîne les présentations et entretiens. En moins d’un an, elle aurait vu un millier de candidates ; la 53e recrue s’envolera avec elle ce samedi.
Sur le flyer de son entreprise, Marylène Ortali présente Maeva Soutien comme un “complice bienveillant pour le bien-être des personnes âgées”. Elle ajoute : "Découvrez la dame de compagnie tahitienne, mêlant les valeurs tahitiennes à une présence amicale et attentive. Accompagnement et bienveillance 24/7 assurant confort et joie de vivre à chaque étape. Présence jour et nuit pour votre tranquillité, avec une personne disponible en permanence. Entretien de la maison et préparation des repas pour un environnement soigné et votre bien-être alimentaire.” Elle est de passage à Tahiti pour recruter ses nouvelles “dames de compagnie tahitiennes”.
Corse d’origine, photographe de métier, Marylène Ortali a vécu à Huahine il y a 25 ans. “Je tenais une roulotte.” Elle est rentrée sur son île, à Bastia, mais a toujours gardé un lien “très fort” avec la Polynésie : “Je viens au moins deux fois par an”. Pour sa mère, atteinte d’Alzheimer, elle a cherché une aide à domicile, en vain. “Je ne trouvais personne de compétent, suffisamment bienveillant, empathique, disponible.”
“Une bouteille à la mer”
Elle s’est tournée vers le Fenua pour recruter. Elle a posté une annonce sur Facebook en septembre 2023, “une bouteille à la mer”. Plusieurs candidates sont “sorties du lot” ; elle a recruté une Polynésienne qui est arrivée à Bastia fin septembre. “Tout s’est très bien passé.”
Sur place, des associations et entreprises ont constaté la qualité des services de sa recrue, selon Marylène Ortali. “Ils m’ont encouragée à faire venir d’autres Polynésiennes.” Et c’est ainsi qu’est née Maeva Soutien, une entreprise fondée en février 2024. Son activité ? L’action sociale sans hébergement enregistré.
Cinq personnes ont démarré en mars 2024. Maeva Soutien propose aux recrues un salaire de 155 000 francs, elles sont aussi nourries et logées pour 5 heures de travail au quotidien mais pour une présence 24h sur 24. “En raison de plusieurs abus, nous avançons les frais mais les candidates paient désormais leur billet d’avion.” La dirigeante dit veiller au confort et respect de toutes, elle leur propose un contrat pour trois ans et une validation des acquis par l’expérience (VAE) en fin de parcours. “Ensuite, on les encourage à suivre des formations, elles peuvent rester avec nous ou rentrer en Polynésie.”
Une demande croissante
Marylène Ortali depuis vient régulièrement en Polynésie pour rencontrer de nouvelles candidates. Elle dit avoir déjà vu un millier de personnes, elle en a retenu 53. Au fil du temps, elle affine ses exigences. Elle ne retient que les femmes, “nous avons déjà pris deux hommes mais cela n’a pas fonctionné”. Elle privilégie les candidates célibataires qui n’ont pas d’enfant en bas âge pour “ne pas éloigner les familles” et qui ont plutôt au-delà de 40 ans pour “répondre à la demande”.
Aucun diplôme n’est exigé, mais l’expérience est scrutée. “Il s’agit seulement de faire du service à la personne, présence, ménage, repas.” En Corse, les personnes en demande sont le plus souvent âgées, parfois atteintes d’Alzheimer, elles sont d’ores et déjà entourées, selon Marylène Ortali, de personnel soignant qui se charge des médicaments et des toilettes.
La dirigeante repartira samedi en Corse, mais elle promet de revenir. Elle affirme que la demande est croissante et que le recrutement n’est pas près de s’arrêter. En Corse, des aides à domicile existent, mais “elles ont des familles et rentrent donc chez elles le soir”. Des Polonaises proposent par ailleurs leurs services, “mais elles ne sont pas aussi souriantes et bienveillantes que les Polynésiennes”.
Sur le flyer de son entreprise, Marylène Ortali présente Maeva Soutien comme un “complice bienveillant pour le bien-être des personnes âgées”. Elle ajoute : "Découvrez la dame de compagnie tahitienne, mêlant les valeurs tahitiennes à une présence amicale et attentive. Accompagnement et bienveillance 24/7 assurant confort et joie de vivre à chaque étape. Présence jour et nuit pour votre tranquillité, avec une personne disponible en permanence. Entretien de la maison et préparation des repas pour un environnement soigné et votre bien-être alimentaire.” Elle est de passage à Tahiti pour recruter ses nouvelles “dames de compagnie tahitiennes”.
Corse d’origine, photographe de métier, Marylène Ortali a vécu à Huahine il y a 25 ans. “Je tenais une roulotte.” Elle est rentrée sur son île, à Bastia, mais a toujours gardé un lien “très fort” avec la Polynésie : “Je viens au moins deux fois par an”. Pour sa mère, atteinte d’Alzheimer, elle a cherché une aide à domicile, en vain. “Je ne trouvais personne de compétent, suffisamment bienveillant, empathique, disponible.”
“Une bouteille à la mer”
Elle s’est tournée vers le Fenua pour recruter. Elle a posté une annonce sur Facebook en septembre 2023, “une bouteille à la mer”. Plusieurs candidates sont “sorties du lot” ; elle a recruté une Polynésienne qui est arrivée à Bastia fin septembre. “Tout s’est très bien passé.”
Sur place, des associations et entreprises ont constaté la qualité des services de sa recrue, selon Marylène Ortali. “Ils m’ont encouragée à faire venir d’autres Polynésiennes.” Et c’est ainsi qu’est née Maeva Soutien, une entreprise fondée en février 2024. Son activité ? L’action sociale sans hébergement enregistré.
Cinq personnes ont démarré en mars 2024. Maeva Soutien propose aux recrues un salaire de 155 000 francs, elles sont aussi nourries et logées pour 5 heures de travail au quotidien mais pour une présence 24h sur 24. “En raison de plusieurs abus, nous avançons les frais mais les candidates paient désormais leur billet d’avion.” La dirigeante dit veiller au confort et respect de toutes, elle leur propose un contrat pour trois ans et une validation des acquis par l’expérience (VAE) en fin de parcours. “Ensuite, on les encourage à suivre des formations, elles peuvent rester avec nous ou rentrer en Polynésie.”
Une demande croissante
Marylène Ortali depuis vient régulièrement en Polynésie pour rencontrer de nouvelles candidates. Elle dit avoir déjà vu un millier de personnes, elle en a retenu 53. Au fil du temps, elle affine ses exigences. Elle ne retient que les femmes, “nous avons déjà pris deux hommes mais cela n’a pas fonctionné”. Elle privilégie les candidates célibataires qui n’ont pas d’enfant en bas âge pour “ne pas éloigner les familles” et qui ont plutôt au-delà de 40 ans pour “répondre à la demande”.
Aucun diplôme n’est exigé, mais l’expérience est scrutée. “Il s’agit seulement de faire du service à la personne, présence, ménage, repas.” En Corse, les personnes en demande sont le plus souvent âgées, parfois atteintes d’Alzheimer, elles sont d’ores et déjà entourées, selon Marylène Ortali, de personnel soignant qui se charge des médicaments et des toilettes.
La dirigeante repartira samedi en Corse, mais elle promet de revenir. Elle affirme que la demande est croissante et que le recrutement n’est pas près de s’arrêter. En Corse, des aides à domicile existent, mais “elles ont des familles et rentrent donc chez elles le soir”. Des Polonaises proposent par ailleurs leurs services, “mais elles ne sont pas aussi souriantes et bienveillantes que les Polynésiennes”.
Heilala Sovaleni : “Je n’ai aucun doute”
Son contrat pourrait démarrer fin janvier. Heilala Sovaleni, 31 ans, s’apprête à quitter la Polynésie pour la Corse. Elle n’a pas de diplôme, mais une expérience que Maeva Soutien a reconnue. Tout au long de ses années lycée, Heilala Sovaleni rejoignait souvent sa sœur qui s’occupait d’une personne âgée. “Elle était un peu sa dame de compagnie et la personne a fini par s’attacher à moi au point de vouloir que je remplace ma sœur.” C’est avec cette dernière que Heilala Sovaleni s’envolera pour l’île de Beauté.
Après avoir obtenu son baccalauréat, Heilala Sovaleni a cherché à travailler. “J’ai postulé un peu partout.” Elle a finalement été recrutée par un couple vivant à Tipaerui chez qui elle a vécu pendant quatre années pour prendre soin de lui. “L’homme est décédé et finalement, la fille du couple est venue prendre soin de sa mère.”
Heilala Sovaleni s’est également occupée de sa mère qui “qui a un début d’Alzheimer” et de son père, victime d’un AVC en 2011 et “qui ne se déplace plus seul”. Un autre membre de la fratrie est venu prêter main-forte.
Ne trouvant pas de travail sur le territoire “car les employeurs demandent trop de qualifications”, Heilala Sovaleni a postulé à Maeva Soutien. “J’ai vu passer une annonce au Sefi et cela m’a interpellée.” Elle se réjouit d’avoir été retenue, elle l’affirme : “Je n’ai aucun doute et pas de craintes particulières. Je suis contente d’aller découvrir un autre pays.”
Son contrat pourrait démarrer fin janvier. Heilala Sovaleni, 31 ans, s’apprête à quitter la Polynésie pour la Corse. Elle n’a pas de diplôme, mais une expérience que Maeva Soutien a reconnue. Tout au long de ses années lycée, Heilala Sovaleni rejoignait souvent sa sœur qui s’occupait d’une personne âgée. “Elle était un peu sa dame de compagnie et la personne a fini par s’attacher à moi au point de vouloir que je remplace ma sœur.” C’est avec cette dernière que Heilala Sovaleni s’envolera pour l’île de Beauté.
Après avoir obtenu son baccalauréat, Heilala Sovaleni a cherché à travailler. “J’ai postulé un peu partout.” Elle a finalement été recrutée par un couple vivant à Tipaerui chez qui elle a vécu pendant quatre années pour prendre soin de lui. “L’homme est décédé et finalement, la fille du couple est venue prendre soin de sa mère.”
Heilala Sovaleni s’est également occupée de sa mère qui “qui a un début d’Alzheimer” et de son père, victime d’un AVC en 2011 et “qui ne se déplace plus seul”. Un autre membre de la fratrie est venu prêter main-forte.
Ne trouvant pas de travail sur le territoire “car les employeurs demandent trop de qualifications”, Heilala Sovaleni a postulé à Maeva Soutien. “J’ai vu passer une annonce au Sefi et cela m’a interpellée.” Elle se réjouit d’avoir été retenue, elle l’affirme : “Je n’ai aucun doute et pas de craintes particulières. Je suis contente d’aller découvrir un autre pays.”