PAPEETE, le 26 mai 2016 - La colère gronde chez les marins pêcheurs à cause d'un sujet d'examen au brevet de capitaine de pêche côtière mal rédigé.
Le 29 février, des 12 candidats qui présentaient l'examen au brevet de capitaine de pêche côtière à Tahiti, seuls deux ont été admis. Jaros Otcenasek, président du syndicat des pêcheurs professionnels de Polynésie, s'est saisi du dossier et dénonce une mauvaise rédaction du sujet. Le module 2 de l'examen se situe au cœur de la polémique. Selon un capitaine, souhaitant garder l'anonymat, qui a étudié le sujet "il est impossible qu'un commandant ait relevé ces éléments de l'estime et suive un cap compas (Cc) qui le conduise directement sur la terre." Dans ses conclusions l'expert poursuit "le sujet est faux et la situation strictement impossible".
Dans un courrier adressé à la Direction polynésienne des affaires maritimes, au ministre Albert Solia, ainsi qu'au président du Pays, il écrit, "le sujet pondu ne relève pas d'un pro mais plutôt d'un amateur qui n'a jamais conduit un bateau de sa vie." Cette assomption est corroborée par le capitaine de vaisseau qui a étudié le sujet d'examen et qui après examen conclu "malheureusement d'autres anomalies apparaissent, dans la rédaction d'autres questions du sujet, laissant penser que le rédacteur n'est pas un professionnel de la navigation maritime."
Toujours selon l'expert "Cette grossière erreur, dans la rédaction du sujet, doit, en ce qui me concerne, entrainer l'annulation pure et simple de l'épreuve de navigation". Cette possibilité est rejetée par le ministre Albert Solia et son équipe qui déclarent "si nous annulons l'épreuve, les deux personnes qui ont eu l'examen verraient leur réussite annulée."
Ces assertions sont vivement contestées par le ministre Albert Solia qui indique "le sujet est rédigé par trois personnes, un ancien membre navigant de la marine nationale, un administrateur en chef et un ancien membre de la marine spécialisé dans la radiocommunication et ancien navigant ", ainsi, contrairement aux accusations portées, les sujets sont bel et bien conçus par des professionnels de la mer. Néanmoins, le ministre reconnait "une rédaction pouvant prêter à confusion, dorénavant nous prêterons une attention accrue à la rédaction des sujets". Il relève néanmoins, "le même sujet a été présenté pendant deux sessions d'examen à Raiatea en février, il y a eu 100 % de réussite." Ainsi, il ajoute "s'il n'y avait pas eu les huit admis à Raiatea nous aurions pu penser qu'il y avait effectivement une erreur, là nous pouvons parler de mauvaise compréhension du sujet, accompagnée d'une rédaction qui prête à confusion".
Le ministère a donc décidé de mettre en place une session dite de rattrapage du module 2 qui se déroulera courant juin ou au plus tard dans la semaine du 4 au 8 juillet. Le candidat venu des Marquises pourra passer son examen chez lui.
Reste néanmoins que les pêcheurs font planer la menace de bloquer le port lundi. Évènements à suivre.
Le 29 février, des 12 candidats qui présentaient l'examen au brevet de capitaine de pêche côtière à Tahiti, seuls deux ont été admis. Jaros Otcenasek, président du syndicat des pêcheurs professionnels de Polynésie, s'est saisi du dossier et dénonce une mauvaise rédaction du sujet. Le module 2 de l'examen se situe au cœur de la polémique. Selon un capitaine, souhaitant garder l'anonymat, qui a étudié le sujet "il est impossible qu'un commandant ait relevé ces éléments de l'estime et suive un cap compas (Cc) qui le conduise directement sur la terre." Dans ses conclusions l'expert poursuit "le sujet est faux et la situation strictement impossible".
Dans un courrier adressé à la Direction polynésienne des affaires maritimes, au ministre Albert Solia, ainsi qu'au président du Pays, il écrit, "le sujet pondu ne relève pas d'un pro mais plutôt d'un amateur qui n'a jamais conduit un bateau de sa vie." Cette assomption est corroborée par le capitaine de vaisseau qui a étudié le sujet d'examen et qui après examen conclu "malheureusement d'autres anomalies apparaissent, dans la rédaction d'autres questions du sujet, laissant penser que le rédacteur n'est pas un professionnel de la navigation maritime."
Toujours selon l'expert "Cette grossière erreur, dans la rédaction du sujet, doit, en ce qui me concerne, entrainer l'annulation pure et simple de l'épreuve de navigation". Cette possibilité est rejetée par le ministre Albert Solia et son équipe qui déclarent "si nous annulons l'épreuve, les deux personnes qui ont eu l'examen verraient leur réussite annulée."
Ces assertions sont vivement contestées par le ministre Albert Solia qui indique "le sujet est rédigé par trois personnes, un ancien membre navigant de la marine nationale, un administrateur en chef et un ancien membre de la marine spécialisé dans la radiocommunication et ancien navigant ", ainsi, contrairement aux accusations portées, les sujets sont bel et bien conçus par des professionnels de la mer. Néanmoins, le ministre reconnait "une rédaction pouvant prêter à confusion, dorénavant nous prêterons une attention accrue à la rédaction des sujets". Il relève néanmoins, "le même sujet a été présenté pendant deux sessions d'examen à Raiatea en février, il y a eu 100 % de réussite." Ainsi, il ajoute "s'il n'y avait pas eu les huit admis à Raiatea nous aurions pu penser qu'il y avait effectivement une erreur, là nous pouvons parler de mauvaise compréhension du sujet, accompagnée d'une rédaction qui prête à confusion".
Le ministère a donc décidé de mettre en place une session dite de rattrapage du module 2 qui se déroulera courant juin ou au plus tard dans la semaine du 4 au 8 juillet. Le candidat venu des Marquises pourra passer son examen chez lui.
Reste néanmoins que les pêcheurs font planer la menace de bloquer le port lundi. Évènements à suivre.