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Les courses en pareu reprennent au galop


Les courses en pareu se font sur 800 mètres.
Les courses en pareu se font sur 800 mètres.
PAPEETE, le 22 juin 2018. La seconde course de la saison aura lieu à l'hippodrome le 1er juillet. Cette journée sera marquée par le retour de la course en pareu, après quatre ans d'absence.

Bonne nouvelle pour les amateurs de courses hippiques : les courses en pareu sont de retour pour cette saison. Cette course traditionnelle en pareu n'avait plus eu sur l'hippodrome depuis 2014. "On avait arrêté car on trouvait qu'il n'y avait pas assez de jokeys aguerris", explique Gilles Valdenaire, secrétaire général de l'Association hippique et d'Encouragement à l'Elevage de Polynésie Française. "Il fallait qu'ils s'exercent." L'association espère avoir cinq à six chevaux alignés sur la ligne de départ de la course en pareu.

Les aficionados attendant le grand prix prévu le 14 juillet avec impatience. Mais le prochain rendez-vous est le 1er juillet. Les courses de ce jour seront un test pour les équidés avant la Fête nationale. Le dimanche 1er juillet, les courses d'attelage se feront sur 2 200 mètres. Le galop se fera sur 1 300 mètres. La course en pareo se fera sur 800 mètres.

Deux semaines plus tard, les courses d'attelage se feront sur 3 200 mètres, 1 300 mètres pour le galop C (course avec des chevaux nés au fenua), 2300 mètres pour le galop importé (course avec des chevaux nés hors du fenua) et 800 m pour le pareu. Pour le 14 juillet, il y aura donc des courses plus longues. "Au lieu de partir à fond, il faudra gérer le départ de course et partir plus doucement", analyse Gilles Valdenaire. Les chevaux qui s'illustreront le 1er juillet ne seront donc pas forcément ceux qui seront dans le tiercé gagnant le 14 juillet. Ce jour-là, les chevaux devront faire preuve d'endurance.

L'an dernier, deux chevaux ont tiré leur épingle du jeu. Les passionnés d'hippisme attendent de voir s'ils confirmeront leurs bons résultats cette année. Sur la course de trot, Gosimongo, appartenant à Teihotua Ramon, a gagné une grande partie des courses de trot attelé. Du côté des ambleurs, FiftyTuesday, appartenant à Pierre Izal, président de l’association, était souvent le premier sur la ligne d'arrivée.




"On avait arrêté les courses en pareu car on trouvait qu'il n'y avait pas assez de jokeys aguerris", explique Gilles Valdenaire, secrétaire général de l'Association hippique et d'Encouragement à l'Elevage de Polynésie Française.
"On avait arrêté les courses en pareu car on trouvait qu'il n'y avait pas assez de jokeys aguerris", explique Gilles Valdenaire, secrétaire général de l'Association hippique et d'Encouragement à l'Elevage de Polynésie Française.
98 000 Fcfp le plus gros gain en 2017
Les experts des paris mutuels vont donc surveiller avec attention les performances de ces deux chevaux lors de la prochaine course. Pour parier, la mise minimum est de 500 Fcfp. S'il n'y a pas de plafond maximum pour parier, les sommes pariées pour les plus importantes dépassent rarement 10 000 Fcfp. Mais pour 500 Fcfp misé, la somme gagnée peut être importante. L'année dernière, sur une course de galop de chevaux importés le plus gros gain a atteint 98 000 Fcfp pour 500 Fcfp joués. Pour la course de ambleur, la somme la plus importante remportée a été de 47 000 Fcfp.

Ce week-end, des qualifications ont eu lieu pour permettre à de nouveaux chevaux de s'inscrire aux courses. Pour s'aligner sur une course, le cheval doit faire un temps minimum pour une distance donnée. "Le chrono n'est pas très élevé", souligne Gilles Valdenaire. "Ce qui est important c'est que le jokey maîtrise bien son cheval sur tout le parcours. Il faut éviter de gêner un autre cavalier et de faire un accident."

Aujourd'hui, l'Association hippique regroupe une soixantaine de propriétaires et 58 jokeys. Avec tous les bénévoles, qui s'occupent de l'entretien de l'hippodrome et des chevaux, près de 200 personnes sont impliquées dans l'association. Depuis 2015, le nouveau bureau de l'association encourage l'achat de nouveaux chevaux de courses. "On a aidé en participant aux frais de transport pour faire venir les chevaux de Nouvelle-Zélande." Le nombre de propriétaires a ainsi doublé depuis depuis trois ans.





Des années de courses sans assurance

Il y a quelques semaines, l'Association Hippique et d'Encouragement à l'Elevage de Polynésie française s'est rendu compte que leur assurance ne couvrait pas les compétitions, comme l'ont relevé nos confrères de Polynésie 1ère dans un reportage dimanche dernier. "En 2012, l'ancien président avait signé une assurance. Quand on a repris l'association en 2015, on est allé auprès de l'assurance pour vérifier qu'on était bien assuré pour les courses. On nous avait répondu oui. Je n'avais pas les clauses particulières. On a fait confiance. Mais un de nos membres a demandé à avoir les clauses particulières", indique Gilles Valdenaire, secrétaire général de l'Association hippique et d'Encouragement à l'Elevage de Polynésie Française. "A la lecture, il a vu qu'il y avait une clause d'exclusion à partir du moment où il y a les compétitions. On est assuré tant qu'on est en entrainement mais en compétitions on n'est plus assuré. On a couru pendant tout ce temps en compétition sans être couvert par une assurance."
Depuis, l'association hippique a interrogé les assurances de la place pour trouver une solution. "On a beaucoup de refus car on ne représente pas un gros volume de portefeuilles. Certains assureurs excluent l'assurance des courses à partir du moment où c'est rémunéré ou professionnel. Mais il n'y a pas de rémunération. Les assureurs craignent aussi le risque de blanchiment d'argent par le pari mutuel."
En attendant de pouvoir trouver une assurance globale, la seule solution trouvée "c'est que chacun puisse s'assurer individuellement".


Le programme

Des courses sont prévues les 1er et 14 juillet, le 26 août, les 9 et 30 septembre, le 21 octobre et le 11 novembre.

Rédigé par Mélanie Thomas le Dimanche 24 Juin 2018 à 16:00 | Lu 862 fois