Paris, France | AFP | jeudi 04/08/2022 - Les services d’urgence, les services mobiles d'urgence et de réanimation (Smur) et le 15 "sont en grande difficulté de fonctionnement", a alerté jeudi le président de l'association Samu-Urgences France (SUdF), successeur de François Braun à la tête de cette organisation.
Pour l'activité des urgences, "il y a des endroits où ça s'est passé normalement" en juillet et d'autres qui ont connu "des augmentations très importantes, de 80 voire 100% d'activité", a déclaré Marc Noizet sur franceinfo, après la publication par l'association d'une enquête sur la situation des urgences en juillet.
Ces services ont été confrontés en juillet à une hausse d'activité moyenne de 12% comparé au même mois de 2021, soit 180.000 passages en plus, selon l'enquête en ligne effectuée par le SUdF auprès de 331 établissements de santé (soit près de 50% des structures ayant un service d'urgence).
95% des services d'urgence y disent rencontrer des "problématiques importantes de disponibilité de lits", 90% des difficultés sur les ressources humaines médicales et 89% des manques de ressources humaines non médicales.
Dans le sillage des recommandations de la "mission flash" confiée à François Braun avant son arrivée au ministère de la Santé, 88 des établissements interrogés ont mis en place une restriction d’accès aux urgences, dont 67 avec une régulation systématique par le Samu, également en difficulté.
Quarante-deux établissements ont été "contraints de réaliser une fermeture totale de nuit" des urgences pour un nombre cumulé de 546 nuits en juillet, selon l'enquête.
De jour, 23 établissements ont fermé totalement leurs urgences pour un nombre cumulé de 208 jours.
En visite mercredi au CHU de Nantes, le ministre de la Santé François Braun, qui présidait Samu-Urgences France jusqu'à sa nomination au sein du gouvernement, a refusé de parler "de fermeture d'urgences".
C'est "un terme qui fait peur", a-t-il plaidé, préférant parler d'"accès régulé médicalement".
"Le ministre de la Santé pris en flagrant délit de mensonge ce matin en affirmant qu'aucun service d'urgences n'était fermé la nuit", a riposté mercredi sur Twitter Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), arguant des chiffres de l'enquête du SUdF.
"Le ministre fait son travail" et "est là pour rassurer les populations", a tempéré jeudi Marc Noizet, du SUdF, tout en alertant sur l'épuisement des personnels.
Le SUdF pointe aussi dans son enquête les difficultés des services de régulation: 86% des Samu y dénoncent une "inadéquation entre les ressources humaines disponibles et l’importante augmentation d’activité" observée, 18 Smur ont dû fermer.
"Certains Samu se retrouvent dans une impasse lorsqu’ils doivent réorienter certaines demandes de soins, sans avoir aucune alternative", ajoute le SUdF, précisant qu'en juillet, les appels au 15 ont bondi de 21,5% comparé au même mois en 2021.
Pour éviter d'arriver à une "situation explosive" et l'éventualité "de nouveaux départs de personnels médicaux", le SUdF recommande de poursuivre le déploiement des mesures de la "mission flash", dévoilées fin juin, ainsi que de modifier l’organisation des lits d'aval des urgences ou encore de revoir la rémunération du personnel.
Pour l'activité des urgences, "il y a des endroits où ça s'est passé normalement" en juillet et d'autres qui ont connu "des augmentations très importantes, de 80 voire 100% d'activité", a déclaré Marc Noizet sur franceinfo, après la publication par l'association d'une enquête sur la situation des urgences en juillet.
Ces services ont été confrontés en juillet à une hausse d'activité moyenne de 12% comparé au même mois de 2021, soit 180.000 passages en plus, selon l'enquête en ligne effectuée par le SUdF auprès de 331 établissements de santé (soit près de 50% des structures ayant un service d'urgence).
95% des services d'urgence y disent rencontrer des "problématiques importantes de disponibilité de lits", 90% des difficultés sur les ressources humaines médicales et 89% des manques de ressources humaines non médicales.
Dans le sillage des recommandations de la "mission flash" confiée à François Braun avant son arrivée au ministère de la Santé, 88 des établissements interrogés ont mis en place une restriction d’accès aux urgences, dont 67 avec une régulation systématique par le Samu, également en difficulté.
Quarante-deux établissements ont été "contraints de réaliser une fermeture totale de nuit" des urgences pour un nombre cumulé de 546 nuits en juillet, selon l'enquête.
De jour, 23 établissements ont fermé totalement leurs urgences pour un nombre cumulé de 208 jours.
En visite mercredi au CHU de Nantes, le ministre de la Santé François Braun, qui présidait Samu-Urgences France jusqu'à sa nomination au sein du gouvernement, a refusé de parler "de fermeture d'urgences".
C'est "un terme qui fait peur", a-t-il plaidé, préférant parler d'"accès régulé médicalement".
"Le ministre de la Santé pris en flagrant délit de mensonge ce matin en affirmant qu'aucun service d'urgences n'était fermé la nuit", a riposté mercredi sur Twitter Christophe Prudhomme, porte-parole de l'Association des médecins urgentistes de France (Amuf), arguant des chiffres de l'enquête du SUdF.
"Le ministre fait son travail" et "est là pour rassurer les populations", a tempéré jeudi Marc Noizet, du SUdF, tout en alertant sur l'épuisement des personnels.
Le SUdF pointe aussi dans son enquête les difficultés des services de régulation: 86% des Samu y dénoncent une "inadéquation entre les ressources humaines disponibles et l’importante augmentation d’activité" observée, 18 Smur ont dû fermer.
"Certains Samu se retrouvent dans une impasse lorsqu’ils doivent réorienter certaines demandes de soins, sans avoir aucune alternative", ajoute le SUdF, précisant qu'en juillet, les appels au 15 ont bondi de 21,5% comparé au même mois en 2021.
Pour éviter d'arriver à une "situation explosive" et l'éventualité "de nouveaux départs de personnels médicaux", le SUdF recommande de poursuivre le déploiement des mesures de la "mission flash", dévoilées fin juin, ainsi que de modifier l’organisation des lits d'aval des urgences ou encore de revoir la rémunération du personnel.