Canberra, Australie | AFP | lundi 17/06/2024 - La Chine a salué le rétablissement de ses liens avec l'Australie lundi à Canberra, affirmant que les relations sont "sur la bonne voie", lors d'une visite placée sous le signe de l'apaisement des différends économiques entre les deux pays.
Le Premier ministre chinois Li Qiang a été accueilli en grande pompe au Parlement à Canberra, avant de s'entretenir avec son homologue australien Anthony Albanese.
Plus haut responsable chinois à se rendre en Australie depuis 2017, M. Li a affirmé que cette visite est le signe que les relations sont "sur la bonne voie, celle d'une amélioration et d'un développement constant".
Le Premier ministre chinois a tendu un rameau d'olivier en accordant aux citoyens australiens une exemption de visa touristique court, une disposition limitée à un nombre limité de pays.
Malgré la bonne volonté affichée, les deux parties ont reconnu la persistance de "différences", faisant référence notamment aux différends diplomatiques dans le Pacifique et à la détention d'un écrivain dissident par Pékin.
"Nous ne serons pas toujours d'accord, et les points sur lesquels nous sommes en désaccord ne disparaîtront pas simplement si nous les passons sous silence", a déclaré M. Albanese.
La police avait renforcé la sécurité pour empêcher tout problème à l'arrivée de M. Li, alors que des manifestants scandaient des slogans en faveur des droits humains et des groupes pro-chinois brandissaient des banderoles. Des barrières métalliques avaient été érigées afin de limiter d'éventuelles échauffourées entre les deux camps.
L'une des questions les plus urgentes et importantes, aux yeux de l'Australie, est le sort de l'écrivain dissident Yang Hengjun, emprisonné en Chine.
- Comportement "inacceptable" -
M. Yang, qui possède la nationalité australienne, a été condamné à mort avec sursis en février, après qu'un tribunal de Pékin l'a reconnu coupable d'espionnage, des accusations que beaucoup considèrent comme motivées par des considérations politiques.
A la veille de l'arrivée de M. Li à Canberra, les proches de M. Yang ont publié une lettre dans laquelle ils exhortaient M. Albanese à faire pression pour que l'écrivain soit immédiatement libéré.
"En Australie, nous sommes opposés à la peine capitale et j'ai réitéré notre position", a déclaré le Premier ministre australien à l'issue de sa rencontre avec M. Li.
Ces derniers mois, Canberra a fustigé l'armée chinoise pour son comportement "inacceptable" et "dangereux" dans le ciel et les eaux internationales, et a appelé à la retenue en mer de Chine méridionale.
L'Australie s'inquiète aussi des efforts déployés par Pékin pour accroître son influence sur les pays insulaires du Pacifique.
"J'ai évoqué nos intérêts dans le Pacifique, ainsi que d'autres questions, notamment les droits de l'Homme", a ajouté M. Albanese.
"J'ai également soulevé la question de l'interdiction de toute ingérence étrangère", a-t-il dit.
Les autorités chinoises ont été accusées de recourir à des méthodes musclées pour s'assurer que cette visite se déoule sans problème.
- Journaliste "encadrée"-
La journaliste australienne d'origine chinoise Cheng Lei, libérée début octobre après plus de trois ans de détention en Chine pour des accusations d'espionnage, a affirmé que des diplomates chinois avaient essayé de l'empêcher de se trouver dans la même pièce que M. Li.
"Ils se sont donné beaucoup de mal pour m'empêcher d'approcher les caméras et pour m'encadrer", a-t-elle déclaré à Sky News Australia. "Je suppose que c'est pour m'empêcher de dire quelque chose ou de faire quelque chose qui, selon eux, serait mal vu".
Si la sécurité régionale demeure un point de friction entre Canberra et Pékin, les relations sont bien meilleures sur le plan commercial.
La Chine et l'Australie étaient ces dernières années à couteaux tirés, en particulier depuis une demande australienne d'enquête en 2020 sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait politique, et la décision de Canberra d'exclure l'équipementier Huawei de son réseau 5G.
La Chine avait alors relevé ses droits de douane sur nombre de produits australiens, en particulier le vin, le bœuf et l'orge.
La plupart de ces surtaxes ont été levées à la faveur d'un réchauffement des relations entre Pékin et Canberra depuis l'arrivée des travaillistes au pouvoir en 2022.
Dimanche, le Premier ministre chinois s'est rendu dans une grande région viticole où les sanctions chinoises ont été levées, et il a annoncé le prêt de deux nouveaux pandas géants.
La visite de M. Li à Canberra était la dernière étape d'une tournée de six jours en Australie et en Nouvelle-Zélande.
Le Premier ministre chinois Li Qiang a été accueilli en grande pompe au Parlement à Canberra, avant de s'entretenir avec son homologue australien Anthony Albanese.
Plus haut responsable chinois à se rendre en Australie depuis 2017, M. Li a affirmé que cette visite est le signe que les relations sont "sur la bonne voie, celle d'une amélioration et d'un développement constant".
Le Premier ministre chinois a tendu un rameau d'olivier en accordant aux citoyens australiens une exemption de visa touristique court, une disposition limitée à un nombre limité de pays.
Malgré la bonne volonté affichée, les deux parties ont reconnu la persistance de "différences", faisant référence notamment aux différends diplomatiques dans le Pacifique et à la détention d'un écrivain dissident par Pékin.
"Nous ne serons pas toujours d'accord, et les points sur lesquels nous sommes en désaccord ne disparaîtront pas simplement si nous les passons sous silence", a déclaré M. Albanese.
La police avait renforcé la sécurité pour empêcher tout problème à l'arrivée de M. Li, alors que des manifestants scandaient des slogans en faveur des droits humains et des groupes pro-chinois brandissaient des banderoles. Des barrières métalliques avaient été érigées afin de limiter d'éventuelles échauffourées entre les deux camps.
L'une des questions les plus urgentes et importantes, aux yeux de l'Australie, est le sort de l'écrivain dissident Yang Hengjun, emprisonné en Chine.
- Comportement "inacceptable" -
M. Yang, qui possède la nationalité australienne, a été condamné à mort avec sursis en février, après qu'un tribunal de Pékin l'a reconnu coupable d'espionnage, des accusations que beaucoup considèrent comme motivées par des considérations politiques.
A la veille de l'arrivée de M. Li à Canberra, les proches de M. Yang ont publié une lettre dans laquelle ils exhortaient M. Albanese à faire pression pour que l'écrivain soit immédiatement libéré.
"En Australie, nous sommes opposés à la peine capitale et j'ai réitéré notre position", a déclaré le Premier ministre australien à l'issue de sa rencontre avec M. Li.
Ces derniers mois, Canberra a fustigé l'armée chinoise pour son comportement "inacceptable" et "dangereux" dans le ciel et les eaux internationales, et a appelé à la retenue en mer de Chine méridionale.
L'Australie s'inquiète aussi des efforts déployés par Pékin pour accroître son influence sur les pays insulaires du Pacifique.
"J'ai évoqué nos intérêts dans le Pacifique, ainsi que d'autres questions, notamment les droits de l'Homme", a ajouté M. Albanese.
"J'ai également soulevé la question de l'interdiction de toute ingérence étrangère", a-t-il dit.
Les autorités chinoises ont été accusées de recourir à des méthodes musclées pour s'assurer que cette visite se déoule sans problème.
- Journaliste "encadrée"-
La journaliste australienne d'origine chinoise Cheng Lei, libérée début octobre après plus de trois ans de détention en Chine pour des accusations d'espionnage, a affirmé que des diplomates chinois avaient essayé de l'empêcher de se trouver dans la même pièce que M. Li.
"Ils se sont donné beaucoup de mal pour m'empêcher d'approcher les caméras et pour m'encadrer", a-t-elle déclaré à Sky News Australia. "Je suppose que c'est pour m'empêcher de dire quelque chose ou de faire quelque chose qui, selon eux, serait mal vu".
Si la sécurité régionale demeure un point de friction entre Canberra et Pékin, les relations sont bien meilleures sur le plan commercial.
La Chine et l'Australie étaient ces dernières années à couteaux tirés, en particulier depuis une demande australienne d'enquête en 2020 sur l'origine de la pandémie de Covid-19, que Pékin estimait politique, et la décision de Canberra d'exclure l'équipementier Huawei de son réseau 5G.
La Chine avait alors relevé ses droits de douane sur nombre de produits australiens, en particulier le vin, le bœuf et l'orge.
La plupart de ces surtaxes ont été levées à la faveur d'un réchauffement des relations entre Pékin et Canberra depuis l'arrivée des travaillistes au pouvoir en 2022.
Dimanche, le Premier ministre chinois s'est rendu dans une grande région viticole où les sanctions chinoises ont été levées, et il a annoncé le prêt de deux nouveaux pandas géants.
La visite de M. Li à Canberra était la dernière étape d'une tournée de six jours en Australie et en Nouvelle-Zélande.