Ce lundi midi, 89 élèves de maternelle ont déjeuné à la cantine de l’école Vaiterupe (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Tahiti, le 9 décembre 2024 – Comment ça s’est passé à la cantine ? C’est une question quotidienne que bon nombre de parents posent à leurs enfants. Pour y répondre, la commune de Paea a pris le parti d’organiser régulièrement des journées porte-ouverte de la restauration scolaire, qui sont aussi l’occasion pour la municipalité de s’enrichir de critiques constructives.
Chaque jour, ce sont environ 1.300 repas qui sont préparés et servis dans les cantines des dix établissements scolaires du premier degré de Paea. Un service qui se prépare bien en amont, de l’élaboration des plats à la livraison par la cuisine centrale, sans oublier la mise en place dans chaque réfectoire. Ce lundi, à l’école maternelle Vaiterupe, 89 enfants étaient attendus pour le déjeuner, à 11h30, ainsi que quelques parents, conviés par la commune dans le cadre de la deuxième édition des journées porte-ouverte de la restauration scolaire.
Chaque jour, ce sont environ 1.300 repas qui sont préparés et servis dans les cantines des dix établissements scolaires du premier degré de Paea. Un service qui se prépare bien en amont, de l’élaboration des plats à la livraison par la cuisine centrale, sans oublier la mise en place dans chaque réfectoire. Ce lundi, à l’école maternelle Vaiterupe, 89 enfants étaient attendus pour le déjeuner, à 11h30, ainsi que quelques parents, conviés par la commune dans le cadre de la deuxième édition des journées porte-ouverte de la restauration scolaire.
25 agents mobilisés
Pour Déa Ly Foueik, cantinière, le travail commence au pas de course, dès 9h30. “Je prends les effectifs et je commence la mise en place. Je fais en sorte que tout soit bien propre quand les enfants arrivent. Je vérifie la température des plats à leur réception : il faut que ce soit bien chaud. Je m’occupe du service et du débarrassage, avec la vaisselle et le rangement. C’est un moment important pour les enfants. Il faut bien manger pour la suite de la journée”, confie-t-elle, tout en prenant le temps de répondre aux questions des parents.
Au menu du jour : salade composée de saison, pâtes bolognaises et banane. Les féculents ont été victimes de leur succès, au point de manquer en cours de service, certains enfants ayant demandé à être resservis plusieurs fois. Cette information ne manquera pas d’être remontée par Mohea Dexter, directrice du développement humain en charge du service de restauration scolaire, qui totalise 25 agents entre les cantines et la cuisine centrale.
Contribuer à des améliorations
“Dans les cantines, il y a un certain nombre de choses à mettre en place pour que les enfants puissent manger dans de bonnes conditions, à savoir dans le calme et dans le respect de chacun. Dans certaines cantines, ça fonctionne bien, notamment quand les enseignants posent un cadre, mais tout n’est pas parfait partout. Ouvrir les cantines aux parents, c’est leur permettre de contribuer à des améliorations en toute transparence. On est une équipe et on prend en compte les retours des parents”, remarque la référente.
À l’issue de ce temps d’observation, les parents sont généralement invités à déjeuner sur place pour partager leur point de vue. Dans ce cas précis, les échanges ont plus particulièrement porté sur l’organisation du deuxième service et l’absence de port de gants.
“La première fois, j’étais à Papehue, où des propositions ont été émises, comme l’affichage des règles de bonne conduite imagées. À Tiapa, on a commencé à tester le fait que les cantinières fassent le tour des classes pour présenter le menu et rappeler les règles”, indique la responsable de la restauration scolaire, qui souhaite aussi inscrire ce service dans un cercle vertueux. “Les études le montrent : quand un enfant mange dans de bonnes conditions, il y a moins de gaspillage alimentaire. On a mis en place des actions collectives : à chaque fin de repas, on pèse les restes pour identifier les plats que les enfants préfèrent, et petit à petit, on introduit des goûts différents en mettant l’accent sur les produits locaux dans nos marchés publics. Réduire le gaspillage alimentaire, c’est aussi réduire les coûts pour la commune.”
Lancée en octobre, cette initiative devrait être reconduite à chaque période pour s’inscrire dans la durée et permettre à un maximum de parents de participer.
Tetumu Amo, parent d’une élève de SG : “C’est bruyant, mais je m’attendais à pire”
“C’est la première fois que je viens voir ma fille à la cantine. C’est l’occasion de voir comment ça se passe pour elle, dans quelles conditions elle mange. Tous les jours, je lui demande si elle a bien mangé. Généralement, ça se passe bien et elle mange à sa faim, en sachant qu’elle peut redemander à être servie, si besoin. Le lieu est propre et agréable. Les cloches sur les assiettes pour protéger des mouches avant que les élèves arrivent, c’est très bien. Ils peuvent se servir de l’eau tout seuls. C’est bruyant, mais je m’attendais à pire. Ce serait bien de réussir à baisser un peu le niveau sonore, mais ce sont de jeunes enfants, donc ce n’est pas évident. Au niveau de l’encadrement, un peu plus de moyens ou de pédagogie, ce serait bien.”