AFP
Beyrouth, Liban | AFP | lundi 18/11/2024 - Les écoles sont fermées lundi à Beyrouth, au lendemain de frappes israéliennes meurtrières qui ont visé le coeur de la capitale libanaise, tuant le responsable média du Hezbollah, mouvement pro-iranien contre lequel Israël est en guerre ouverte depuis fin septembre.
L'armée israélienne, qui bataille contre le Hezbollah au Liban et contre son allié palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, a mené depuis la nuit de nouvelles frappes sur ces deux fronts. Huit personnes ont été tuées dans des raids menés tôt lundi dans le centre et le sud du territoire palestinien assiégé, selon la Défense civile de Gaza.
Au Liban, les écoles "publiques et privées et les institutions d'enseignement supérieur privées qui assurent des cours en présentiel" resteront fermées jusqu'à mardi inclus, selon le ministère de l'Education. Nombre d'écoles dans le pays ont déjà été transformées en centres d'accueil pour des habitants déplacés par le conflit.
La fermeture des établissements de la capitale intervient au lendemain de deux frappes aériennes israéliennes dans le centre de Beyrouth, qui ont fait au moins six morts, selon le ministère libanais de la Santé, et dont l'une a coûté la vie au principal porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif.
L'armée israélienne, dont les raids aériens massifs depuis le 23 septembre ont largement décimé la direction du mouvement, a confirmé dimanche soir la mort de ce responsable, qu'elle a qualifié de "chef de la propagande" de la milice chiite.
Membre du Hezbollah depuis le début des années 80, il faisait partie du cercle rapproché de l'ancien chef du mouvement, Hassan Nasrallah, tué par l'aviation israélienne fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Israël a aussi entamé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du Liban, après un an de violences transfrontalières initiées par le mouvement armé en soutien à son allié palestinien du Hamas, qui ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières dans les deux pays.
- Salve de projectiles sur Israël -
Dans l'une des frappes dimanche dans le centre de Beyrouth, "un projectile a pénétré dans notre boutique et a explosé ici", a déploré lundi matin Choukri Fouad, un des commerçants de la rue Mar Elias, où les voitures carbonisées côtoient les gravats.
"Les cuves à mazout" où les habitants stockent du carburant "ont explosé", provoquant un incendie, ajoute-t-il à l'AFP: "en un quart d’heure, le labeur de toute une vie a été perdu".
Même affaibli, le Hezbollah revendique quotidiennement des tirs sur Israël, dont il affirme repousser les troupes dans le sud. L'armée israélienne a fait état lundi d'environ 30 projectiles tirés depuis le Liban.
En 13 mois d'hostilités, plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre ; côté israélien, 45 civils et 78 militaires ont été tués.
La semaine dernière, le Liban a fait savoir qu'il examinait une proposition de trêve américaine dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, tandis que le Hamas s'est dit prêt à un cessez-le-feu à Gaza. Cependant, les deux guerres n'ont montré jusqu'ici aucun signe d'apaisement.
L'armée israélienne poursuit son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.
Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.
- "Chaos" dans le camp d'Al-Mawasi -
Selon la Défense Civile, parmi les huit morts recensés dans la matinée, quatre étaient membres d'une même famille, tués dans une frappe israélienne sur une tente du camp de déplacés d'Al-Mawasi, près de Khan Younès (sud).
A l'arrivée du froid, des dizaines d'autres tentes ont été détruites, décrit pour l'AFP un témoin, Said Al-Burai. "L'explosion, puissante, a provoqué un incendie, plongeant le secteur dans le chaos", sous les hurlements "des femmes et enfants", relate-t-il.
Les frappes israéliennes menées sans relâche depuis plus d'un an dans le territoire assiégé et en proie à un désastre humanitaire y avaient fait au moins 60 morts dimanche, dont plus de la moitié à Beit Lahia, dans le nord, selon la Défense civile.
L'armée israélienne a lancé le 6 octobre une opération terrestre d'envergure dans le secteur, contraignant à la fuite des centaines de milliers de Gazaouis, selon elle pour empêcher le Hamas d'y reconstituer ses forces.
La guerre dans la bande de Gaza, qui a déplacé la quasi-totalité de la population de quelque 2,4 millions d'habitants, a fait au moins 43.922 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.
L'armée israélienne, qui bataille contre le Hezbollah au Liban et contre son allié palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, a mené depuis la nuit de nouvelles frappes sur ces deux fronts. Huit personnes ont été tuées dans des raids menés tôt lundi dans le centre et le sud du territoire palestinien assiégé, selon la Défense civile de Gaza.
Au Liban, les écoles "publiques et privées et les institutions d'enseignement supérieur privées qui assurent des cours en présentiel" resteront fermées jusqu'à mardi inclus, selon le ministère de l'Education. Nombre d'écoles dans le pays ont déjà été transformées en centres d'accueil pour des habitants déplacés par le conflit.
La fermeture des établissements de la capitale intervient au lendemain de deux frappes aériennes israéliennes dans le centre de Beyrouth, qui ont fait au moins six morts, selon le ministère libanais de la Santé, et dont l'une a coûté la vie au principal porte-parole du Hezbollah, Mohammad Afif.
L'armée israélienne, dont les raids aériens massifs depuis le 23 septembre ont largement décimé la direction du mouvement, a confirmé dimanche soir la mort de ce responsable, qu'elle a qualifié de "chef de la propagande" de la milice chiite.
Membre du Hezbollah depuis le début des années 80, il faisait partie du cercle rapproché de l'ancien chef du mouvement, Hassan Nasrallah, tué par l'aviation israélienne fin septembre dans la banlieue sud de Beyrouth, fief du Hezbollah.
Israël a aussi entamé le 30 septembre des opérations terrestres dans le sud du Liban, après un an de violences transfrontalières initiées par le mouvement armé en soutien à son allié palestinien du Hamas, qui ont déplacé des dizaines de milliers d'habitants des zones frontalières dans les deux pays.
- Salve de projectiles sur Israël -
Dans l'une des frappes dimanche dans le centre de Beyrouth, "un projectile a pénétré dans notre boutique et a explosé ici", a déploré lundi matin Choukri Fouad, un des commerçants de la rue Mar Elias, où les voitures carbonisées côtoient les gravats.
"Les cuves à mazout" où les habitants stockent du carburant "ont explosé", provoquant un incendie, ajoute-t-il à l'AFP: "en un quart d’heure, le labeur de toute une vie a été perdu".
Même affaibli, le Hezbollah revendique quotidiennement des tirs sur Israël, dont il affirme repousser les troupes dans le sud. L'armée israélienne a fait état lundi d'environ 30 projectiles tirés depuis le Liban.
En 13 mois d'hostilités, plus de 3.480 personnes ont été tuées au Liban selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre ; côté israélien, 45 civils et 78 militaires ont été tués.
La semaine dernière, le Liban a fait savoir qu'il examinait une proposition de trêve américaine dans la guerre entre Israël et le Hezbollah, tandis que le Hamas s'est dit prêt à un cessez-le-feu à Gaza. Cependant, les deux guerres n'ont montré jusqu'ici aucun signe d'apaisement.
L'armée israélienne poursuit son offensive meurtrière dans la bande de Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre 2023, qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.
Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.
- "Chaos" dans le camp d'Al-Mawasi -
Selon la Défense Civile, parmi les huit morts recensés dans la matinée, quatre étaient membres d'une même famille, tués dans une frappe israélienne sur une tente du camp de déplacés d'Al-Mawasi, près de Khan Younès (sud).
A l'arrivée du froid, des dizaines d'autres tentes ont été détruites, décrit pour l'AFP un témoin, Said Al-Burai. "L'explosion, puissante, a provoqué un incendie, plongeant le secteur dans le chaos", sous les hurlements "des femmes et enfants", relate-t-il.
Les frappes israéliennes menées sans relâche depuis plus d'un an dans le territoire assiégé et en proie à un désastre humanitaire y avaient fait au moins 60 morts dimanche, dont plus de la moitié à Beit Lahia, dans le nord, selon la Défense civile.
L'armée israélienne a lancé le 6 octobre une opération terrestre d'envergure dans le secteur, contraignant à la fuite des centaines de milliers de Gazaouis, selon elle pour empêcher le Hamas d'y reconstituer ses forces.
La guerre dans la bande de Gaza, qui a déplacé la quasi-totalité de la population de quelque 2,4 millions d'habitants, a fait au moins 43.922 morts, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas, dont les données sont jugées fiables par l'ONU.