Laurent Pasquelins, technicien de la mairie, la famille Levy (Manola, sa maman Marceline et son mari Louis), le maire Michel Buillard, Paul Maiotui, son 1er adjoint, Adrien Lombard conseiller chargé de l'eau et Stéphane Martin, DG de la Polynésienne des Eaux.
PAPEETE, le 20 aout 2015 - Les habitants des hauteurs de Tipaerui devraient voir leur facture d'eau diminuer fortement, de -20% à -50%, à la suite d'une convention qui offre tout leur réseau d'eau à la mairie. Canalisations, stations de pompage, citernes et même équipements anti-incendie étaient jusque-là gérés par une petite société privée.
Le maire de Papeete Michel Buillard visitait ce jeudi matin les nombreuses infrastructures hydrauliques dont son administration hérite dans les hauteurs de Tipaerui. Depuis les années 1980, c'est une petite société privée créée dans ce but qui gérait le réseau de distribution d'eau et tous les équipements annexes qui alimentent en eau potable le Pic Rouge et le Pic Vert. Une convention a déjà été signée pour transférer ce service à la commune. La convention entre Papeete et la Polynésienne des Eaux, qui gère l'eau pour la commune, a également été amendée. Près de 350 foyers sont concernés.
Dans le détail, à partir d'aout 2015 les habitants du domaine Vaitia, soit les résidences "Collines du Pic Rouge", la résidence Ra'i, l'immeuble Te Aro et les particuliers hors résidence dans la zone, dépendront du service public de l'eau potable de Papeete. Le quartier Urumaru sera aussi intégré fin 2015. Enfin en 2016, ce sont 30 foyers supplémentaires situés encore plus haut qui rejoindront le service.
"L'ANNÉE PROCHAINE IL N'Y AURAIT PLUS EU D'EAU POUR PERSONNE"
La famille Lévy, dont le metua Germain Levy a créé lui-même tous les développements immobiliers de ces hauteurs, cède donc à la mairie de Papeete la propriété de tout ce réseau ainsi que des terrains hébergeant les équipements nécessaires. Les négociations auront duré plusieurs années mais ont abouti juste à temps en 2015 : la société Vaitia était au bord de la faillite. "Pour nous ça devenait très lourd à gérer, surtout sur notre temps libre. Tout a été construit dans les années 80, et on n'a pas les reins assez solides pour refaire les investissements, traquer les fuites et poursuivre les mauvais payeurs. On était maintenant en situation critique, je remercie vraiment tavana. On n'était pas loin de la cessation de payement, l'année prochaine il n'y aurait plus eu d'eau pour personne" nous explique Mme Manola Levy, qui gérait la petite entreprise Vaitia.
Elle glisse d'ailleurs qu'outre les équipements vieillissants et les frais de gestion important pour un réseau d'eau privé, la société pâtit également d'une facture impayée de 90 millions Fcfp de la résidence Mamaia située tout en haut du Pic Vert. Cet impayé ferait suite à un désaccord sur un problème administratif, et un procès est en cours. Située sur le territoire de la commune de Faa'a, les 119 lots de la résidence ne sont d'ailleurs pas inclus dans l'accord mais devraient tout de même bénéficier de la forte baisse du prix de l'eau fournie par la mairie puis redistribuée par l'ASL Mamaia.
LE MAIRE PRÉPARE L’AGRANDISSEMENT DE SA COMMUNE VERS LES HAUTEURS
Michel Buillard se réjouit de cet accord, gagnant pour tout le monde. "Nous avons toujours eu cette priorité de donner aux habitants des hauteurs les mêmes avantages que ceux des plaines. La baisse de la facture d'eau devrait aller jusqu'à 45% pour ces foyers."
Un agrandissement de l'emprise hydrauliques de la commune qui s'inscrit aussi dans une stratégie à long terme : "Nous avons cette vision d'assurer le développement futur des hauteurs de Papeete. Et ça passe par des actes concrets. Le potentiel de développement est dans les hauteurs de Sainte Amélie, de la Mission et de Tipaerui. Ce seront des milliers de logements, mais aussi des milliards de francs d'investissement publics à trouver, et ni la commune ni le Pays n'ont les moyens pour l'instant. On avance donc en fonction des disponibilités financières." Une première étape avec les hauteurs de Tipaerui, des montagnes déjà bien habitées mais qui gardent encore un potentiel de développement.
Le maire de Papeete Michel Buillard visitait ce jeudi matin les nombreuses infrastructures hydrauliques dont son administration hérite dans les hauteurs de Tipaerui. Depuis les années 1980, c'est une petite société privée créée dans ce but qui gérait le réseau de distribution d'eau et tous les équipements annexes qui alimentent en eau potable le Pic Rouge et le Pic Vert. Une convention a déjà été signée pour transférer ce service à la commune. La convention entre Papeete et la Polynésienne des Eaux, qui gère l'eau pour la commune, a également été amendée. Près de 350 foyers sont concernés.
Dans le détail, à partir d'aout 2015 les habitants du domaine Vaitia, soit les résidences "Collines du Pic Rouge", la résidence Ra'i, l'immeuble Te Aro et les particuliers hors résidence dans la zone, dépendront du service public de l'eau potable de Papeete. Le quartier Urumaru sera aussi intégré fin 2015. Enfin en 2016, ce sont 30 foyers supplémentaires situés encore plus haut qui rejoindront le service.
"L'ANNÉE PROCHAINE IL N'Y AURAIT PLUS EU D'EAU POUR PERSONNE"
La famille Lévy, dont le metua Germain Levy a créé lui-même tous les développements immobiliers de ces hauteurs, cède donc à la mairie de Papeete la propriété de tout ce réseau ainsi que des terrains hébergeant les équipements nécessaires. Les négociations auront duré plusieurs années mais ont abouti juste à temps en 2015 : la société Vaitia était au bord de la faillite. "Pour nous ça devenait très lourd à gérer, surtout sur notre temps libre. Tout a été construit dans les années 80, et on n'a pas les reins assez solides pour refaire les investissements, traquer les fuites et poursuivre les mauvais payeurs. On était maintenant en situation critique, je remercie vraiment tavana. On n'était pas loin de la cessation de payement, l'année prochaine il n'y aurait plus eu d'eau pour personne" nous explique Mme Manola Levy, qui gérait la petite entreprise Vaitia.
Elle glisse d'ailleurs qu'outre les équipements vieillissants et les frais de gestion important pour un réseau d'eau privé, la société pâtit également d'une facture impayée de 90 millions Fcfp de la résidence Mamaia située tout en haut du Pic Vert. Cet impayé ferait suite à un désaccord sur un problème administratif, et un procès est en cours. Située sur le territoire de la commune de Faa'a, les 119 lots de la résidence ne sont d'ailleurs pas inclus dans l'accord mais devraient tout de même bénéficier de la forte baisse du prix de l'eau fournie par la mairie puis redistribuée par l'ASL Mamaia.
LE MAIRE PRÉPARE L’AGRANDISSEMENT DE SA COMMUNE VERS LES HAUTEURS
Michel Buillard se réjouit de cet accord, gagnant pour tout le monde. "Nous avons toujours eu cette priorité de donner aux habitants des hauteurs les mêmes avantages que ceux des plaines. La baisse de la facture d'eau devrait aller jusqu'à 45% pour ces foyers."
Un agrandissement de l'emprise hydrauliques de la commune qui s'inscrit aussi dans une stratégie à long terme : "Nous avons cette vision d'assurer le développement futur des hauteurs de Papeete. Et ça passe par des actes concrets. Le potentiel de développement est dans les hauteurs de Sainte Amélie, de la Mission et de Tipaerui. Ce seront des milliers de logements, mais aussi des milliards de francs d'investissement publics à trouver, et ni la commune ni le Pays n'ont les moyens pour l'instant. On avance donc en fonction des disponibilités financières." Une première étape avec les hauteurs de Tipaerui, des montagnes déjà bien habitées mais qui gardent encore un potentiel de développement.
Pourquoi la facture d'eau baissera-t-elle tant ?
Les services de la mairie donnent l'exemple d'une petite famille vivant aux "Collines du Pic Rouge", celle de monsieur M. qui consomme 250 m3 d'eau par an. En 2014, elle a payé 99 500 Fcfp à Vaitia. Désormais sa facture annuelle devrait s'établir à 50 490 Fcfp, soit l'abonnement (environ 10 000 Fcfp), 62 Fcfp par m3 et 98 Fcfp par m3 de frais de pompage auxquels les habitants des plaines échappent.
Selon la Polynésienne des Eaux, ces économies vont venir de deux sources principales : passer les pompes en électricité moyenne tension, et éliminer les fuites d'eaux. D'importants investissements sont également à prévoir pour la sécurité.
Les services de la mairie donnent l'exemple d'une petite famille vivant aux "Collines du Pic Rouge", celle de monsieur M. qui consomme 250 m3 d'eau par an. En 2014, elle a payé 99 500 Fcfp à Vaitia. Désormais sa facture annuelle devrait s'établir à 50 490 Fcfp, soit l'abonnement (environ 10 000 Fcfp), 62 Fcfp par m3 et 98 Fcfp par m3 de frais de pompage auxquels les habitants des plaines échappent.
Selon la Polynésienne des Eaux, ces économies vont venir de deux sources principales : passer les pompes en électricité moyenne tension, et éliminer les fuites d'eaux. D'importants investissements sont également à prévoir pour la sécurité.
Le réseau du domaine Vaitia transféré à la commune
- 8km de canalisations allant de 75 mètres à 446 mètres de haut
- 3 stations de pompage
- 4 réservoirs
- la mairie récupère aussi des servitudes et des parcelles de terrain (réservoir incendie)
- 8km de canalisations allant de 75 mètres à 446 mètres de haut
- 3 stations de pompage
- 4 réservoirs
- la mairie récupère aussi des servitudes et des parcelles de terrain (réservoir incendie)