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Macron veut sortir de la "relation perverse" hexagone/outremer


Cayenne, France | AFP | mercredi 20/12/2016 - L'ancien ministre Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle de 2017, a proposé mardi en Guyane de "sortir d'une relation perverse entre l'hexagone et l'outremer".

"Je ne suis pas le père Noël. Vous êtes habitués à voir des responsables politiques qui font des promesses qui ne sont pas suivies d'effet", a redit le leader du mouvement En marche ! lors d'une réunion publique organisée à Cayenne, au terme de sa tournée dans les départements français d'Amérique (DFA).

Devant une centaine de personnes, l'ancien ministre de l'Economie a expliqué que le projet qu'il voulait "porter pour l'outremer et la Guyane (devait) être construit ensemble au contact des réalités pour sortir d'une relation perverse entre l'hexagone et l'outremer".

Emmanuel Macron a plaidé pour la reconnaissance de la diversité au sein de la République, en promettant s'il est élu de travailler avec la collectivité territoriale de Guyane à la modification de son statut régi par l'article 73. Une collectivité territoriale née il y a un an de la fusion de la Région et du Département.

"Il faut donner les habilitations qui confèrent plus de compétences à la collectivité territoriale car les règles qui s'appliquent sur le territoire national ne sont pas adaptées au contexte local et sont une contrainte intolérable", a fait valoir M. Macron a également affirmé son soutien au président de la collectivité territoriale de Guyane (CTG), Rodolphe Alexandre dans son "combat" pour le pacte d'avenir.

Promis par le chef de l'Etat François Hollande lors de sa visite dans la région en décembre 2013, ce projet sur dix ans doit permettre à la Guyane de rattraper son retard en matière d'infrastructures et de développement économique. Il prévoit notamment la construction de 10 lycées, 13 collèges et 475 classes de primaire. Le président de la CTG a refusé de le signer le mois dernier estimant qu'il n'était pas assez "ambitieux".

Pour lutter contre l'insécurité liée "à la pression migratoire", le candidat Macron promet plus de moyens pérennes. Il en a également profité pour tacler la présidente du FN Marine Le Pen qui l'avait précédé de quelques jours : "nul ne peut promettre de fermer les frontières de la Guyane, c'est du miel". Selon lui, les flux migratoires doivent être gérés par une coopération "plus virile" avec les pays voisins.

nma/dar

Rédigé par () le Mercredi 21 Décembre 2016 à 06:08 | Lu 486 fois