Les représentants de l'assemblée de la Polynésie siégeaient ce mardi pour la seconde séance de la session extraordinaire.
PAPEETE, le 16 février 2016. Il aura fallu huit ans à la Polynésie française pour arriver à la conclusion des contrats de redynamisation des sites de défense. Six communes de Tahiti (Mahina, Arue, Pirae, Papeete, Faa'a et Taiarapu Ouest) vont pouvoir s'approprier d'anciens sites militaires pour y développer leurs projets.
"i[Enfin nous y sommes : la saga des terrains militaires est en train de connaître son épilogue, et la signature des CRSD [contrats de redynamisation des sites de défense, NDLR] en Polynésie devrait se faire en présence du président de la République la semaine prochaine si tout se passe bien.]i" Philip Schyle, élu de la majorité RMA (Rassemblement pour une majorité autonomiste) est satisfait. Le rendez-vous avec François Hollande est fixé lundi en fin de matinée, à la Présidence du Pays. Le tavana de Arue a suivi de près tout au long de ces années ce dossier qui a eu bien du mal à aboutir. En cause, la spécificité statutaire de la Polynésie française qui n'avait pas été prise en compte par les textes nationaux. Au final, pendant longtemps on a buté sur le fait que la redynamisation économique de ces anciens sites militaires ne pouvait être confiée aux communes puisque la compétence du développement économique revenait au Pays.
Après de multiples étapes, les solutions techniques – et législatives – ont finalement été trouvées. En août 2015, une liste des six communes polynésiennes éligibles à la cession de ces terrains militaires à l'euro symbolique était publiée officiellement, délaissant au passage cinq autres communes qui auraient pu, elles aussi, comme Nuku Hiva ou Tureia, disposer également d'un foncier à exploiter. Au sein des élus de l'assemblée, qui avaient déjà approuvé dès 2011 ce transfert de sites militaires, on a quand même eu le sentiment de perdre beaucoup de temps dans ces atermoiements législatifs.
Enfin, les dispositions d'accompagnement des communes qui prendront en main ces emprises foncières peuvent paraître insuffisantes pour certains. Les CRSD prévoient que les communes ont 15 ans pour réaliser les projets qu'elles entendent développer sur ces sites, sous peine de voir repartir le terrain dans les propriétés de la Défense. Le Pays a prévu une enveloppe maximale de 500 millions de francs. L'État apportera de son côté 716 millions de francs. Or, le coût total des projets évalués dans les six communes concernées est de 3,2 milliards de francs. Les communes devront puiser dans leurs ressources propres et trouver près d'un milliard dans leurs caisses qui sont bien vides. En dehors de ces interrogations sur le financement qui restent en suspens, les deux textes parachevant le cadre de ces contrats de redynamisation des sites de défense ont été adoptés à l'unanimité.
"i[Enfin nous y sommes : la saga des terrains militaires est en train de connaître son épilogue, et la signature des CRSD [contrats de redynamisation des sites de défense, NDLR] en Polynésie devrait se faire en présence du président de la République la semaine prochaine si tout se passe bien.]i" Philip Schyle, élu de la majorité RMA (Rassemblement pour une majorité autonomiste) est satisfait. Le rendez-vous avec François Hollande est fixé lundi en fin de matinée, à la Présidence du Pays. Le tavana de Arue a suivi de près tout au long de ces années ce dossier qui a eu bien du mal à aboutir. En cause, la spécificité statutaire de la Polynésie française qui n'avait pas été prise en compte par les textes nationaux. Au final, pendant longtemps on a buté sur le fait que la redynamisation économique de ces anciens sites militaires ne pouvait être confiée aux communes puisque la compétence du développement économique revenait au Pays.
Après de multiples étapes, les solutions techniques – et législatives – ont finalement été trouvées. En août 2015, une liste des six communes polynésiennes éligibles à la cession de ces terrains militaires à l'euro symbolique était publiée officiellement, délaissant au passage cinq autres communes qui auraient pu, elles aussi, comme Nuku Hiva ou Tureia, disposer également d'un foncier à exploiter. Au sein des élus de l'assemblée, qui avaient déjà approuvé dès 2011 ce transfert de sites militaires, on a quand même eu le sentiment de perdre beaucoup de temps dans ces atermoiements législatifs.
Enfin, les dispositions d'accompagnement des communes qui prendront en main ces emprises foncières peuvent paraître insuffisantes pour certains. Les CRSD prévoient que les communes ont 15 ans pour réaliser les projets qu'elles entendent développer sur ces sites, sous peine de voir repartir le terrain dans les propriétés de la Défense. Le Pays a prévu une enveloppe maximale de 500 millions de francs. L'État apportera de son côté 716 millions de francs. Or, le coût total des projets évalués dans les six communes concernées est de 3,2 milliards de francs. Les communes devront puiser dans leurs ressources propres et trouver près d'un milliard dans leurs caisses qui sont bien vides. En dehors de ces interrogations sur le financement qui restent en suspens, les deux textes parachevant le cadre de ces contrats de redynamisation des sites de défense ont été adoptés à l'unanimité.