Yohann Guibard et Jérôme Fernandez, les deux dirigeants du syndicat des infirmiers libéraux de Polynésie française
PAPEETE, le 11 mai 2015 - Deux mouvements sociaux en cours parmi les professionnels de santé s'enlisent. Les infirmiers libéraux comme les manipulateurs radio attendent des engagements chiffrés de la part du ministère de la Santé pour reprendre leur activité normale.
La grève des infirmiers libéraux entre dans sa troisième semaine, et les professionnels semblent toujours aussi remontés. "On est au statu quo" nous explique Jérôme Fernandez, qui dirige le syndicat des infirmiers libéraux. "Nous avions 7 points de revendication au départ. Avec la CPS nous en avons réglés 5. Mais pour les deux derniers il faut voir avec le ministre, car ils réclament des solutions pérennes. Grosso-modo, ce sont les garanties que dans six mois, le problème ne reviendra pas."
Grace aux négociations avec la CPS, les délais de paiement serraient passés de 4 mois en début d'année à "deux mois et demi pour le RNS et deux mois pour le RST." Les deux points à régler portent sur la nomenclature de ce métier, et sur le coefficient géographique (le même mécanisme que l'indexation des professeurs). Il est à 1,18 pour les infirmiers libéraux, le plus faible du secteur, alors qu'il monte jusqu'à 2,4 pour d'autres professionnels de la santé.
La convention État-Pays sur le RST a déjà établi que ce coefficient devra être homogénéisé, et les infirmiers demandent à ce que ce soit fait cette année. "Nous ne demandons pas une augmentation, nous voulons l'équité entre les professions médicales. C'est nous qui payons pour tous les problèmes de la protection sociale, mais maintenant on est pris à la gorge !"
Selon le porte-parole du CHPF, "l'hôpital tiens le coup, la grève des infirmiers libéraux a peu d'impact." Par contre, il admet qu'il y a des problèmes venant d'une autre source : le service radiologie.
Toujours pas de radios au CHPF
Car le mouvement des radiologues et manipulateurs radio du CHPF, entamé le 30 avril, continue d'empêcher les IRM, scanners et radios pour les patients externes au CHPF. Les urgences restent assurées, mais les patients en consultation sont redirigés vers les cliniques privées, ou leurs rendez-vous sont reportés de plusieurs semaines.
Presque plus aucun médecin ne serait en grève, mais les manipulateurs radio, eux, restent fermes dans leur mouvement de protestation pour leurs "congés-rayons". Mais le ministère ne semble pas pressé de trouver un accord qui pourrait ajouter des coûts à un système de santé déjà au bord de l'asphyxie financière.
Pour contacter le service radiologie, deux numéros de téléphone sont disponibles : 40 48 60 60 ou 40 48 62 70.
La grève des infirmiers libéraux entre dans sa troisième semaine, et les professionnels semblent toujours aussi remontés. "On est au statu quo" nous explique Jérôme Fernandez, qui dirige le syndicat des infirmiers libéraux. "Nous avions 7 points de revendication au départ. Avec la CPS nous en avons réglés 5. Mais pour les deux derniers il faut voir avec le ministre, car ils réclament des solutions pérennes. Grosso-modo, ce sont les garanties que dans six mois, le problème ne reviendra pas."
Grace aux négociations avec la CPS, les délais de paiement serraient passés de 4 mois en début d'année à "deux mois et demi pour le RNS et deux mois pour le RST." Les deux points à régler portent sur la nomenclature de ce métier, et sur le coefficient géographique (le même mécanisme que l'indexation des professeurs). Il est à 1,18 pour les infirmiers libéraux, le plus faible du secteur, alors qu'il monte jusqu'à 2,4 pour d'autres professionnels de la santé.
La convention État-Pays sur le RST a déjà établi que ce coefficient devra être homogénéisé, et les infirmiers demandent à ce que ce soit fait cette année. "Nous ne demandons pas une augmentation, nous voulons l'équité entre les professions médicales. C'est nous qui payons pour tous les problèmes de la protection sociale, mais maintenant on est pris à la gorge !"
Selon le porte-parole du CHPF, "l'hôpital tiens le coup, la grève des infirmiers libéraux a peu d'impact." Par contre, il admet qu'il y a des problèmes venant d'une autre source : le service radiologie.
Toujours pas de radios au CHPF
Car le mouvement des radiologues et manipulateurs radio du CHPF, entamé le 30 avril, continue d'empêcher les IRM, scanners et radios pour les patients externes au CHPF. Les urgences restent assurées, mais les patients en consultation sont redirigés vers les cliniques privées, ou leurs rendez-vous sont reportés de plusieurs semaines.
Presque plus aucun médecin ne serait en grève, mais les manipulateurs radio, eux, restent fermes dans leur mouvement de protestation pour leurs "congés-rayons". Mais le ministère ne semble pas pressé de trouver un accord qui pourrait ajouter des coûts à un système de santé déjà au bord de l'asphyxie financière.
Pour contacter le service radiologie, deux numéros de téléphone sont disponibles : 40 48 60 60 ou 40 48 62 70.