Depuis le début de ce mouvement social, les réactions négatives se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux. Crédit photo : Thibault Segalard.
Tahiti, le 10 décembre 2024 - La grève des agents publics menée à l’appel de la Fraap suscite de vives critiques, notamment en raison de la paralysie des vols et des répercussions économiques. Pour apaiser, les grévistes ont annoncé qu'ils opèreraient un service minimum pour faciliter le retour des 1.200 élèves vers leurs îles.
Les critiques fusent contre la grève menée par la Fraap et certains agents de l'administration publique du Pays. Pourtant, les grévistes plaident pour une meilleure compréhension de leur combat. “On comprend les critiques, mais il faut que l'on nous comprenne également”, a déclaré ce mardi matin Gérard Barff, délégué syndical de la Fraap, depuis le piquet de grève. Une posture qui peine à convaincre, alors que la paralysie des services, notamment ceux des pompiers d’aérodrome, cristallise la colère d’une grande partie de la population. Ce qu'a d'ailleurs regretté Gérard Barff : “Ce n'est pas uniquement la grève des pompiers mais de tous les fonctionnaires de l'administration.”
En effet, depuis le début de ce mouvement social, les réactions négatives se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux. Si la frustration des touristes, bloqués sur les îles suite à l’annulation de vols, peut être facilement comprise, ce sont les critiques virulentes émanant de la population qui surprennent le plus.
Critiques acerbes
Sur Facebook, les commentaires acerbes abondent. Sous nos articles consacrés à la grève, des internautes s’indignent : “Au cas où, il y a des personnes qui attendent des places dans la fonction publique”, “Allez travailler”, “Portez plainte contre la FRAAP pour obstacle à la liberté de circuler”, “Échec total la Fraap" ou encore “À tous ceux qui sont impactés par cette grève abusives, portez plainte”. D'autres s'insurgent contre le moment choisi pour ces actions : “Arrêtez cette épidémie de grèves à chaque grande fête et vacances scolaires”, “vraiment égoïste de votre part”... Si quelques soutiens timides se font entendre, tels que “Faaitoito les pompiers” ou “Tenez bon !”, ils restent noyés dans une majorité de messages hostiles.
Dans la rue, les avis recueillis reflètent la même ambivalence. Les passants interrogés par Tahiti Infos reconnaissent le droit de grève, mais jugent certaines revendications excessives. “Toujours pareil avec ces grèves en fin d’année. J’ai lu qu’ils voulaient 40% d’augmentation, c’est énorme, surtout à l’échelle de tous les agents de l’administration”, commente une passante. Un autre critique la stratégie des grévistes : “Il faudrait faire ça plus intelligemment et arrêter de prendre les gens en otage, ce n’est pas normal.”
L'émotion autour des 1.200 élèves à rapatrier
Parmi les griefs exprimés à l’encontre de la Fraap, le sort des 1.200 élèves devant être rapatriés dans leurs îles pour les vacances de fin d’année occupe une place centrale. Face à cette pression, Gérard Barff a annoncé, ce mardi, l’instauration d’un service minimum pour permettre leur retour, en vertu d'un protocole d'accord signé en 2016, les obligeant à assurer quelques vols : “On a écouté la population, on a des enfants nous aussi, alors on a accepté d’ouvrir le service minimum pour les élèves.” Le syndicat aurait également donné son accord pour autoriser des quotas supplémentaires de vols afin de faciliter les rapatriements des élèves.
Si cette décision pourrait apaiser partiellement les tensions, elle ne résout pas l’ensemble des problèmes causés par la grève. De nombreux voyageurs resteront bloqués sur place, que ce soit à Tahiti ou dans les îles, tandis que l’économie locale, largement dépendante du tourisme, subit toujours les conséquences de cette paralysie.
Les critiques fusent contre la grève menée par la Fraap et certains agents de l'administration publique du Pays. Pourtant, les grévistes plaident pour une meilleure compréhension de leur combat. “On comprend les critiques, mais il faut que l'on nous comprenne également”, a déclaré ce mardi matin Gérard Barff, délégué syndical de la Fraap, depuis le piquet de grève. Une posture qui peine à convaincre, alors que la paralysie des services, notamment ceux des pompiers d’aérodrome, cristallise la colère d’une grande partie de la population. Ce qu'a d'ailleurs regretté Gérard Barff : “Ce n'est pas uniquement la grève des pompiers mais de tous les fonctionnaires de l'administration.”
En effet, depuis le début de ce mouvement social, les réactions négatives se multiplient, notamment sur les réseaux sociaux. Si la frustration des touristes, bloqués sur les îles suite à l’annulation de vols, peut être facilement comprise, ce sont les critiques virulentes émanant de la population qui surprennent le plus.
Critiques acerbes
Sur Facebook, les commentaires acerbes abondent. Sous nos articles consacrés à la grève, des internautes s’indignent : “Au cas où, il y a des personnes qui attendent des places dans la fonction publique”, “Allez travailler”, “Portez plainte contre la FRAAP pour obstacle à la liberté de circuler”, “Échec total la Fraap" ou encore “À tous ceux qui sont impactés par cette grève abusives, portez plainte”. D'autres s'insurgent contre le moment choisi pour ces actions : “Arrêtez cette épidémie de grèves à chaque grande fête et vacances scolaires”, “vraiment égoïste de votre part”... Si quelques soutiens timides se font entendre, tels que “Faaitoito les pompiers” ou “Tenez bon !”, ils restent noyés dans une majorité de messages hostiles.
Dans la rue, les avis recueillis reflètent la même ambivalence. Les passants interrogés par Tahiti Infos reconnaissent le droit de grève, mais jugent certaines revendications excessives. “Toujours pareil avec ces grèves en fin d’année. J’ai lu qu’ils voulaient 40% d’augmentation, c’est énorme, surtout à l’échelle de tous les agents de l’administration”, commente une passante. Un autre critique la stratégie des grévistes : “Il faudrait faire ça plus intelligemment et arrêter de prendre les gens en otage, ce n’est pas normal.”
L'émotion autour des 1.200 élèves à rapatrier
Parmi les griefs exprimés à l’encontre de la Fraap, le sort des 1.200 élèves devant être rapatriés dans leurs îles pour les vacances de fin d’année occupe une place centrale. Face à cette pression, Gérard Barff a annoncé, ce mardi, l’instauration d’un service minimum pour permettre leur retour, en vertu d'un protocole d'accord signé en 2016, les obligeant à assurer quelques vols : “On a écouté la population, on a des enfants nous aussi, alors on a accepté d’ouvrir le service minimum pour les élèves.” Le syndicat aurait également donné son accord pour autoriser des quotas supplémentaires de vols afin de faciliter les rapatriements des élèves.
Si cette décision pourrait apaiser partiellement les tensions, elle ne résout pas l’ensemble des problèmes causés par la grève. De nombreux voyageurs resteront bloqués sur place, que ce soit à Tahiti ou dans les îles, tandis que l’économie locale, largement dépendante du tourisme, subit toujours les conséquences de cette paralysie.