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Les cocotoraies polynésiennes à la loupe


Les cocotoraies polynésiennes à la loupe
Le ministère en charge de la régénération des cocoteraies a lancé à l'initiative de Daniel Herlemme, une expertise technique qui se déroulera du 18 janvier au 8 février prochains, à travers l’ensemble des archipels de Polynésie française.

La mission est conduite par le Centre de Coopération Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (Cirad).
Elle vise à réaliser une évaluation de la mise en œuvre des recommandations agronomiques précédemment formulées ainsi que de leur efficacité. Parallèlement, une évaluation des procédés de transformation artisanaux ou à petites échelles actuellement opérationnels sur le territoire sera conduite et des préconisations formulées.
Ce bilan à le double objectif de proposer des éléments destinés à l’établissement d’un plan de développement pluriannuel chiffré de la filière par les autorités du Pays et recueillir les informations permettant de préconiser des orientations pour les futurs projets de Recherche-Développement. Sa finalité est d’établir des solutions innovantes pour lever les verrous identifiés sur la filière et favoriser la création de valeur à travers des démarches de diversification.

Cette étude est préalable à un travail collégial, programmé dès février prochain, visant à conclure très prochainement un projet d’accord de collaboration pour favoriser localement les initiatives et les démarches innovantes sur la filière "coco".

Avec une production totale en 2012 de plus de 12 300 tonnes, en augmentation d’environ 18% par rapport à 2011, c’est plus de 8 000 polynésiens qui bénéficient d’un revenu, principal ou complémentaire, au titre de la coprahculture.
Faire de la filière cocotier une vitrine durable et innovante du savoir faire agricole et technologique local pour sécuriser le revenu de nos populations les plus exposées tout en minimisant leur niveau de dépendance, notamment sur les questions d’énergie et de matériaux, telle est la vision de Daniel Herlemme, ministre du développement des archipels et des transports interinsulaires en charge de la régénération de la cocoteraie.
Pour cela, il s’attelle à doter cette filière d’une meilleure rentabilité, notamment en réduisant la pénibilité du travail via un processus de mécanisation, mais aussi à favoriser sa flexibilité, d’une part en incitant à mieux valoriser l’huile de coprah sur ses différents marchés potentiels (alimentation, cosmétique et usage industriel à des fins énergétiques pour la production d’électricité) et, d’autre part, à travers une meilleure utilisation de ses sous-produits (bourre de coco, coque et tourteau).
En outre, il s'agit de permettre la mise en place d’un environnement propice à l’innovation des entreprises dans ce secteur.


Rédigé par . le Mercredi 16 Janvier 2013 à 17:49 | Lu 1012 fois