Bruxelles, Belgique | AFP | vendredi 02/06/2023 - Une semaine après la libération d'un humanitaire belge, la Belgique a annoncé vendredi avoir obtenu le retour d'Iran de trois autres prisonniers européens, un Danois et deux Irano-Autrichiens, qui étaient attendus dans la nuit à Bruxelles.
"La Belgique organise actuellement leur évacuation via Oman vers la Belgique", a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué.
Ce sultanat du Golfe avait déjà fait office de facilitateur et de pays de transit vendredi dernier lors de l'échange entre l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele et un diplomate iranien condamné en Belgique pour terrorisme rendu à son pays.
Le mois de mai avait déjà été marqué par la libération du Français Benjamin Brière et du Franco-Irlandais Bernard Phelan, ayant respectivement passé trois ans et sept mois en détention en Iran.
Les trois hommes libérés par l'entremise de la Belgique sont un Danois qui avait été arrêté en novembre 2022 "en marge des rassemblement pour les droits des femmes" et deux Irano-autrichiens, selon les services de M. De Croo.
En saluant cette libération Copenhague n'a pas précisé l'identité de son ressortissant.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a, lui, détaillé l'identité des ex-détenus attendus à Vienne: Kamran Ghaderi, emprisonné en Iran depuis janvier 2016, et Massud Mossaheb, qui avait été arrêté trois ans plus tard en 2019.
"Je suis soulagé que nous puissions enfin ramener Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb chez eux après des années de difficile détention en Iran", a commenté le chef de la diplomatie autrichienne Alexander Schallenberg dans un communiqué.
"Ils sont déjà en route pour l'Autriche, où leurs familles les attendent avec impatience", a-t-il ajouté.
MM. Ghaderi et Mossaheb ont passé respectivement "2.709 et 1.586 jours de détention en Iran". "Cela a été un marathon diplomatique qui a finalement porté ses fruits", a souligné M. Schallenberg.
Le premier est un homme d'affaires irano-autrichien qui s'est vu infliger dix ans de prison en 2016 pour avoir travaillé avec des Etats hostiles à Téhéran.
M. Mossaheb, lui, a passé près de quatre ans en détention avant d'être relâché en novembre 2022 pour raisons médicales. Mais il lui était interdit jusque là de quitter l'Iran.
Monnaie d'échange
Le 26 mai, l'Iran avait libéré l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele après 455 jours de détention. Les autorités belges dénonçaient depuis l'an dernier "une détention arbitraire".
La Belgique a obtenu son retour en échange de la libération d'un diplomate iranien condamné pour terrorisme et emprisonné en Belgique depuis près de cinq ans.
Ce diplomate, Assadollah Assadi, alors en poste à Vienne, avait été arrêté à l'été 2018 en Allemagne, puis condamné à 20 ans de prison pour terrorisme en 2021 en Belgique pour un projet d'attentat qui devait viser un rassemblement d'opposants iraniens en France.
Après sa libération le 26 mai, il a été accueilli avec des cadeaux et un collier de fleurs à Téhéran par deux hauts responsables du gouvernement iranien.
Vendredi le gouvernement belge a présenté le retour des trois ressortissants européens comme le second volet de l'opération négociée avec Téhéran pour livrer M. Assadi.
Cette opération a été baptisée "Blackstone" du nom d'un juriste anglais du 18e siècle auteur de la formule "Mieux vaut dix coupables en liberté qu'un innocent qui souffre".
Les Occidentaux emprisonnés en Iran sont généralement décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d'échange.
Il reste encore quatre Français détenus en Iran et, au total entre une vingtaine et une trentaine de ressortissants de pays membres de l'UE, selon les sources. Les autorités belges ont avancé vendredi le chiffre de 22.
Vienne déplore toujours la présence dans les geôles iraniennes d'un troisième Autrichien détenu pour des raisons indéterminées.
De source gouvernementale belge, l'avion rapatriant les trois détenus libérés était attendu en fin de nuit à la base militaire de Melsbroek, près de Bruxelles, après la halte vendredi soir à Oman pour un check-up médical.
"La Belgique organise actuellement leur évacuation via Oman vers la Belgique", a déclaré le Premier ministre belge Alexander De Croo dans un communiqué.
Ce sultanat du Golfe avait déjà fait office de facilitateur et de pays de transit vendredi dernier lors de l'échange entre l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele et un diplomate iranien condamné en Belgique pour terrorisme rendu à son pays.
Le mois de mai avait déjà été marqué par la libération du Français Benjamin Brière et du Franco-Irlandais Bernard Phelan, ayant respectivement passé trois ans et sept mois en détention en Iran.
Les trois hommes libérés par l'entremise de la Belgique sont un Danois qui avait été arrêté en novembre 2022 "en marge des rassemblement pour les droits des femmes" et deux Irano-autrichiens, selon les services de M. De Croo.
En saluant cette libération Copenhague n'a pas précisé l'identité de son ressortissant.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a, lui, détaillé l'identité des ex-détenus attendus à Vienne: Kamran Ghaderi, emprisonné en Iran depuis janvier 2016, et Massud Mossaheb, qui avait été arrêté trois ans plus tard en 2019.
"Je suis soulagé que nous puissions enfin ramener Kamran Ghaderi et Massud Mossaheb chez eux après des années de difficile détention en Iran", a commenté le chef de la diplomatie autrichienne Alexander Schallenberg dans un communiqué.
"Ils sont déjà en route pour l'Autriche, où leurs familles les attendent avec impatience", a-t-il ajouté.
MM. Ghaderi et Mossaheb ont passé respectivement "2.709 et 1.586 jours de détention en Iran". "Cela a été un marathon diplomatique qui a finalement porté ses fruits", a souligné M. Schallenberg.
Le premier est un homme d'affaires irano-autrichien qui s'est vu infliger dix ans de prison en 2016 pour avoir travaillé avec des Etats hostiles à Téhéran.
M. Mossaheb, lui, a passé près de quatre ans en détention avant d'être relâché en novembre 2022 pour raisons médicales. Mais il lui était interdit jusque là de quitter l'Iran.
Monnaie d'échange
Le 26 mai, l'Iran avait libéré l'humanitaire belge Olivier Vandecasteele après 455 jours de détention. Les autorités belges dénonçaient depuis l'an dernier "une détention arbitraire".
La Belgique a obtenu son retour en échange de la libération d'un diplomate iranien condamné pour terrorisme et emprisonné en Belgique depuis près de cinq ans.
Ce diplomate, Assadollah Assadi, alors en poste à Vienne, avait été arrêté à l'été 2018 en Allemagne, puis condamné à 20 ans de prison pour terrorisme en 2021 en Belgique pour un projet d'attentat qui devait viser un rassemblement d'opposants iraniens en France.
Après sa libération le 26 mai, il a été accueilli avec des cadeaux et un collier de fleurs à Téhéran par deux hauts responsables du gouvernement iranien.
Vendredi le gouvernement belge a présenté le retour des trois ressortissants européens comme le second volet de l'opération négociée avec Téhéran pour livrer M. Assadi.
Cette opération a été baptisée "Blackstone" du nom d'un juriste anglais du 18e siècle auteur de la formule "Mieux vaut dix coupables en liberté qu'un innocent qui souffre".
Les Occidentaux emprisonnés en Iran sont généralement décrits par leurs soutiens comme des innocents utilisés par Téhéran comme moyen de pression et monnaie d'échange.
Il reste encore quatre Français détenus en Iran et, au total entre une vingtaine et une trentaine de ressortissants de pays membres de l'UE, selon les sources. Les autorités belges ont avancé vendredi le chiffre de 22.
Vienne déplore toujours la présence dans les geôles iraniennes d'un troisième Autrichien détenu pour des raisons indéterminées.
De source gouvernementale belge, l'avion rapatriant les trois détenus libérés était attendu en fin de nuit à la base militaire de Melsbroek, près de Bruxelles, après la halte vendredi soir à Oman pour un check-up médical.