Paris, France | AFP | mardi 17/01/2023 - Réforme des retraites mais aussi colère contre les salaires et les conditions de travail: l'addition des mécontentements s'apprête à faire descendre massivement les enseignants dans la rue, jeudi, jour de grève et de manifestation interprofessionnelles.
A deux jours de la mobilisation contre la réforme des retraites, la FSU, première fédération syndicale enseignante, a organisé une journée de mobilisation dans l'éducation mardi sur les salaires, les conditions de travail et la voie professionnelle, sans appeler nécessairement à la grève.
Dans plusieurs villes de France, des enseignants se sont rassemblés de façon symbolique en dehors de leur temps de travail, comme à Rouen pour décorer les grilles du rectorat, ou à Pau devant la Direction départementale de l'Education nationale avant de préparer le matériel (banderoles, cirés ou karaoké) pour jeudi, selon des messages postés sur Twitter. A Paris, environ 130 personnes se sont rassemblées place de la Sorbonne, selon une source policière.
Objectif? Maintenir la pression avant la reprise mercredi des concertations entre le ministère de l'Education et les syndicats sur le dossier brûlant de la revalorisation des salaires enseignants, qui ont démarré en octobre et devraient aboutir en mars.
"On espère avoir un discours clair du ministre" sur les salaires, martèle auprès de l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. "Il n'est pas question que ce soit seulement les débuts et milieux de carrière qui en profitent, il faut vraiment qu'on soit tous et toutes revalorisés".
"Il y a une forte attente parce que les collègues considèrent qu'ils sont très mal payés", estime Isabelle Vuillet, co-secrétaire générale de la CGT Educ'action.
A la colère concernant les salaires s'ajoute le sujet inflammable des retraites, qui devrait amener le secteur de l'éducation à se mobiliser fortement jeudi. Le Snuipp-FSU a prévu 70% d'enseignants du premier degré grévistes.
"ras-le-bol"
Ce taux élevé, similaire à celui enregistré lors de la dernière mobilisation d'ampleur contre la réforme des retraites il y a plus de trois ans, "n'est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants", explique Guislaine David.
À Paris, ce syndicat prévoit jeudi "70% d'enseignants grévistes et au moins un tiers des écoles complètement fermées", a-t-il indiqué sur Twitter.
"On peut se poser la question de la pénibilité dans le métier d'enseignant. Car si on travaille jusqu'à 64, 65 voire 67 ans, on peut se demander dans quel état on sera", s'interroge Guislaine David.
Dans les collèges et lycées, "on s'oriente aussi vers une grève très suivie", selon les premiers éléments recueillis par le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Le syndicat FO table également sur "une mobilisation et une grève massives jeudi". "FO Paris nous indique 75% de grévistes dans le premier degré (maternelle et élémentaire), et on a le même chiffre dans le Rhône", a assuré à l'AFP Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO.
"Il y a une détermination à aller jusqu'au bout: on a des assemblées générales programmées dès le jeudi soir, dès le vendredi pour discuter de la reconduction. C'est une situation qu'on ne voit pas tous les jours", estime M. Poullet, pointant le "ras-le-bol dans le secteur de l'éducation".
"Les enseignants ont une impression de déclassement, et de perdre le sens du métier", renchérit Isabelle Vuillet.
"Malgré l'épuisement, il y aura mobilisation (...) y compris parce que les uns et les autres ne se voient pas travailler plus longtemps ou pareil que ce qu'ils avaient prévu mais pour avoir une retraite inférieure", s'insurge Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, qui prévoit un taux de grévistes de 65% dans le primaire.
Plusieurs mouvements de lycéens -- la Voix lycéenne (VL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et le Mouvement national lycéen (MNL) -- appellent également à participer à la journée d'action contre la réforme des retraites jeudi. Des blocus de lycées sont notamment attendus.
A deux jours de la mobilisation contre la réforme des retraites, la FSU, première fédération syndicale enseignante, a organisé une journée de mobilisation dans l'éducation mardi sur les salaires, les conditions de travail et la voie professionnelle, sans appeler nécessairement à la grève.
Dans plusieurs villes de France, des enseignants se sont rassemblés de façon symbolique en dehors de leur temps de travail, comme à Rouen pour décorer les grilles du rectorat, ou à Pau devant la Direction départementale de l'Education nationale avant de préparer le matériel (banderoles, cirés ou karaoké) pour jeudi, selon des messages postés sur Twitter. A Paris, environ 130 personnes se sont rassemblées place de la Sorbonne, selon une source policière.
Objectif? Maintenir la pression avant la reprise mercredi des concertations entre le ministère de l'Education et les syndicats sur le dossier brûlant de la revalorisation des salaires enseignants, qui ont démarré en octobre et devraient aboutir en mars.
"On espère avoir un discours clair du ministre" sur les salaires, martèle auprès de l'AFP Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp-FSU, premier syndicat du primaire. "Il n'est pas question que ce soit seulement les débuts et milieux de carrière qui en profitent, il faut vraiment qu'on soit tous et toutes revalorisés".
"Il y a une forte attente parce que les collègues considèrent qu'ils sont très mal payés", estime Isabelle Vuillet, co-secrétaire générale de la CGT Educ'action.
A la colère concernant les salaires s'ajoute le sujet inflammable des retraites, qui devrait amener le secteur de l'éducation à se mobiliser fortement jeudi. Le Snuipp-FSU a prévu 70% d'enseignants du premier degré grévistes.
"ras-le-bol"
Ce taux élevé, similaire à celui enregistré lors de la dernière mobilisation d'ampleur contre la réforme des retraites il y a plus de trois ans, "n'est pas une surprise car on sent que la question de la retraite est une préoccupation majeure pour les enseignants", explique Guislaine David.
À Paris, ce syndicat prévoit jeudi "70% d'enseignants grévistes et au moins un tiers des écoles complètement fermées", a-t-il indiqué sur Twitter.
"On peut se poser la question de la pénibilité dans le métier d'enseignant. Car si on travaille jusqu'à 64, 65 voire 67 ans, on peut se demander dans quel état on sera", s'interroge Guislaine David.
Dans les collèges et lycées, "on s'oriente aussi vers une grève très suivie", selon les premiers éléments recueillis par le Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.
Le syndicat FO table également sur "une mobilisation et une grève massives jeudi". "FO Paris nous indique 75% de grévistes dans le premier degré (maternelle et élémentaire), et on a le même chiffre dans le Rhône", a assuré à l'AFP Clément Poullet, secrétaire général de la FNEC FP-FO.
"Il y a une détermination à aller jusqu'au bout: on a des assemblées générales programmées dès le jeudi soir, dès le vendredi pour discuter de la reconduction. C'est une situation qu'on ne voit pas tous les jours", estime M. Poullet, pointant le "ras-le-bol dans le secteur de l'éducation".
"Les enseignants ont une impression de déclassement, et de perdre le sens du métier", renchérit Isabelle Vuillet.
"Malgré l'épuisement, il y aura mobilisation (...) y compris parce que les uns et les autres ne se voient pas travailler plus longtemps ou pareil que ce qu'ils avaient prévu mais pour avoir une retraite inférieure", s'insurge Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, qui prévoit un taux de grévistes de 65% dans le primaire.
Plusieurs mouvements de lycéens -- la Voix lycéenne (VL), la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL) et le Mouvement national lycéen (MNL) -- appellent également à participer à la journée d'action contre la réforme des retraites jeudi. Des blocus de lycées sont notamment attendus.