Hambourg, Allemagne | AFP | samedi 08/07/2017 - Emmanuel Macron a multiplié au sommet du G20 de Hambourg les signes d'une complicité démonstrative avec Donald Trump en dépit de différends majeurs sur le climat ou le commerce international, au nom de la préservation des "intérêts stratégiques" franco-américains.
Cette fois, plus de de poignée de main virile à s'en faire pâlir les doigts comme au sommet de l'Otan, théâtre de leur première rencontre fin mai, quand le président français s'inscrivait dans un "rapport de force" avec son homologue américain et parlait de "moment de vérité".
Mais une successions d'accolades, de propos badins (ou pas) échangés au détour des "photos de famille" du G20 ou dans les couloirs du sommet.
Oubliés aussi les défis comme celui lancé au soir même de la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris sur le climat, le 1er juin. "Make our planet great again" ("Rendez sa grandeur à notre planète"), s'était alors exclamé Emmanuel Macron, parodiant le slogan de campagne du locataire de la Maison Blanche.
Assis à ses côtés au concert donné vendredi soir à la Philharmonie de Berlin en l'honneur des chefs d'Etat ou de gouvernement du G20, le président français a au contraire joué la carte du sourire et de l'amabilité.
Emmanuel Macron l'a lui-même expliqué au cours sa conférence de presse de clôture du sommet : leur "désaccord" sur le climat ou les tentations protectionnistes des Etats-Unis n'empêchent "en aucun cas la coopération sur de nombreux autres sujets".
Et d'évoquer la "lutte contre le terrorisme", les "intérêts stratégiques" bien compris des deux pays mais aussi le dossier syrien.
Sur ces sujets, "on travaille très bien et ça, il ne faut pas le perdre", souligne-t-on à l'Elysée, où l'on indique qu'ils seront de nouveau à l'ordre du jour de la visite que Donald Trump effectuera à Paris les 13 et 14 juillet, à l'occasion de la fête nationale française.
- "Ramener dans le cercle" -
Le porte-parole du gouvernement français Christophe Castaner avait esquissé cette "stratégie" à la veille du G20.
En invitant son homologue américain à assister au traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées, Emmanuel Macron, avait-il expliqué, souhaitait le "ramener dans le cercle" et briser son isolement.
Le président français a du reste poursuivi sur la même voie à Hambourg, confiant qu'il "espérait" encore "convaincre" Donald Trump de réintégrer l'accord de Paris, au lendemain de propos similaires de la Première ministre britannique Theresa May.
"Je ne partage pas cet optimisme à l’heure actuelle", a toutefois déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet et tenante d'une ligne plus intransigeante à l'égard du président américain.
Angela Merkel avait déjà été nettement plus réservée quand Emmanuel Macron, au G7 réuni fin mai en Sicile, avait dit avoir "bon espoir" que le gouvernement Trump ne tournerait pas le dos à l'accord de Paris.
Les discussions avec le président américain sur le climat ne sont "pas du tout satisfaisantes", avait-elle alors observé.
Le temps où les Allemands pouvaient compter sur les Etats-Unis est "quasiment révolu", avait renchéri peu après la chancelière, en campagne pour un quatrième mandat.
ha/fz/bds
© Agence France-Presse
Cette fois, plus de de poignée de main virile à s'en faire pâlir les doigts comme au sommet de l'Otan, théâtre de leur première rencontre fin mai, quand le président français s'inscrivait dans un "rapport de force" avec son homologue américain et parlait de "moment de vérité".
Mais une successions d'accolades, de propos badins (ou pas) échangés au détour des "photos de famille" du G20 ou dans les couloirs du sommet.
Oubliés aussi les défis comme celui lancé au soir même de la décision de Donald Trump de sortir de l'accord de Paris sur le climat, le 1er juin. "Make our planet great again" ("Rendez sa grandeur à notre planète"), s'était alors exclamé Emmanuel Macron, parodiant le slogan de campagne du locataire de la Maison Blanche.
Assis à ses côtés au concert donné vendredi soir à la Philharmonie de Berlin en l'honneur des chefs d'Etat ou de gouvernement du G20, le président français a au contraire joué la carte du sourire et de l'amabilité.
Emmanuel Macron l'a lui-même expliqué au cours sa conférence de presse de clôture du sommet : leur "désaccord" sur le climat ou les tentations protectionnistes des Etats-Unis n'empêchent "en aucun cas la coopération sur de nombreux autres sujets".
Et d'évoquer la "lutte contre le terrorisme", les "intérêts stratégiques" bien compris des deux pays mais aussi le dossier syrien.
Sur ces sujets, "on travaille très bien et ça, il ne faut pas le perdre", souligne-t-on à l'Elysée, où l'on indique qu'ils seront de nouveau à l'ordre du jour de la visite que Donald Trump effectuera à Paris les 13 et 14 juillet, à l'occasion de la fête nationale française.
- "Ramener dans le cercle" -
Le porte-parole du gouvernement français Christophe Castaner avait esquissé cette "stratégie" à la veille du G20.
En invitant son homologue américain à assister au traditionnel défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées, Emmanuel Macron, avait-il expliqué, souhaitait le "ramener dans le cercle" et briser son isolement.
Le président français a du reste poursuivi sur la même voie à Hambourg, confiant qu'il "espérait" encore "convaincre" Donald Trump de réintégrer l'accord de Paris, au lendemain de propos similaires de la Première ministre britannique Theresa May.
"Je ne partage pas cet optimisme à l’heure actuelle", a toutefois déclaré la chancelière allemande Angela Merkel, hôte du sommet et tenante d'une ligne plus intransigeante à l'égard du président américain.
Angela Merkel avait déjà été nettement plus réservée quand Emmanuel Macron, au G7 réuni fin mai en Sicile, avait dit avoir "bon espoir" que le gouvernement Trump ne tournerait pas le dos à l'accord de Paris.
Les discussions avec le président américain sur le climat ne sont "pas du tout satisfaisantes", avait-elle alors observé.
Le temps où les Allemands pouvaient compter sur les Etats-Unis est "quasiment révolu", avait renchéri peu après la chancelière, en campagne pour un quatrième mandat.
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© Agence France-Presse