Ganges, France | AFP | jeudi 20/04/2023 - Emmanuel Macron a annoncé jeudi dans l'Hérault une augmentation du salaire des enseignants, non sans avoir été auparavant accueilli par des centaines de manifestants, tenus à distance au lendemain d'une journée mouvementée en Alsace où il a été conspué par des opposants à sa réforme des retraites.
Après avoir longuement échangé avec enseignants, parents et élèves, le président a annoncé une "hausse inconditionnelle" de salaire de 100 à 230 euros nets mensuels pour les enseignants, "à tous les niveaux de carrière" et "dès la rentrée".
Pendant plus de deux heures, le chef de l'État a longuement écouté, en prenant des notes, les membres de la communauté éducative du collège Louise-Michel de Ganges, assis en rond autour de lui sur des chaises installées à la hâte. L'électricité avait en effet été coupée dans l'établissement, une coupure revendiquée par la CGT.
L'augmentation annoncée sera portée "jusqu'à 500 euros par mois" pour ceux qui accepteront de nouvelles missions, sur la base du volontariat, a ajouté le chef de l'État, sans donner davantage de précisions.
Il n'a pas croisé en arrivant les centaines de manifestants bruyants rassemblés dans la matinée dans le centre-ville, un cortège tenu à bonne distance du collège par les forces de l'ordre.
Sifflets, vuvuzelas, fumigènes... mais pas de casseroles. Certaines ont été confisquées par des gendarmes alors qu'un arrêté préfectoral interdisait les "dispositifs sonores portatifs".
"On est là", "Macron démission", ont scandé les contestataires dans cette commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, drapeaux CGT, Unsa éducation, Snes-FSU et ballons noirs en signe de deuil à la main. Certains ont lancé des œufs et des pommes de terre sur les forces de l'ordre.
"Les œufs et les casseroles, c'est juste pour faire la cuisine chez moi", a commenté Emmanuel Macron à son arrivée, dans un court échange avec le député LFI de la circonscription, Sébastien Rome, qui lui disait: "La résistance (est) un peu loin, on ne l'entend pas, mais elle est là".
"Pour gagner plus"
La veille en Alsace, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme, très contestée, portant l'âge légal de la retraite à 64 ans.
La "colère" exprimée contre ce texte ne "m'empêchera pas de continuer à me déplacer", avait-il rappelé la veille.
Lancé dans sa reconquête du terrain pour porter les chantiers des "cent jours" qu'il s'est lui-même fixés afin de tenter de fermer la parenthèse de la crise des retraites, Emmanuel Macron avait promis lundi que l'école allait changer "à vue d'œil" dès septembre.
Jeudi, il n'a cependant pas abordé la question de la mixité sociale, sur laquelle le ministre de l'Éducation Pap NDiaye doit faire des annonces en mai.
Dès la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait avancé deux pistes pour répondre au problème d'attractivité du métier d'enseignant: d'un côté une hausse "inconditionnelle" de 10% des salaires, de l'autre une augmentation liée à de nouvelles missions, appelée "pacte".
Toutes les organisations syndicales avaient claqué la porte des négociations en mars sur la partie "pacte", refusant le "travailler plus pour gagner plus".
C'est "un outil déguisé en revalorisation" qui "exploite le fait que les collègues ne sont pas assez payés", affirmait à l'AFP Antoine Tardy, co-secrétaire académique du SNES-FSU Versailles.
Le gouvernement va donner un "os à ronger aux parents d'élèves pour qu'ils croient que leur enfant va être suivi", estimait Benoît Connétable, professeur de mathématiques en lycée et secrétaire FO des lycées et collèges parisiens.
Tour de chauffe
Mais pour Emmanuel Macron, il s'agit de montrer que son gouvernement est au travail tous azimuts: des mesures sur le travail, la santé, l'immigration mais aussi la lutte contre la fraude, sont également attendues.
Mais la contestation du report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans ne désarme pas. Quelque 5.000 personnes selon les syndicats, 1.200 selon la police, ont manifesté à Rennes jeudi en forme de "tour de chauffe" avant la mobilisation du 1er mai à l'appel de l'intersyndicale.
Dans le même temps, environ 300 cheminots et grévistes d'autres secteurs ont envahi brièvement le hall de la tour d'Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris, qu'ils ont inondé de fumigènes en scandant des slogans.
Après avoir longuement échangé avec enseignants, parents et élèves, le président a annoncé une "hausse inconditionnelle" de salaire de 100 à 230 euros nets mensuels pour les enseignants, "à tous les niveaux de carrière" et "dès la rentrée".
Pendant plus de deux heures, le chef de l'État a longuement écouté, en prenant des notes, les membres de la communauté éducative du collège Louise-Michel de Ganges, assis en rond autour de lui sur des chaises installées à la hâte. L'électricité avait en effet été coupée dans l'établissement, une coupure revendiquée par la CGT.
L'augmentation annoncée sera portée "jusqu'à 500 euros par mois" pour ceux qui accepteront de nouvelles missions, sur la base du volontariat, a ajouté le chef de l'État, sans donner davantage de précisions.
Il n'a pas croisé en arrivant les centaines de manifestants bruyants rassemblés dans la matinée dans le centre-ville, un cortège tenu à bonne distance du collège par les forces de l'ordre.
Sifflets, vuvuzelas, fumigènes... mais pas de casseroles. Certaines ont été confisquées par des gendarmes alors qu'un arrêté préfectoral interdisait les "dispositifs sonores portatifs".
"On est là", "Macron démission", ont scandé les contestataires dans cette commune de 4.000 habitants des contreforts des Cévennes, drapeaux CGT, Unsa éducation, Snes-FSU et ballons noirs en signe de deuil à la main. Certains ont lancé des œufs et des pommes de terre sur les forces de l'ordre.
"Les œufs et les casseroles, c'est juste pour faire la cuisine chez moi", a commenté Emmanuel Macron à son arrivée, dans un court échange avec le député LFI de la circonscription, Sébastien Rome, qui lui disait: "La résistance (est) un peu loin, on ne l'entend pas, mais elle est là".
"Pour gagner plus"
La veille en Alsace, Emmanuel Macron avait été violemment hué et pris à partie lors de son premier bain de foule depuis des semaines. Un retour sur le terrain décidé après la promulgation de sa réforme, très contestée, portant l'âge légal de la retraite à 64 ans.
La "colère" exprimée contre ce texte ne "m'empêchera pas de continuer à me déplacer", avait-il rappelé la veille.
Lancé dans sa reconquête du terrain pour porter les chantiers des "cent jours" qu'il s'est lui-même fixés afin de tenter de fermer la parenthèse de la crise des retraites, Emmanuel Macron avait promis lundi que l'école allait changer "à vue d'œil" dès septembre.
Jeudi, il n'a cependant pas abordé la question de la mixité sociale, sur laquelle le ministre de l'Éducation Pap NDiaye doit faire des annonces en mai.
Dès la campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait avancé deux pistes pour répondre au problème d'attractivité du métier d'enseignant: d'un côté une hausse "inconditionnelle" de 10% des salaires, de l'autre une augmentation liée à de nouvelles missions, appelée "pacte".
Toutes les organisations syndicales avaient claqué la porte des négociations en mars sur la partie "pacte", refusant le "travailler plus pour gagner plus".
C'est "un outil déguisé en revalorisation" qui "exploite le fait que les collègues ne sont pas assez payés", affirmait à l'AFP Antoine Tardy, co-secrétaire académique du SNES-FSU Versailles.
Le gouvernement va donner un "os à ronger aux parents d'élèves pour qu'ils croient que leur enfant va être suivi", estimait Benoît Connétable, professeur de mathématiques en lycée et secrétaire FO des lycées et collèges parisiens.
Tour de chauffe
Mais pour Emmanuel Macron, il s'agit de montrer que son gouvernement est au travail tous azimuts: des mesures sur le travail, la santé, l'immigration mais aussi la lutte contre la fraude, sont également attendues.
Mais la contestation du report de l'âge de départ à la retraite à 64 ans ne désarme pas. Quelque 5.000 personnes selon les syndicats, 1.200 selon la police, ont manifesté à Rennes jeudi en forme de "tour de chauffe" avant la mobilisation du 1er mai à l'appel de l'intersyndicale.
Dans le même temps, environ 300 cheminots et grévistes d'autres secteurs ont envahi brièvement le hall de la tour d'Euronext dans le quartier d'affaires de La Défense, à l'ouest de Paris, qu'ils ont inondé de fumigènes en scandant des slogans.