Rennes, France | AFP | lundi 11/03/2019 - "La mobilisation ne faiblit pas": au sixième jour du mouvement de protestation des gardiens de prison, lancé après l'attaque de deux surveillants d'Alençon/Condé-sur-Sarthe mardi dernier par un détenu radicalisé, plusieurs établissements ont été perturbés ou bloqués lundi matin.
Entre 80 et 90 surveillants ont bloqué les accès à l'emblématique prison de l'Orne, l'une des plus sécurisées de France, où selon une source syndicale, un piquet de grève était de nouveau en place depuis 04H00.
Des forces mobiles sont intervenues vers 07H00 pour évacuer les manifestants, a indiqué Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national.
Le mouvement de protestation des surveillants restait très suivi ailleurs, avec "une centaine de mouvements" sur tout le territoire, selon lui.
A 09H00, la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) recensait de son côté "18 établissements impactés par des rassemblements symboliques" contre 40 vendredi, et "trois blocages" à Condé, Bois-d'Arcy (Yvelines) et Draguignan (Var).
"Le recensement de ce matin montre que la mobilisation ne faiblit pas. Il y a un élan de solidarité pour dénoncer les conditions de travail dans les prisons", a commenté M. Guimaraes.
Les surveillants réclament une remise à plat des conditions de sécurité pour mieux prendre en compte l'arrivée de détenus radicalisés, la mise en place d'une fouille des visiteurs, ainsi que de meilleures conditions de salaire à l'embauche pour recruter plus de personnels.
La prison des Baumettes (Marseille) a été bloquée mais les manifestants ont été délogés par la police vers 10H00 selon David Cuchietti, délégué CGT, qui a assuré à l'AFP que "le mouvement allait continuer, au moins jusqu'au rendez-vous avec la ministre (de la justice) jeudi".
De source syndicale, une rencontre est également prévue ce lundi à Paris entre la direction de l'administration pénitentiaire et les organisations syndicales.
La prison de Salon-de-Provence a aussi été bloquée par une vingtaine de surveillants, selon les syndicats. Celle de Fleury (plus grand établissement pénitencier d'Europe), a été bloquée à 06H00, selon FO. Les surveillants ont été délogés deux heures plus tard.
Blocage également à Melun, où les gardiens ont refusé de prendre leur service à 06H00, avant d'être délogés.
A Rouen où "il manque 18 personnes, prévues à l'organigramme, pour fonctionner correctement", selon Guillaume Colas, secrétaire FO pénitentiaire, les manifestants ont reconduit "la grève du zèle", assurant seulement promenades et infirmerie. Ils ont été évacués par la police dans le calme aux alentours de 8H30.
Il n'est "pas question de s'arrêter pour le moment", a déclaré à l'AFP Christophe Schmitt délégué FO pénitentiaire Grand Est. En Alsace, plusieurs dizaines de surveillants ont perturbé le fonctionnement des maisons d'arrêt de Mulhouse, Ensisheim, Oermingen et Strasbourg, selon cette source.
En Gironde, une vingtaine d'agents ont mené un blocage filtrant devant le centre pénitentiaire de Gradignan. Rassemblés depuis 6H30 autour d'un feu de palettes, ils laissaient passer les collègues à l'embauche et les va-et-vient "importants" - médecins, infirmiers, familles de détenus - mais bloquaient ou retardaient des livraisons ou extractions, selon FO.
A Nantes, une trentaine de surveillants étaient mobilisés autour d'un petit feu devant le centre de détention, bloquant les extractions, selon William Cozic, délégué FO.
"Chaque jour une arme peut rentrer dans l'établissement et on ne maîtrise absolument rien. Il y a une urgence sécuritaire à mettre quelque chose en œuvre. C'est déplorable pour les agents et démoralisant", a dit M. Cozic
A Rennes, 30 à 40 surveillants ont bloqué les accès de la prison des femmes. Ils étaient 80 également Rennes/Vezin, a rapporté Sophie Hautbois, de FO pénitentiaire.
Mardi dernier, à Condé-sur-Sarthe, après l'agression le matin des deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et s'est radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.
Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut vers 18h40, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne.
Entre 80 et 90 surveillants ont bloqué les accès à l'emblématique prison de l'Orne, l'une des plus sécurisées de France, où selon une source syndicale, un piquet de grève était de nouveau en place depuis 04H00.
Des forces mobiles sont intervenues vers 07H00 pour évacuer les manifestants, a indiqué Emmanuel Guimaraes, délégué FO pénitentiaire national.
Le mouvement de protestation des surveillants restait très suivi ailleurs, avec "une centaine de mouvements" sur tout le territoire, selon lui.
A 09H00, la Direction de l'administration pénitentiaire (DAP) recensait de son côté "18 établissements impactés par des rassemblements symboliques" contre 40 vendredi, et "trois blocages" à Condé, Bois-d'Arcy (Yvelines) et Draguignan (Var).
"Le recensement de ce matin montre que la mobilisation ne faiblit pas. Il y a un élan de solidarité pour dénoncer les conditions de travail dans les prisons", a commenté M. Guimaraes.
Les surveillants réclament une remise à plat des conditions de sécurité pour mieux prendre en compte l'arrivée de détenus radicalisés, la mise en place d'une fouille des visiteurs, ainsi que de meilleures conditions de salaire à l'embauche pour recruter plus de personnels.
La prison des Baumettes (Marseille) a été bloquée mais les manifestants ont été délogés par la police vers 10H00 selon David Cuchietti, délégué CGT, qui a assuré à l'AFP que "le mouvement allait continuer, au moins jusqu'au rendez-vous avec la ministre (de la justice) jeudi".
De source syndicale, une rencontre est également prévue ce lundi à Paris entre la direction de l'administration pénitentiaire et les organisations syndicales.
La prison de Salon-de-Provence a aussi été bloquée par une vingtaine de surveillants, selon les syndicats. Celle de Fleury (plus grand établissement pénitencier d'Europe), a été bloquée à 06H00, selon FO. Les surveillants ont été délogés deux heures plus tard.
Blocage également à Melun, où les gardiens ont refusé de prendre leur service à 06H00, avant d'être délogés.
A Rouen où "il manque 18 personnes, prévues à l'organigramme, pour fonctionner correctement", selon Guillaume Colas, secrétaire FO pénitentiaire, les manifestants ont reconduit "la grève du zèle", assurant seulement promenades et infirmerie. Ils ont été évacués par la police dans le calme aux alentours de 8H30.
- "Pas question de s'arrêter" -
Il n'est "pas question de s'arrêter pour le moment", a déclaré à l'AFP Christophe Schmitt délégué FO pénitentiaire Grand Est. En Alsace, plusieurs dizaines de surveillants ont perturbé le fonctionnement des maisons d'arrêt de Mulhouse, Ensisheim, Oermingen et Strasbourg, selon cette source.
En Gironde, une vingtaine d'agents ont mené un blocage filtrant devant le centre pénitentiaire de Gradignan. Rassemblés depuis 6H30 autour d'un feu de palettes, ils laissaient passer les collègues à l'embauche et les va-et-vient "importants" - médecins, infirmiers, familles de détenus - mais bloquaient ou retardaient des livraisons ou extractions, selon FO.
A Nantes, une trentaine de surveillants étaient mobilisés autour d'un petit feu devant le centre de détention, bloquant les extractions, selon William Cozic, délégué FO.
"Chaque jour une arme peut rentrer dans l'établissement et on ne maîtrise absolument rien. Il y a une urgence sécuritaire à mettre quelque chose en œuvre. C'est déplorable pour les agents et démoralisant", a dit M. Cozic
A Rennes, 30 à 40 surveillants ont bloqué les accès de la prison des femmes. Ils étaient 80 également Rennes/Vezin, a rapporté Sophie Hautbois, de FO pénitentiaire.
Mardi dernier, à Condé-sur-Sarthe, après l'agression le matin des deux surveillants avec des couteaux en céramique, Michaël Chiolo, 27 ans, qui purgeait une peine de trente ans et s'est radicalisé en prison, s'était retranché avec sa compagne pendant près de dix heures dans l'unité de vie familiale de la prison.
Après de vaines tentatives de négociations, le RAID avait lancé l'assaut vers 18h40, conduisant à l'interpellation du détenu et au décès de sa compagne.