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Les kiters de Moorea attendent un rendez-vous avec le maire


La photo de famille des défenseurs de la pratique du kitesurf à Moorea, ce samedi sur la plage de Tiahura.  "Réglementation et non interdiction" était le mot d'ordre.
La photo de famille des défenseurs de la pratique du kitesurf à Moorea, ce samedi sur la plage de Tiahura. "Réglementation et non interdiction" était le mot d'ordre.
TIAHURA, le 8 août 2015. Environ 70 personnes étaient réunies, ce samedi en fin de matinée, sur cette plage de Moorea où le kite est désormais interdit par arrêté municipal. Les kiters souhaitent avant tout renouer le dialogue pour avancer dans le sens d'une réglementation.

Depuis le 23 juillet dernier, pratiquer le kitesurf à Moorea est devenu mission impossible. Un arrêté municipal, dont la validité court jusqu'en 2021, interdit ce sport dans les zones de Tiahura, Temae et Tahiamanu. Autant dire partout. Le spot de Tiahura (sur la plage des Tipaniers) était jusque là le spot N°1 de la pratique de ce sport à Moorea. C'est là que les conditions optimales sont assurées quasiment 115 jours/an avec un vent stable et du sable sous les pieds : de quoi démarrer en toute sécurité. Sur les autres spots de l'île, la pratique est limitée aux conditions du vent (à peine 15 ou 20 jours par an) et à des kiters plus aguerris, car les conditions sont nettement plus dangereuses. "Cet arrêté d'interdiction conduit à mettre tous les pratiquants de ce sport en danger" indique Franck Grassi, secrétaire de l'association Moorea Kitesurf.

Depuis que l'arrêté municipal d'interdiction est tombé, quelques kiters ont été gentiment priés de quitter la plage. Il n'y a pas eu encore de PV dressé. Depuis, l'association Moorea Kitesurf tente, sans succès jusqu'ici, de renouer le dialogue. Un courrier avec une demande de rendez-vous a été adressé au maire il y a deux jours, mais n'a pas encore reçu de réponse. Ce que ne comprennent pas les pratiquants de ce sport c'est qu'il y a eu interdiction pure et simple, en prenant prétexte d'une altercation, au lieu d'une réglementation qui aurait permis à tous les publics de cette plage de cohabiter en bonne intelligence. "L'activité présente un risque c'est sûr, mais c'est comme sur la route, il faut des règles. Ça doit pouvoir se gérer. S'il fallait interdire tout ce qui est dangereux alors il faudrait interdire le jetski et pourquoi pas la baignade".

Par ailleurs, les éventuelles situations conflictuelles restent rares. Il faut pour cela la combinaison des vacances ou de week-ends, avec un afflux important de "touristes", mais aussi les conditions de vent requises, pour que sur cette plage publique de Tiahura on puisse se retrouver à l'étroit. D'autant que de mémoire de kiter, depuis 15 ans que cette activité est apparue sur l'île de Moorea, il n'y a pas eu d'accident notoire. Ironie de la situation, ce samedi pendant le rassemblement sur la plage, les voiles n'étaient de sortie que pour l'illustration car le vent n'était pas au rendez-vous. Le kitesurf est aussi une activité appréciée des touristes : à Moorea on compte deux écoles de kitesurf et trois fournisseurs de matériel.


Rédigé par Mireille Loubet le Samedi 8 Août 2015 à 16:18 | Lu 1981 fois