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Les répulsifs anti-moustiques en "pénurie" dans les pharmacies


PAPEETE, le 5 décembre 2014. Les rayons des répulsifs anti-moustiques des pharmacies sont peu remplis depuis plusieurs jours. Geneviève Pouliquen, présidente du syndicat des pharmaciens de Polynésie française, parle de « pénurie ».

« Pendant trois jours, je n'avais plus rien », note-t-elle. En début de semaine, des répulsifs sont arrivés par avion. « Une procédure exceptionnelle », note Jean-Michel Le Guen, P-dg de Medipac, qui importe pour les pharmacies les produits qui font fuir les moustiques.
Les répulsifs ont été répartis entre les pharmacies. Malgré ce réapprovisionnement, « Pour les répulsifs, on n'a pas tout. On n'a pas un choix aussi large que d'habitude », décrit la pharmacienne.

Cette professionnelle souligne que toutes les pharmacies sont dans le même cas. Les pharmaciens attendent donc déjà le prochain réapprovisionnement aérien dans huit à dix jours pour être sûrs de pouvoir reconstituer leur stock.
Une commande plus importante de répulsifs a été faite par bateau. Elle pourrait être livrée avant la fin de l'année si les cadeaux de Noël ne passent pas en priorité à l'étape des douanes.
Dans les grandes surfaces, le choix de répulsifs anti-moustiques s'est également restreint.

Les produits anti-moustiques arrivés par avion sont-ils plus chers ?

Le transport aérien coûte plus cher par essence que le transport maritime. Jean-Michel Le Guen, P-dg de Medipac, assure qu'on s'est « débrouillé pour que le surcoût soit minime. Nous avons rogné sur nos marges ». Geneviève Pouliquen note, elle, de son côté, qu'il peut y avoir "jusqu'à 25 % d'augmentation".

Heiva Stop Insectes : un appel aux autorités

Geneviève Pouliquen, présidente du syndicat des pharmaciens de Polynésie française lance un appel aux autorités du Pays en faveur du répulsif Heiva Stop Insectes, qui va arriver également en rupture de stock. « C'est un bon rapport qualité/prix, je le conseille », souligne-t-elle. « C'est un produit efficace qui peut être utilisé par les femmes enceintes et les enfants ». Philippe Maunier, trésorier du Conseil de l'ordre des pharmaciens et dirigeant de la Savonnerie de Tahiti, indique qu'il a besoin de faire venir 200 kilos de répulsif de type IR 35 35 qui entre dans la composition du Stop Insectes pour produire à nouveau ce répulsif. Celui-ci a donc contacté l’administration du Pays pour avoir un coup de pouce et pouvoir importer cette matière première par avion et ne pas attendre l’arrivée du bateau en janvier prochain.

Ce vendredi, il n'avait reçu aucune réponse positive du Pays.

Paracétamol et anti-inflammatoires en nombre suffisant

Il n'y a pas de problème de pénurie en revanche de médicaments pour prendre en charge les symptômes du chikungunya, les pharmaciens et les importateurs de médicaments sont unanimes sur ce point. « Il y a une demande accrue de paracétamol. Mais, nous avons entre trois et six mois de stock et on les fait venir par avion si besoin », explique Jean-Michel Le Guen, P-dg de Medipac, qui explique : « Nous avons des liens privilégiés avec les autorités. Dès que les premiers cas de chikungunya sont apparus, il y a eu une commande tout de suite . »

Plus de 26 000 Polynésiens ont consulté pour le chikungunya

Henri-Pierre Mallet, responsable du bureau de veille sanitaire du Pays a annoncé, ce vendredi midi, sur Polynésie première que 26 000 personnes ont consulté leur médecin pour des cas de chikungunya en fin de semaine dernière. Mais le nombre de personnes ayant eu le chikungunya doit être plus important puisque tout le monde ne consulte pas. Le professionnel de santé note également « un ralentissement du nombre de cas de chikungunya. On devrait arriver bientôt au pic. La décroissance devrait durer plusieurs semaines », souligne-t-il avant de préciser que les vacances scolaires vont avoir pour impact de multiplier le nombre de cas aux Australes et aux Marquises avec le retour des enfants scolarisés dans leurs familles.

Rédigé par Mélanie Thomas le Vendredi 5 Décembre 2014 à 14:54 | Lu 2389 fois