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Les travaux sur la décolonisation reprennent à New York


Oscar Temaru à la tribune de la Quatrième commission de l'ONU le 9 octobre 2013. C'était la première intervention en direct des indépendantistes polynésiens à New-York en tant que pétitionnaires. Ils y étaient revenus également l'an dernier et seront présents de nouveau vendredi prochain.
Oscar Temaru à la tribune de la Quatrième commission de l'ONU le 9 octobre 2013. C'était la première intervention en direct des indépendantistes polynésiens à New-York en tant que pétitionnaires. Ils y étaient revenus également l'an dernier et seront présents de nouveau vendredi prochain.
NEW YORK, le 5 octobre 2015. Comme chaque année à la même date, la Quatrième commission de l'ONU en charge des questions de décolonisation démarre ses travaux annuels. La première séance est prévue jeudi à New York. Oscar Temaru, Richard Tuheiava et Moetai Brotherson prendront la parole sur place vendredi.

A la demande de 70e session de l'assemblée générale de l'ONU, la commission des politiques spéciales et de la décolonisation des Nations Unies (Quatrième commission) s'est vue confier le 18 septembre dernier un certain nombre de dossiers pour examen. La Quatrième commission a jusqu'au 17 novembre (et dispose de 27 séances) pour épuiser un ordre du jour impressionnant. Ainsi, le débat général portant sur les points relatifs à la décolonisation commencera cette semaine, le jeudi 8 octobre avec le point sur les renseignements relatifs à chacun des territoires non autonomes, dont la Polynésie française depuis sa réinscription sur les territoires non autonomes en mai 2013. A la suite de ce point général, les membres de la commission de décolonisation entendront les déclarations des représentants des territoires autonomes et des pétitionnaires qui ont été autorisés à prendre la parole durant un temps limité (pas plus de 15 minutes par territoire).

C'est à cette occasion que vendredi (le 9 octobre) Oscar Temaru, Richard Tuheiava et Moetai Bortherson prendront la parole, comme ils l'avaient fait déjà l'an dernier à la même période."Nous sommes toujours sur notre ligne de conduite initiale. Nous sommes des gens patients et assidus. Notre volonté est avant tout d'inviter la France à participer au dialogue" indique Moetai Brotherson. Mais depuis mai 2013, la France en tant que puissance administrante fait la sourde oreille. Les représentants français présents à New York qui participent pourtant aux travaux de l'ONU sur la question de la Nouvelle-Calédonie quittent systématiquement la salle de conférences dès lors qu'il s'agit de la Polynésie française.

"Effectivement, ça peut durer de longues années ! Mais la posture officielle était la même pour la Nouvelle-Calédonie au démarrage. D'abord le déni, puis les accusations d'ingérence dans des questions frano-françaises puis des ouvertures quand la position est tenue. Et en ce qui nous concerne, nous ne lâcherons pas. Oscar Temaru a attendu de 1977 à 2013 pour obtenir la réinscription de la Polynésie sur la liste des territoires non autonomes, ce qui prouve que nous sommes patients" indique encore Moetai Brotherson. A chaque intervention devant la commission de décolonisation, les "pétitionnaires" polynésiens ajoutent des informations supplémentaires sur la situation locale pour doper le dossier de la Polynésie française à l'ONU. En juin dernier, Richard Tuheiava avait demandé à l'organisation internationale une démarche pro-active pour "inviter la puissance administrante à venir à la table des négociations" en déclarant "les droits du peuple polynésien ne seront pas bafoués par la volonté de la Puissance occupante d’enrayer le processus".

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Rédigé par Mireille Loubet le Lundi 5 Octobre 2015 à 17:12 | Lu 2426 fois