Le Médipôle de Koutio, plus importante infrastructure publique jamais construite en Nouvelle-Calédonie d'un coût de 420 millions d'euros, vient d'être livré au gouvernement local, a annoncé vendredi le géant du BTP, Vinci.
Immense complexe hospitalier situé en périphérie de Nouméa, le Médipôle va remplacer à la fin de l'année le CHT Gaston Bourret, bâtiment saturé et vieillissant.
Sur un terrain d'une vingtaine d'hectares en lisière de lagon, le Médipôle regroupe plusieurs établissements jusqu'alors dispersés du CHT ainsi qu'un Centre de radiothérapie, l'Institut Pasteur et un Centre de réadaptation.
L'ensemble hospitalier de 82.000 mètres carrés abrite douze blocs opératoires et compte 450 chambres et 650 lits. Il constitue le navire-amiral de la ZAC (zone d'aménagement concerté) de Dumbéa-sur-mer, banlieue de Nouméa en forte croissance démographie.
"Le Médipôle est une réalisation hors du commun qui dote la Nouvelle-Calédonie d'un équipement hospitalier de toute dernière génération", a déclaré à l'AFP Bernard Deladrière, membre du gouvernement en charge de ce dossier.
Plus grand chantier public de l'histoire de l'archipel, ce pôle hospitalier à coûté 50 milliards de francs Pacifique (420 millions d'euros), à la collectivité et à l'Etat.
Le groupe Vinci, qui a réalisé l'essentiel des travaux pour un marché de 280 millions d'euros, a livré l'infrastructure au gouvernement collégial de Nouvelle-Calédonie le 8 janvier, au terme de quatre ans de travaux.
La conduite de ce gigantesque chantier, à 18.000 km de l'Europe, a été un défi pour la majors du BTP et les autorités, qui ont veillé à la participation maximale des entreprises et de la main d’œuvre locales.
"Il s'agit de la plus grosse opération hospitalière que Vinci ait réalisé dans l'outre-mer français. Malgré son éloignement, elle s'est tenue dans les délais, c'est exceptionnel", a déclaré Bernard Lenfant, président de Vinci Construction Dom-Tom.
Conçu par l'architecte parisien Michel Beauvais, le Médipôle est dominé par un immense hall d'accueil au toit bombé et est découpé en plusieurs blocs, distribués par un jardin central reflétant la richesse de l'endémisme végétal calédonien.
Le financement du coût de fonctionnement de l'établissement suscite cependant des inquiétudes dans la communauté hospitalière. Jeudi, sous la pression de l'intersyndicale du CHT, le taux directeur des dépenses hospitalières en 2016 a été relevé de 4,43% à 7,1%.
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Avec AFP
