Grenoble, France | AFP | dimanche 10/09/2017 - Deux semaines après la disparition de Maëlys lors d'un mariage en Isère, la défense de l'ex-militaire suspecté de l'avoir enlevée ne convainc pas les enquêteurs, mais la fillette de neuf ans demeure introuvable.
Cet homme de 34 ans reconnaît avoir été en contact avec l'enfant après son arrivée tardive à la noce le 26 août à Pont-de-Beauvoisin, petite ville de 3.500 habitants. Mais il nie avoir été "acteur ou complice" de sa disparition.
Dans le Dauphiné Libéré dimanche, Fabien Rajon, l'avocat des parents de Maëlys, évoque les soupçons immédiats de sa famille envers cet homme au comportement "étrange", qui n'avait pas semblé "spécialement concerné" par les recherches cette nuit-là et avait "disparu" avant l'arrivée des gendarmes.
L'étau s'est resserré depuis autour de l'ancien maître-chien de l'armée. La découverte dans sa voiture d'une trace d'ADN appartenant à Maëlys, mêlé au sien, a conduit à le mettre en examen et à l'incarcérer dimanche dernier.
Cet élément est venu s'ajouter à d'autres qui avaient convaincu les gendarmes de l'interpeller. Mais pour chacun d'eux, le suspect a une explication, une défense qui n'a pourtant fait que renforcer les soupçons des enquêteurs.
D'après ses dires, rapportés par son avocat, la fillette serait montée sur la banquette arrière de son Audi A3 lors de la soirée en compagnie d'un petit garçon blond. Ils auraient voulu voir si ses chiens, dont il leur aurait parlé auparavant, étaient dans le coffre, avant de ressortir et de retourner dans la salle des fêtes.
De quoi justifier la trace ADN ? Les investigations n'ont pas permis de confirmer cette version parmi les enfants pouvant correspondre au petit garçon, indique une source proche du dossier.
Selon Fabien Rajon, l'homme aurait en effet "discuté avec la petite Maëlys, montrant à la fillette et à sa mère des photos de ses chiens sur son téléphone". Durant la soirée, l'enfant l'aurait décrit comme son "copain", son "tonton", avant que sa mère ne la perde de vue vers 3H00 du matin.
Les gendarmes s'interrogent aussi sur l'aller-retour d'une heure effectué par le suspect, dans la nuit, jusqu'au domicile de ses parents où il vit, pour changer un short tâché de vin rouge qu'il aurait ensuite jeté à la poubelle.
Lors d'une perquisition dans cette maison de Domessin (Savoie), les enquêteurs n'ont pas retrouvé le vêtement. Ils ont cependant effectué des prélèvements, dont les analyses s'annoncent déterminantes pour la suite de l'affaire.
Les expertises portent notamment sur le matériel utilisé par le mis en cause pour nettoyer sa voiture, le lendemain, au motif qu'elle devait être vendue à un acquéreur identifié. Face à cet autre fait troublant, les investigations s'intéressent à l'emploi du temps du suspect durant les jours qui ont précédé son arrestation, le 31 août.
Enfin, pourquoi avoir fait des mystères sur ses deux téléphones portables, dont un aurait "dysfonctionné" cette nuit-là ? En l'absence de corps et de scène de crime, les affaires de disparition sont "les plus complexes à traiter", a souligné à l'AFP un haut responsable policier au début de l'affaire.
Depuis deux semaines, la région a été passée au peigne fin et les recherches n'ont pas cessé. L'inspection du Lac d'Aiguebelette, proche du domicile familial et où une seule zone - celle où la famille possède un bateau - a été sondée, doit s'approfondir ce dimanche. Les fouilles des gorges de Chailles se poursuivront lundi.
Pour les parents de l'enfant, il ne fait aucun doute que le suspect "détient les clés de l'affaire", souligne leur avocat.
Cet homme de 34 ans reconnaît avoir été en contact avec l'enfant après son arrivée tardive à la noce le 26 août à Pont-de-Beauvoisin, petite ville de 3.500 habitants. Mais il nie avoir été "acteur ou complice" de sa disparition.
Dans le Dauphiné Libéré dimanche, Fabien Rajon, l'avocat des parents de Maëlys, évoque les soupçons immédiats de sa famille envers cet homme au comportement "étrange", qui n'avait pas semblé "spécialement concerné" par les recherches cette nuit-là et avait "disparu" avant l'arrivée des gendarmes.
L'étau s'est resserré depuis autour de l'ancien maître-chien de l'armée. La découverte dans sa voiture d'une trace d'ADN appartenant à Maëlys, mêlé au sien, a conduit à le mettre en examen et à l'incarcérer dimanche dernier.
Cet élément est venu s'ajouter à d'autres qui avaient convaincu les gendarmes de l'interpeller. Mais pour chacun d'eux, le suspect a une explication, une défense qui n'a pourtant fait que renforcer les soupçons des enquêteurs.
D'après ses dires, rapportés par son avocat, la fillette serait montée sur la banquette arrière de son Audi A3 lors de la soirée en compagnie d'un petit garçon blond. Ils auraient voulu voir si ses chiens, dont il leur aurait parlé auparavant, étaient dans le coffre, avant de ressortir et de retourner dans la salle des fêtes.
De quoi justifier la trace ADN ? Les investigations n'ont pas permis de confirmer cette version parmi les enfants pouvant correspondre au petit garçon, indique une source proche du dossier.
- Des analyses déterminantes -
"Je crois avoir vu qu'il y avait au mariage un petit enfant blond. Quand on dit qu'il n'existe pas, moi, je ne suis pas convaincu", a déclaré samedi à l'AFP Me Bernard Méraud, le conseil du suspect, qui n'exclut pas la possibilité d'un "cas de transfert d'ADN".Selon Fabien Rajon, l'homme aurait en effet "discuté avec la petite Maëlys, montrant à la fillette et à sa mère des photos de ses chiens sur son téléphone". Durant la soirée, l'enfant l'aurait décrit comme son "copain", son "tonton", avant que sa mère ne la perde de vue vers 3H00 du matin.
Les gendarmes s'interrogent aussi sur l'aller-retour d'une heure effectué par le suspect, dans la nuit, jusqu'au domicile de ses parents où il vit, pour changer un short tâché de vin rouge qu'il aurait ensuite jeté à la poubelle.
Lors d'une perquisition dans cette maison de Domessin (Savoie), les enquêteurs n'ont pas retrouvé le vêtement. Ils ont cependant effectué des prélèvements, dont les analyses s'annoncent déterminantes pour la suite de l'affaire.
Les expertises portent notamment sur le matériel utilisé par le mis en cause pour nettoyer sa voiture, le lendemain, au motif qu'elle devait être vendue à un acquéreur identifié. Face à cet autre fait troublant, les investigations s'intéressent à l'emploi du temps du suspect durant les jours qui ont précédé son arrestation, le 31 août.
- Des affaires 'complexes' -
D'autres zones d'ombre viennent fragiliser sa position. Comme des griffures sur un bras et un genou, survenues en taillant des framboisiers quelques jours avant le mariage, alors qu'il n'aurait pas l'habitude de jardiner. Elles ne peuvent avoir été "causées par un ongle", soutient son avocat.Enfin, pourquoi avoir fait des mystères sur ses deux téléphones portables, dont un aurait "dysfonctionné" cette nuit-là ? En l'absence de corps et de scène de crime, les affaires de disparition sont "les plus complexes à traiter", a souligné à l'AFP un haut responsable policier au début de l'affaire.
Depuis deux semaines, la région a été passée au peigne fin et les recherches n'ont pas cessé. L'inspection du Lac d'Aiguebelette, proche du domicile familial et où une seule zone - celle où la famille possède un bateau - a été sondée, doit s'approfondir ce dimanche. Les fouilles des gorges de Chailles se poursuivront lundi.
Pour les parents de l'enfant, il ne fait aucun doute que le suspect "détient les clés de l'affaire", souligne leur avocat.