Tahiti, le 25 novembre 2024 – Ils ont choisi Matari’i i Nia pour participer à la restauration du motu Nono de Afaahiti. Des élèves du collège de Taravao ont planté quatre espèces végétales primaires, au terme de plusieurs mois de préparation.
Ce n’était pas un lundi comme les autres pour les éco-délégués de 5e Va’a du collège de Taravao, qui se sont rendus sur le motu Nono de Afaahiti pour mener à bien un projet de réintroduction de plusieurs espèces végétales primaires. Ce site emblématique de la Presqu’île avait subi d’importants dégâts lors du passage de la dépression Nat, début février, au grand dam des riverains.
Après plusieurs mois d’échanges avec des associations impliquées dans la préservation de l’environnement et un appel aux dons, une nouvelle génération d’élèves est passée à l’action sur le terrain, ce lundi. Les variations de la houle ont compliqué la mission pour le petit bateau du collège, mais une partie des plantes ont tout de même été mises en terre, ou plutôt en sable, en se basant sur une carte élaborée en partenariat avec plusieurs botanistes.
Ce n’était pas un lundi comme les autres pour les éco-délégués de 5e Va’a du collège de Taravao, qui se sont rendus sur le motu Nono de Afaahiti pour mener à bien un projet de réintroduction de plusieurs espèces végétales primaires. Ce site emblématique de la Presqu’île avait subi d’importants dégâts lors du passage de la dépression Nat, début février, au grand dam des riverains.
Après plusieurs mois d’échanges avec des associations impliquées dans la préservation de l’environnement et un appel aux dons, une nouvelle génération d’élèves est passée à l’action sur le terrain, ce lundi. Les variations de la houle ont compliqué la mission pour le petit bateau du collège, mais une partie des plantes ont tout de même été mises en terre, ou plutôt en sable, en se basant sur une carte élaborée en partenariat avec plusieurs botanistes.
Les élèves avaient précédemment participé à la mise en pot des boutures (Crédit : Anne-Charlotte Lehartel).
Diversité et ombrage
Sur les six espèces envisagées initialement, quatre étaient effectivement au rendez-vous grâce à un élan de solidarité. “Des professeurs nous ont donné des boutures, et aussi un résident de Tipaerui, qui nous a remis deux grands pots de kahāia. La semaine dernière, nous étions revenus chez Marc Cizeron pour faire d’autres pots, pour compléter”, explique Moevai Roche, professeur de sciences de la vie et de la terre (SVT) et référent développement durable du collège.
Avec leurs pelles et leur bonne volonté, les élèves ont accompli la première partie de la mission. “C’était la première fois que nous allions sur le motu. C’est sympa, mais il faisait chaud, parce qu’il n’y a pratiquement plus aucun arbre, à part deux cocotiers abimés... On espère que ça va bien pousser. On a hâte de revenir voir le résultat tous ensemble !”, nous ont confié Mehiti et Hautea, élèves de 12 ans originaires de Tautira et Taravao.
Une équipe de professeurs se chargera de planter le reste. La patience sera ensuite de mise pour “laisser faire la nature”, une mission de suivi étant prévue en fin d’année scolaire, autour du mois d’avril.
“Agir concrètement en faveur du développement durable”
Les éco-délégués ont profité de cette intervention pour ramasser des déchets et observer la présence d’une quinzaine de jeunes cocotiers plantés par d’autres bénévoles. “Nous ne sommes pas les premiers à mener ce type d'opération et j’espère que nous ne serons pas les derniers ! Il faut que ce soit participatif”, encourage l’enseignant, qui perçoit plusieurs objectifs pédagogiques. “Sur le plan social, il faut être capable de travailler en équipe. C'est aussi une façon de s’engager et d’agir concrètement en faveur du développement durable. Je pense que le collège a pour mission de sensibiliser l'ensemble de ses élèves aux effets du changement climatique et de la montée des eaux.”
À l’aube de la saison cyclonique, le projet est loin d’être terminé. En effet, l’introduction de ces plantes pionnières devrait permettre de préparer le sol pour implanter, par la suite, une deuxième vague d’espèces plus exigeantes, comme le tāmanu, le miro ou le tou.