Tahiti, le 5 avril 2023 - Depuis la semaine dernière, les forces armées en Polynésie française (FAPF) ont débuté leur projet de transplantation de coraux. En effet, une étude datée de 2020 avait révélé la présence de coraux en très bonne santé au niveau de la base navale de Papeete. Pour éviter leur destruction et gagner quelques mètres de tirant d'eau en vue de l'arrivée des nouveaux patrouilleurs, une opération de transplantation vers le front de mer a donc été mise en place.
La base navale de Papeete a accueilli mercredi matin une opération inhabituelle. En effet, depuis la semaine dernière, les forces armées en Polynésie française (FAPF), ont débuté leur projet de translation de coraux. Cette action est née d'une étude environnementale réalisée en 2020 par les FAPF en perspective des travaux d'adaptation de la base, liés notamment à l'arrivée des nouveaux patrouilleurs. “On est à l'initiative de cette étude qui a permis de relever le très bon état de santé des coraux présents juste au niveau de nos quais” a expliqué le commandant et chef de la section conduite des opérations de la direction infrastructures de la défense à Papeete, Guillaume Bastion. “Quand on a découvert ça, on a ensuite monté un dossier avec le fonds d'intervention pour l'environnement (fonds géré par la Direction du patrimoine, qui s'occupe des projets de préservation de la biodiversité sur les terrains militaires, ndlr). Avec le crédit dont on a bénéficié, on a pu faire cette transplantation de coraux, en accord avec le port autonome”. Ces coraux vont donc être transportés de la base navale vers le front de mer, et plus précisément sous la plateforme accueillant le restaurant le Moana, où ils seront replantés. Ce projet, en plus d'avoir “un enjeu médiatique” important quant aux actions des FAPF sur la préservation de l'environnement en Polynésie, va permettre de gagner un important tirant d'eau. Ce tirant d'eau est d'ailleurs nécessaire pour les manœuvres des différents navires de la flotte de la base navale et spécialement pour les futurs patrouilleurs. Au total ce projet aura coûté 58 000 d'euros, soit près de 7 millions de Fcfp.
Une opération minutieuse
Pour réaliser cette transplantation, c'est la société Créocéan, qui avait déjà effectué des initiatives similaires dans le port de Papeete, qui a été mandatée par les FAPF. Elle a également collaboré avec des plongeurs de Pacific Ocean Scuba Services pour réaliser cette opération. “Il y a vraiment énormément de coraux ici, on a un beau récif, alors plutôt que de risquer de les abimer, la Défense a décidé de les sauvegarder en les déplaçant”, a souligné Fanny Seguin, biologiste marin, avant d'entamer sa plongée,“pour ces transplantations, les plongeurs sont formés et ils connaissent la marche à suivre. On travaille souvent avec eux et j'encadre l'opération”.
Si ce projet doit être encadré par Fanny Seguin, c'est bien car les méthodes pour déplacer ces coraux sont extrêmement minutieuses : “Des manipulations comme ça se prépare, car on ne déplace pas tous les coraux, il faut les choisir. On privilégiera certaines espèces, les plus intéressantes écologiquement parlant. C’est-à-dire les coraux constructeurs de récif ou encore ceux à croissance lente. Après, lorsque qu'on les récolte, il faut être très précautionneux pour ne pas abimer le tissu corallien. On a donc des méthodes spéciales car il ne faut surtout pas les blesser, les râper ou les faire rouler. On déplace une quarantaine de colonies par collecte, donc il faut compter 7 à 8 jours pour déplacer tout ça”. Concernant le transport et la transplantation, ceux-ci sont également très complexes. Lorsque les coraux sont détachés de leur récif, ils vont immédiatement être placés dans des paniers, qui seront eux-mêmes installés dans une cage métallique, avant d'être remorqués sur leur nouveau lieu de vie. “On a choisi un endroit similaire à la base navale pour les replanter. On est dans un fond de baie, avec une eau chaude et des rejets d'eau douce. Ça sera les mêmes conditions au niveau du front de mer. On a donc très bon espoir que les greffes fonctionnent”, a conclu la biologiste de Créocean. Ce projet de transplantation devrait se terminer en milieu de semaine prochaine.
La base navale de Papeete a accueilli mercredi matin une opération inhabituelle. En effet, depuis la semaine dernière, les forces armées en Polynésie française (FAPF), ont débuté leur projet de translation de coraux. Cette action est née d'une étude environnementale réalisée en 2020 par les FAPF en perspective des travaux d'adaptation de la base, liés notamment à l'arrivée des nouveaux patrouilleurs. “On est à l'initiative de cette étude qui a permis de relever le très bon état de santé des coraux présents juste au niveau de nos quais” a expliqué le commandant et chef de la section conduite des opérations de la direction infrastructures de la défense à Papeete, Guillaume Bastion. “Quand on a découvert ça, on a ensuite monté un dossier avec le fonds d'intervention pour l'environnement (fonds géré par la Direction du patrimoine, qui s'occupe des projets de préservation de la biodiversité sur les terrains militaires, ndlr). Avec le crédit dont on a bénéficié, on a pu faire cette transplantation de coraux, en accord avec le port autonome”. Ces coraux vont donc être transportés de la base navale vers le front de mer, et plus précisément sous la plateforme accueillant le restaurant le Moana, où ils seront replantés. Ce projet, en plus d'avoir “un enjeu médiatique” important quant aux actions des FAPF sur la préservation de l'environnement en Polynésie, va permettre de gagner un important tirant d'eau. Ce tirant d'eau est d'ailleurs nécessaire pour les manœuvres des différents navires de la flotte de la base navale et spécialement pour les futurs patrouilleurs. Au total ce projet aura coûté 58 000 d'euros, soit près de 7 millions de Fcfp.
Une opération minutieuse
Pour réaliser cette transplantation, c'est la société Créocéan, qui avait déjà effectué des initiatives similaires dans le port de Papeete, qui a été mandatée par les FAPF. Elle a également collaboré avec des plongeurs de Pacific Ocean Scuba Services pour réaliser cette opération. “Il y a vraiment énormément de coraux ici, on a un beau récif, alors plutôt que de risquer de les abimer, la Défense a décidé de les sauvegarder en les déplaçant”, a souligné Fanny Seguin, biologiste marin, avant d'entamer sa plongée,“pour ces transplantations, les plongeurs sont formés et ils connaissent la marche à suivre. On travaille souvent avec eux et j'encadre l'opération”.
Si ce projet doit être encadré par Fanny Seguin, c'est bien car les méthodes pour déplacer ces coraux sont extrêmement minutieuses : “Des manipulations comme ça se prépare, car on ne déplace pas tous les coraux, il faut les choisir. On privilégiera certaines espèces, les plus intéressantes écologiquement parlant. C’est-à-dire les coraux constructeurs de récif ou encore ceux à croissance lente. Après, lorsque qu'on les récolte, il faut être très précautionneux pour ne pas abimer le tissu corallien. On a donc des méthodes spéciales car il ne faut surtout pas les blesser, les râper ou les faire rouler. On déplace une quarantaine de colonies par collecte, donc il faut compter 7 à 8 jours pour déplacer tout ça”. Concernant le transport et la transplantation, ceux-ci sont également très complexes. Lorsque les coraux sont détachés de leur récif, ils vont immédiatement être placés dans des paniers, qui seront eux-mêmes installés dans une cage métallique, avant d'être remorqués sur leur nouveau lieu de vie. “On a choisi un endroit similaire à la base navale pour les replanter. On est dans un fond de baie, avec une eau chaude et des rejets d'eau douce. Ça sera les mêmes conditions au niveau du front de mer. On a donc très bon espoir que les greffes fonctionnent”, a conclu la biologiste de Créocean. Ce projet de transplantation devrait se terminer en milieu de semaine prochaine.
Fanny Seguin et l'équipe de Pacific Ocean Scuba Services qui se préparent pour la plongée. Crédit photo : Thibault Segalard.