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Les évadés de Port-Vila se rendent aux chefs


Les évadés de Port-Vila se rendent aux chefs
PORT-VILA, lundi 26 mars 2012 (Flash d’Océanie) – La douzaine de pensionnaires de la petite prison de Port-Vila, qui s’étaient évadés la semaine dernière, a finalement décidé de se rendre ce week-end non pas à la police, mais aux chefs coutumiers des communautés résidant dans la capitale, qui ont ensuite joué le rôle de médiateurs avec les forces de l’ordre.

Objectif de ce recours aux chefs coutumiers : les charger de transmettre leurs doléances à l’administration pénitentiaire, concernant des revendications récurrentes et concernant au premier chef les conditions déplorables de détention.
Des doléances similaires avaient été exprimées lors de précédentes vagues d’évasion de la petite prison de la capitale.
L’évasion de ces douze hommes (sur les 22 pensionnaires de ce centre de détention), réputés dangereux, avait suscité un vif émoi dans la capitale, où de nombreux résident avaient préféré ne plus sortir la nuit tombée, rapporte la radio nationale.

Ces dernières années, un programme avait été lancé, en coopération avec la Nouvelle-Zélande, avec pour objectif principal de construire un nouveau centre de détention à l’extérieur de Port-Vila, pour un coût alors annoncé à quelque cinq millions de dollars US.
Mais selon les dernières indications émanant du ministre néo-zélandais des affaires étrangères, Murray McCully, dans un contexte de réduction des coûts, e projet pourrait désormais ne concerner que la réfection de la prison existante, près du Stade national de Port-Vila.

Motif de ce changement : le fait, selon le ministre, que Wellington ait attendu de longues années sans que le gouvernement hôte ait pu identifier un site.
M. McCully évoque aussi un refus, depuis, de la part du gouvernement vanuatuan, concernant la nouvelle solution, le ministre de la justice Charlot Salwaï affichant une préférence claire pour un nouveau site hors capitale, où les conditions de vie seraient meilleure, y compris l’espace nécessaire pour que les détenus puissent cultiver leurs propres parcelles de terrain.
Ce dernier affirme que le nouveau site est déjà identifié et que l’aspect foncier du dossier serait bouclé.
D’ores et déjà, plusieurs organisations non-gouvernementales, comme Transparency International, et sa branche locale, estiment que la réfection du site du Stade ne résoudrait rien.
« Pour bien faire, il faudrait d’abord démolir pour ensuite reconstruire. Alors tant qu’à faire, autant reconstruire à l’extérieur de la ville », a déclaré à Radio New Zealand International
Marie Noëlle Ferrieux-Patterson, qui dirige l’antenne locale de Transparency International.

pad

Rédigé par PAD le Lundi 26 Mars 2012 à 06:55 | Lu 531 fois