Savines-le-Lac, France | AFP | jeudi 30/03/2023 - Emmanuel Macron, qui redoute des "situations de grand stress à l'été prochain" dans certaines communes, a dévoilé jeudi dans les Hautes-Alpes "un plan de sobriété sur l'eau" pour anticiper les effets du changement climatique, annonçant notamment l'objectif de 10% de réutilisation des eaux usées.
Citant "l'énergie, l'industrie, le tourisme, les loisirs, l'agriculture", le chef de l'Etat a appelé à la responsabilisation de chacun lors de la présentation au lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) de ce plan, fruit des concertations entamées après un été 2022 caniculaire et la seconde pire sécheresse des sols subie par la France.
Il a annoncé la mise en place d'un "EcoWatt de l'eau" sur le modèle de l'instrument mis en place pour réduire la consommation d'électricité pendant l'hiver.
La France, qui ne réutilise que moins de 1% de ses eaux usées et reste très à la traîne sur ce sujet, doit atteindre 10% d'ici 2030, a annoncé le président.
"Nous avons décidé de lancer 1.000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l'eau" et "in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit 3 piscines olympiques par commune (...) ou 3.500 bouteilles d'eau par Français et par an", a déclaré le président.
Emmanuel Macron a annoncé vouloir généraliser la "tarification progressive" de l'eau, expérimentée dans certains territoires depuis 2017. Au-delà d'un certain volume de base, le tarif augmentera pour dissuader les usages excessifs.
"Ça ne veut pas dire que le prix de l'eau va augmenter, il est d'ailleurs aujourd'hui dans la moyenne quand on regarde le prix de l'eau en France", a-t-il précisé.
Sur le sujet épineux des stockages artificiels d'eau pour les agriculteurs, le président a défendu l'utilité de ces ouvrages, du type de celui de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où des affrontements très violents ont eu lieu samedi. Ces retenues ou bassines pompent durant l'hiver l'eau des nappes phréatiques afin que les agriculteurs puissent arroser leurs cultures l'été.
Mais il a proposé que les prochaines retenues prennent mieux en compte la raréfaction de l'eau liée au changement climatique, et qu'elles soient conditionnées à des "changements de pratiques significatifs", à commencer par des économies d'eau et une réduction de l'usage des pesticides par les agriculteurs.
"Il ne s'agit pas de privatiser l'eau. Ou de permettre à certains de se l'accaparer", a-t-il déclaré, en répétant que l'eau était "indispensable à notre souveraineté alimentaire".
Quant aux agences de l'eau, qui financent une large part des projets destinés à mieux gérer, préserver ou réutiliser la ressource en eau, il prévoit "d'augmenter de 500 millions d'euros" par an leur budget annuel, actuellement de 2,2 milliards d'euros.
Selon les statistiques officielles, "l'agriculture est la première activité consommatrice d'eau avec 58% du total, devant l'eau potable (26%), le refroidissement des centrales électriques (12%), et les usages industriels (4%)" sur les 4,1 milliards de mètres cubes prélevés chaque année sans être rendus aux milieux aquatiques.
Citant "l'énergie, l'industrie, le tourisme, les loisirs, l'agriculture", le chef de l'Etat a appelé à la responsabilisation de chacun lors de la présentation au lac de Serre-Ponçon (Hautes-Alpes) de ce plan, fruit des concertations entamées après un été 2022 caniculaire et la seconde pire sécheresse des sols subie par la France.
Il a annoncé la mise en place d'un "EcoWatt de l'eau" sur le modèle de l'instrument mis en place pour réduire la consommation d'électricité pendant l'hiver.
La France, qui ne réutilise que moins de 1% de ses eaux usées et reste très à la traîne sur ce sujet, doit atteindre 10% d'ici 2030, a annoncé le président.
"Nous avons décidé de lancer 1.000 projets en cinq ans pour recycler et réutiliser l'eau" et "in fine, nous voulons réutiliser 300 millions de mètres cubes, soit 3 piscines olympiques par commune (...) ou 3.500 bouteilles d'eau par Français et par an", a déclaré le président.
Emmanuel Macron a annoncé vouloir généraliser la "tarification progressive" de l'eau, expérimentée dans certains territoires depuis 2017. Au-delà d'un certain volume de base, le tarif augmentera pour dissuader les usages excessifs.
"Ça ne veut pas dire que le prix de l'eau va augmenter, il est d'ailleurs aujourd'hui dans la moyenne quand on regarde le prix de l'eau en France", a-t-il précisé.
Sur le sujet épineux des stockages artificiels d'eau pour les agriculteurs, le président a défendu l'utilité de ces ouvrages, du type de celui de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) où des affrontements très violents ont eu lieu samedi. Ces retenues ou bassines pompent durant l'hiver l'eau des nappes phréatiques afin que les agriculteurs puissent arroser leurs cultures l'été.
Mais il a proposé que les prochaines retenues prennent mieux en compte la raréfaction de l'eau liée au changement climatique, et qu'elles soient conditionnées à des "changements de pratiques significatifs", à commencer par des économies d'eau et une réduction de l'usage des pesticides par les agriculteurs.
"Il ne s'agit pas de privatiser l'eau. Ou de permettre à certains de se l'accaparer", a-t-il déclaré, en répétant que l'eau était "indispensable à notre souveraineté alimentaire".
Quant aux agences de l'eau, qui financent une large part des projets destinés à mieux gérer, préserver ou réutiliser la ressource en eau, il prévoit "d'augmenter de 500 millions d'euros" par an leur budget annuel, actuellement de 2,2 milliards d'euros.
Selon les statistiques officielles, "l'agriculture est la première activité consommatrice d'eau avec 58% du total, devant l'eau potable (26%), le refroidissement des centrales électriques (12%), et les usages industriels (4%)" sur les 4,1 milliards de mètres cubes prélevés chaque année sans être rendus aux milieux aquatiques.