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Les conseils d'administration des SEM du Pays trop politiques ?


Les conseils d'administration des SEM du Pays trop politiques ?
A l’ordre du jour de la séance de l’Assemblée de la Polynésie, les élus ont étudié un projet de loi du pays relatif au conseil d'administration et à la direction des sociétés d'économie mixte créées par la Polynésie française. L’objectif de ce texte est de distinguer la fonction du directeur de celle du président du conseil d’administration. Si le texte a été adopté par la majorité, l’opposition estime qu’il ne répond pas aux véritables besoins qui seraient de dépolitiser les conseils d’administration de ces Sociétés d'économie Mixte.

Lors de l’examen en séance plénière, majorité et opposition se sont accordés sur un point : l’instabilité politique a eu des répercussions sur les SEM du Pays. En effet, entre chaque changement de gouvernement, la composition des différents conseils d’administration a également changé, entraînant des changements de direction dans certains cas. Pour le gouvernement, ce texte distingue bien les compétences qui seraient dévolues au directeur de celles du président du Conseil d’administration. En arrivant ainsi à scinder les organes de décisions et dans ces conditions on va vers un recul du pouvoir politique sur l’organisation de ces SEM selon le ministre de l’Economie, Pierre Frébault.

Mais pour l’opposition, cela n’est pas suffisant. Le texte devrait aller plus loin et mieux encadrer la nomination du directeur notamment en la basant sur des critères de compétences, de sérieux et d’expérience. Il devrait en être de même pour les administrateurs et le nombre dans certaines SEM devrait être diminué. Le CESC a d’ailleurs était dans ce sens lors de son examen du projet de loi. Pour le Tahoeraa Huiraatira, ce texte n’est qu’une transposition d’une règle nationale. De plus, cette loi n’empêcherait pas la révocation du Directeur en cas de changement de conseil d’administration, a souligné René Temaharo.

Pour Philip Schyle, les sem sont politisées, mal gérées et couteuses. Indépendamment des textes, le maire d’Arue estime que c’est à la classe politique de décider de l’intérêt ou non des SEM. C’est aux politiques de donner la ligne directrice uniquement. Pierre Frébault a tenu à rappeler aux élus que lors de la création d’une SEM, les représentants ont leur avis à donner et s’est déclaré surpris de les entendre faire des telles réclamations aujourd’hui, et non lors de la création.

le Jeudi 24 Mai 2012 à 15:20 | Lu 966 fois