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Les sites polynésiens interdits aux prises de vue aérienne


L'atoll de Moruroa vu sur Google Earth.
L'atoll de Moruroa vu sur Google Earth.
PAPEETE, le 23 octobre 2018. L'Etat a mis à jour la liste des zones interdites à la prise de vue aérienne. Cette liste vient d'être publiée au Journal officiel de Polynésie française. Vous vous en doutez ce sont les bases militaires, la prison de Papeari, les atolls de Moruroa et de Fangataufa qui ne peuvent pas notamment être photographiés grâce à un drone.

Vous le savez déjà vous ne pouvez pas utiliser faire voler vos drones n'importe où. Les drones capables de photographier ou de filmer ne peuvent en particulier pas être utilisés n'importe où. L'État a même rédigé une liste des zones interdites à la prise de vue aérienne paru au Journal officiel. Certaines de ces zones sont en Polynésie française.

Cet arrêté, qui concerne notamment les prises de vue aériennes avec un drone, remplace celui du 27 octobre 2017, qui est abrogé.

En tout, 289 lieux sont concernés par l'interdiction de photographier ou filmer, quel que soit le capteur utilisé, depuis une prise de vue aérienne.

La majorité de ces lieux dépend du ministère des Armées, mais on recense aussi des endroits administrés par les ministères de la Justice, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, de l’Intérieur ou encore de la Transition écologique et solidaire.

En Polynésie française depuis 2017, il est interdit de prendre des photos aériennes de la caserne LCL Broche à Arue (RIMaP-PF et RSMA), des stations de Mahina et Mahinarama, du centre pénitentiaire de Papeari, du Groupement aéronautique militaire de Faa'a et de la base navale de Fare Ute. Ce nouvel arrêté de 2018 ajoute les atolls de Moruroa et de Fangataufa.

Cette liste définit chaque zone interdite par des polygones d'interdiction dont les sommets sont des coordonnées géographiques).

La prison de Papeari vue depuis Google Earth
La prison de Papeari vue depuis Google Earth
Depuis l'évasion rocambolesque en juillet dernier du braqueur Rédouane Faïd, la ministre de la Justice a demandé à Google de flouter toutes les vues aériennes de prisons sur Google Maps et Google Earth.

Alors que la prison de Réau en Seine-et-Marne est classée comme « zone interdite à la prise de vue aérienne par appareil photographique, cinématographique », au moment de l'évasion du braqueur, les enquêteurs avaient découvert que le centre pénitentiaire était totalement visible depuis Google Earth, ce qui a permis aux complices de distinguer les différents bâtiments, les terrains de football, les cours et les enceintes.

A Tahiti, on peut ainsi bien voir les différents bâtiments de la prison de Papeari,

En revanche, les zones militaires ont été floutées comme la caserne LCL Broche ou la base marine de Fare Ute.

Faute d'autorisation, la prise de vue aérienne de l'un de ces 247 sites est passible d'un an d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende (8.9 millions de Fcfp).



La caserne LCL Broche a été floutée.
La caserne LCL Broche a été floutée.

Rédigé par Mélanie Thomas le Mercredi 24 Octobre 2018 à 16:13 | Lu 5171 fois