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Louis Provost prend les rênes du COPF


"J'ai besoin aussi de toi, Tauhiti", le nouveau président du COPF veut travailler avec toutes les forces vives du monde sportif polynésien.
"J'ai besoin aussi de toi, Tauhiti", le nouveau président du COPF veut travailler avec toutes les forces vives du monde sportif polynésien.
PIRAE, le 02/12/2017 - L'assemblée générale du Comité olympique de Polynésie française (COPF) s'est tenue ce samedi à l'Institut de la jeunesse et des sports. Après le renouvellement du Conseil d'administration, les présidents des différentes fédérations sportives au fenua ont élu Louis Provost à la tête du COPF.

La journée était longue, ce samedi, pour les différents présidents des fédérations sportives au fenua. Ils avaient à renouveler leur Conseil d'administration (CA), puis à élire le président du Comité olympique de Polynésie française (COPF).

Avant de procéder au vote du président du COPF, les présidents des fédérations ont élu les treize membres du Conseil d'administration. Un vote à bulletins secrets qui aura duré plus de 6 heures.

En effet, les Fédérations sont réparties en cinq collèges (olympique, non-olympique, multi-sports et affinitaires, scolaire et membre sortant). Le dépouillement s'est donc fait par collège, pour obtenir au final, le nombre des membres qui siègeront au sein du conseil d'administration.

Après la nomination de ses membres, le Conseil d'administration a présenté un candidat pour la présidence du COPF, et c'est Louis Provost qui a eu les faveurs du CA. Les présidents de Fédérations ont également suivi le choix du CA, avec 159 voix pour Louis Provost, contre 35 bulletins "non".

Le nouveau président du COPF veut redorer le blason du comité, mais il souhaite surtout, travailler avec "tout le monde pour faire avancer le sport".

RÉPONSE AU CIO

Dans un communiqué datant du 29 novembre, la Présidence a rendu public la réponse du Comité international olympique (CIO), au sujet de l'affiliation du COPF à ce comité. Et la réponse du directeur général adjoint a été claire : "Seuls les Comités nationaux olympiques (CNO) reconnus par le CIO peuvent solliciter les programmes de la Solidarité Olympique et en bénéficier directement", ce qui veut dire "que la Polynésie ne peut pas être affiliée au CIO directement, en tout cas son mouvement sportif, parce qu'il faut être indépendant", explique Anthony Pheu, directeur du service de la jeunesse et des sports. "Mais, il nous propose de dire au mouvement sportif, qu'il se rapproche du comité national, qui est le Comité national olympique sportif français (CNOSF). Celui-ci serait, apparemment, partant pour transmettre notre demande au CIO pour qu'on puisse bénéficier de la solidarité olympique, et il n'y aurait pas de problème non plus, pour que le comité national demande au CIO d'affilier le COPF à l'Océanie", poursuit-il.

"Aujourd'hui, on nous dit qu'on peut profiter des millions de la solidarité olympique, indirectement par le comité national et directement par la région océanienne. Donc, après c'est un choix du mouvement sportif. S'il continue à s'entêter à aller vers le CIO, eh bien, il n'aura toujours rien. Et s'il travaille intelligemment avec le comité national, il pourra profiter de la solidarité olympique", rajoute Anthony Pheu.

Pour le nouveau président du COPF, il va falloir bien examiner ce dossier avant de s'engager. "On nous dit qu'il faut se rapprocher du CNOSF pour pouvoir en bénéficier. Mais à quelles conditions ? Il va falloir que l'on voie ça, parce qu'il ne faut pas oublier que si on se rapproche du comité national, et qu'on adopte le statut, eh bien, on retire, je dirai, une compétence au Pays. Donc, il y a une réelle discussion à avoir avec le Pays à ce sujet", confie Louis Provost.

Celui-ci a bien l'intention de discuter avec le président du comité national, "puisqu'il doit venir en juillet. Mais, peut-être que je serai amené à partir beaucoup plus tôt pour amorcer ce dossier. Voir si on ne pourrait pas, au travers d'un statut, se mettre d'accord pour que le COPF soit reconnu comme étant un associé au comité national, avec des conventions de partenariat qui nous permettrait de pouvoir bénéficier de la solidarité olympique. Donc, le chantier est grand et avec mon équipe, je suis convaincu qu'on pourra y arriver."

Pour l'heure, le plus important pour Louis Provost est de mettre en place son conseil d'administration avant de se pencher sur la préparation des équipes pour les Jeux du Pacifique de 2019, aux Samoa.

Le bureau du COPF est élu pour une durée de quatre ans.


"J'ai besoin aussi de toi, Tauhiti", le nouveau président du COPF veut travailler avec toutes les forces vives du monde sportif polynésien.
"J'ai besoin aussi de toi, Tauhiti", le nouveau président du COPF veut travailler avec toutes les forces vives du monde sportif polynésien.
Tauhiti Nena
Président sortant du COPF

"On va les laisser travailler"


"Je ne suis pas surpris, mais j'ai trouvé dommage qu'il y ait deux fédérations qui n'ont pas eu leurs votes, parce que ce sont des fédérations qui étaient avec nous, c'est quand même neuf voix. En ce qui concerne tous les candidats de mon équipe, on avait une centaine de voix. Donc, ce n'est pas rien. Il faut savoir qu'on a eu 4 membres de mon équipe sur les 13 qui sont au sein du Conseil d'administration. Donc, on ne peut qu'être satisfait. Maintenant, il est vrai que le gouvernement a beaucoup communiqué, ces dernières semaines. On voit qu'il y a une pression certainement, mais ce n'est pas grave. On va les laisser travailler.
Je resterai dans le monde sportif. L'assemblée générale a décidé de changer de gouvernance, on ne peut que l'accepter.
"


Louis Provost
Président du COPF

"Il faut que l'on reste unis et solidaires"


"Beaucoup d'émotions à l'issue de cette élection et ce n'est pas dans mes habitudes. Mais, je sens qu'on est dans un tournant, et le président m'a donné sa confiance pour redresser la barre du sport Polynésien. Je ne suis pas là pour regarder ce qui s'est passé, mais pour voir ce qui se fera à l'avenir. Donc, je compte sur toutes les personnes qui ont cru en moi, et celles aussi que je compte ameuter et ramener à la raison, puisque je me suis tourné dans une action collective, il faut que l'on reste unis et solidaires.
Mes priorités sont tout d'abord de mettre le conseil d'administration en place, mais aussi de préparer les jeux de 2019. Le Vanuatu est un épisode triste dans la vie du sport, mais on ne va pas en faire tout un plat. Nous allons suivre aussi un programme qui traitera jusqu'en 2027, parce qu'on compte proposer la candidature de Tahiti pour les jeux de 2027, et c'est maintenant, qu'il faut préparer tout ça. On a une équipe qui est très dynamique et je compte sur tout le monde pour avancer.

Au sujet de l'affiliation au CIO, je sais que ce ne sera pas possible. Il n'y a que le CNOSF qui pourrait nous faire bénéficier de la solidarité olympique. Et il faut trouver la solution avec le CNOSF, au travers, je pense d'un statut de comités olympiques associés, avec des conventions de partenariat. Il y a beaucoup de choses que l'on pourra mettre en place pour bénéficier de ce dispositif, surtout qu'il nous permettra de faire évoluer nos sportifs, après il faut trouver les termes de la convention.
"


Le renouvellement du bureau du COPF a duré plus de six heures.
Le renouvellement du bureau du COPF a duré plus de six heures.

le Samedi 2 Décembre 2017 à 20:17 | Lu 4624 fois