Antananarivo, Madagascar | AFP | vendredi 16/03/2018 - L'ONG de défense des droits de l'Homme Amnesty International a dénoncé le comportement "scandaleux" de la police malgache après avoir authentifié une vidéo montrant ses agents maltraiter des dizaines de civils dans un village en flammes.
En février 2017, des policiers ont incendié cinq villages de la commune d'Antsakabary (nord) en riposte à la mort de deux de leurs collègues, selon Amnesty.
Sur la vidéo à l'image tremblante, on voit des dizaines de civils allongés sur la terre battue dans un village en flammes. Enchaînés les uns aux autres, ils sont ensuite contraints par des hommes en armes de marcher sur les genoux en répétant à voie haute "il est interdit de tuer un policier".
"Le comportement de la police, tel qu'on peut le voir dans la vidéo, est scandaleux et condamnable", a estimé dans un communiqué publié jeudi soir Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty pour l'Afrique australe.
"Ces brutalités témoignent du mépris dont fait preuve la police à Madagascar pour la vie humaine", a-t-il ajouté.
Lors de l'attaque policière, une femme âgée, incapable de s'enfuir, avait succombé à ses brûlures, selon Amnesty.
Contactée par l'AFP, la police malgache a refusé vendredi de commenter la vidéo et les accusations d'Amnesty, renvoyant à ses déclarations à la presse le 21 novembre 2017.
A l'époque, elle avait annoncé l'ouverture d'enquêtes sur la mort des deux policiers et l'incendie des maisons.
"Le dossier étant bouclé, il a été transféré et se trouve désormais entre les mains de la justice", avait expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique, Jean Rostand Rabialahy.
Début mars 2017, le ministre de la Sécurité publique, André Norbert Anandra, avait été limogé après avoir affirmé que l'incendie avait été provoqué par un civil, malade mental.
Amnesty a appelé les autorités malgaches à "mener dans les meilleurs délais une enquête impartiale sur le comportement de la police et (à) traduire en justice les policiers soupçonnés d'être responsables de tels actes".
Les policiers étaient intervenus à Antsakabary après la mort de deux de leurs collègues, tués alors qu'ils étaient venus interpeller des villageois accusés d'avoir volé un canard. Ils s'étaient retrouvés face à des civils en colère, qui les accusaient de racket.
En février 2017, des policiers ont incendié cinq villages de la commune d'Antsakabary (nord) en riposte à la mort de deux de leurs collègues, selon Amnesty.
Sur la vidéo à l'image tremblante, on voit des dizaines de civils allongés sur la terre battue dans un village en flammes. Enchaînés les uns aux autres, ils sont ensuite contraints par des hommes en armes de marcher sur les genoux en répétant à voie haute "il est interdit de tuer un policier".
"Le comportement de la police, tel qu'on peut le voir dans la vidéo, est scandaleux et condamnable", a estimé dans un communiqué publié jeudi soir Deprose Muchena, directeur régional d'Amnesty pour l'Afrique australe.
"Ces brutalités témoignent du mépris dont fait preuve la police à Madagascar pour la vie humaine", a-t-il ajouté.
Lors de l'attaque policière, une femme âgée, incapable de s'enfuir, avait succombé à ses brûlures, selon Amnesty.
Contactée par l'AFP, la police malgache a refusé vendredi de commenter la vidéo et les accusations d'Amnesty, renvoyant à ses déclarations à la presse le 21 novembre 2017.
A l'époque, elle avait annoncé l'ouverture d'enquêtes sur la mort des deux policiers et l'incendie des maisons.
"Le dossier étant bouclé, il a été transféré et se trouve désormais entre les mains de la justice", avait expliqué le directeur de cabinet du ministère de la Sécurité publique, Jean Rostand Rabialahy.
Début mars 2017, le ministre de la Sécurité publique, André Norbert Anandra, avait été limogé après avoir affirmé que l'incendie avait été provoqué par un civil, malade mental.
Amnesty a appelé les autorités malgaches à "mener dans les meilleurs délais une enquête impartiale sur le comportement de la police et (à) traduire en justice les policiers soupçonnés d'être responsables de tels actes".
Les policiers étaient intervenus à Antsakabary après la mort de deux de leurs collègues, tués alors qu'ils étaient venus interpeller des villageois accusés d'avoir volé un canard. Ils s'étaient retrouvés face à des civils en colère, qui les accusaient de racket.