Los Angeles, Etats-Unis | AFP | vendredi 15/10/2021 - Noël est arrivé plus tôt cette année -- en juin pour être précis -- au port de Los Angeles, les importateurs américains tentant de devancer les retards dûs à la pandémie, qui a mis sens dessus dessous le transport mondial de marchandises.
Le port californien, le plus fréquenté d'Amérique du Nord, a commencé mardi à travailler de nuit et les week-ends, pour y desserrer le goulot d'étranglement qui freine la livraison de nombreux produits et conduit à des hausses de prix.
Des dizaines de navires, transportant des centaines de milliers de conteneurs, restaient néanmoins immobilisés au large du port, attendant de pouvoir amarrer le long des docks bondés. Beaucoup devront encore attendre plus de dix jours.
"On est occupés", a euphémisé le directeur exécutif du port de Los Angeles, Gene Seroka, mardi à des journalistes.
Les Américains "ne vont pas au match, on ne va pas au cinéma ou à l'opéra, on achète des produits. Qu'on aille en grande surface ou qu'on achète en ligne, ces biens doivent être réapprovisionnés", a-t-il ajouté.
Dysfonctionnements
Les économies, dont des pans entiers avaient été mis à l'arrêt en 2020 par des gouvernements essayant d'endiguer la propagation du coronavirus, se relancent et la demande explose, mais l'offre a du mal à suivre la cadence.
La mondialisation a fragilisé les chaînes d'approvisionnement, qui s'étirent des sites d'extraction des ressources, comme en Australie, aux centres de productions en Asie jusqu'aux consommateurs occidentaux.
A chaque étape, les biens sont empaquetés, tassés dans des conteneurs et transportés par bateau, train et camion via les ports et les gares.
A la moindre interruption d'une de ces phases, la totalité de la chaîne peut être paralysée.
Or pendant la pandémie, elles ont presque toutes dysfonctionné.
Et même si les choses repartent peu à peu à la normale aux Etats-Unis, les effets se font toujours sentir.
"Tout est en cours de réapprovisionnement, tous les navires sont dans l'océan", a raconté à l'AFP Tony Nguyen, un chauffeur routier.
"Ça fait presque dix ans que je conduis (un camion) pour ce port mais cette année, c'est horrible. Je n'ai jamais vu ça."
Conscient du goulot d'étranglement, les importateurs ont commencé leurs préparatifs plus tôt qu'à l'habitude, commandant guirlandes et jouets au moment où la plupart des Américains préparaient leurs vacances d'été.
C'est "plus tôt que ce qu'on observait ces dernières années (...) avec deux à deux mois et demi d'avance", confiait Gene Seroka à CNN début octobre.
Répercussions mondiales
Mardi, le FMI, qui a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2021, a prévenu que ces perturbations alimentaient l'inflation.
Aux Etats-Unis, la hausse des prix sur un an était de 5,4% en septembre.
Les pénuries s'expliquent notamment par les arrêts d'usines dans les pays ayant imposé des confinements face au Covid-19, par les soudaines hausses de demande pour certains produits correspondant à des changements de comportement avec la pandémie et par un ralentissement du marché du travail.
Mais les retards accumulés dans les ports américains ont joué un rôle déterminant, notamment dans les ports de Los Angeles et Long Beach, principales portes d'entrée des biens produits en Asie, où des milliers de conteneurs multicolores passent tous les jours.
Celui de Los Angeles à lui tout seul a depuis le début de l'année accueilli plus de 7,3 millions d'EVP -- pour équivalent vingt pieds, une unité de mesure standard du transport maritime.
Chaque année, plus de 250 milliards de dollars de biens transitent par ce port, soit plus de 1% du PIB total du pays.
"Ce qui se passe à Los Angeles et dans d'autres ports de la côte ouest (des Etats-Unis) se répercute dans tout le pays", explique Peter Friedmann, directeur exécutif de la Coalition pour l'agriculture et les transports.
La Banque mondiale estime que 8,5% du trafic de transport maritime de conteneurs est à l'arrêt dans les ports ou dans leurs environs.
Ces embouteillages ravivent les discussions autour des relocalisations.
Les Etats-Unis "ne devraient plus jamais être dans l'incapacité de fabriquer" les produits dont ils ont besoin à cause de pénuries, a estimé Joe Biden cette semaine.
"Nous ne devrions plus jamais devoir trop nous reposer sur une seule entreprise ou un seul pays."
Le port californien, le plus fréquenté d'Amérique du Nord, a commencé mardi à travailler de nuit et les week-ends, pour y desserrer le goulot d'étranglement qui freine la livraison de nombreux produits et conduit à des hausses de prix.
Des dizaines de navires, transportant des centaines de milliers de conteneurs, restaient néanmoins immobilisés au large du port, attendant de pouvoir amarrer le long des docks bondés. Beaucoup devront encore attendre plus de dix jours.
"On est occupés", a euphémisé le directeur exécutif du port de Los Angeles, Gene Seroka, mardi à des journalistes.
Les Américains "ne vont pas au match, on ne va pas au cinéma ou à l'opéra, on achète des produits. Qu'on aille en grande surface ou qu'on achète en ligne, ces biens doivent être réapprovisionnés", a-t-il ajouté.
Dysfonctionnements
Les économies, dont des pans entiers avaient été mis à l'arrêt en 2020 par des gouvernements essayant d'endiguer la propagation du coronavirus, se relancent et la demande explose, mais l'offre a du mal à suivre la cadence.
La mondialisation a fragilisé les chaînes d'approvisionnement, qui s'étirent des sites d'extraction des ressources, comme en Australie, aux centres de productions en Asie jusqu'aux consommateurs occidentaux.
A chaque étape, les biens sont empaquetés, tassés dans des conteneurs et transportés par bateau, train et camion via les ports et les gares.
A la moindre interruption d'une de ces phases, la totalité de la chaîne peut être paralysée.
Or pendant la pandémie, elles ont presque toutes dysfonctionné.
Et même si les choses repartent peu à peu à la normale aux Etats-Unis, les effets se font toujours sentir.
"Tout est en cours de réapprovisionnement, tous les navires sont dans l'océan", a raconté à l'AFP Tony Nguyen, un chauffeur routier.
"Ça fait presque dix ans que je conduis (un camion) pour ce port mais cette année, c'est horrible. Je n'ai jamais vu ça."
Conscient du goulot d'étranglement, les importateurs ont commencé leurs préparatifs plus tôt qu'à l'habitude, commandant guirlandes et jouets au moment où la plupart des Américains préparaient leurs vacances d'été.
C'est "plus tôt que ce qu'on observait ces dernières années (...) avec deux à deux mois et demi d'avance", confiait Gene Seroka à CNN début octobre.
Répercussions mondiales
Mardi, le FMI, qui a revu ses prévisions de croissance à la baisse pour 2021, a prévenu que ces perturbations alimentaient l'inflation.
Aux Etats-Unis, la hausse des prix sur un an était de 5,4% en septembre.
Les pénuries s'expliquent notamment par les arrêts d'usines dans les pays ayant imposé des confinements face au Covid-19, par les soudaines hausses de demande pour certains produits correspondant à des changements de comportement avec la pandémie et par un ralentissement du marché du travail.
Mais les retards accumulés dans les ports américains ont joué un rôle déterminant, notamment dans les ports de Los Angeles et Long Beach, principales portes d'entrée des biens produits en Asie, où des milliers de conteneurs multicolores passent tous les jours.
Celui de Los Angeles à lui tout seul a depuis le début de l'année accueilli plus de 7,3 millions d'EVP -- pour équivalent vingt pieds, une unité de mesure standard du transport maritime.
Chaque année, plus de 250 milliards de dollars de biens transitent par ce port, soit plus de 1% du PIB total du pays.
"Ce qui se passe à Los Angeles et dans d'autres ports de la côte ouest (des Etats-Unis) se répercute dans tout le pays", explique Peter Friedmann, directeur exécutif de la Coalition pour l'agriculture et les transports.
La Banque mondiale estime que 8,5% du trafic de transport maritime de conteneurs est à l'arrêt dans les ports ou dans leurs environs.
Ces embouteillages ravivent les discussions autour des relocalisations.
Les Etats-Unis "ne devraient plus jamais être dans l'incapacité de fabriquer" les produits dont ils ont besoin à cause de pénuries, a estimé Joe Biden cette semaine.
"Nous ne devrions plus jamais devoir trop nous reposer sur une seule entreprise ou un seul pays."