Miami, Etats-Unis | AFP | lundi 22/08/2016 - La coopération est souvent considérée comme un élément clé qui sépare les être humains des autres espèces animales, mais des chercheurs ont établi que nos plus proches cousins, les chimpanzés, peuvent aussi apprendre à travailler en équipe, selon une étude lundi.
En fait, les chimpanzés sont cinq fois plus nombreux à préférer la coopération à la rivalité, et ils parviennent à trouver des moyens pour décourager les tire-au-flanc, rapporte cette étude publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences.
"Etant donné que le ratio coopération/conflit est à peu près similaire chez les humains et chez les chimpanzés, notre étude montre d'étonnantes similarités entre les espèces et donne un éclairage différent sur l'évolution humaine", dit Malini Suchak, principale auteure de ces travaux. Celle-ci est professeure assistante de comportement animal, écologie et conservation au Canisius College de Buffalo.
De précédentes études avaient montré que les chimpanzés étaient peu enclins à collaborer, mais elles s'étaient déroulées dans des laboratoires à l'environnement peu propice à ce type de travaux.
Collaboration = récompense
Les chercheurs ont essayé cette fois de recréer du mieux possible leur environnement naturel, plaçant 11 d'entre eux dans des zones herbeuses en extérieur près d'un appareil avec des cordes qu'ils pouvaient utiliser pour obtenir des récompenses.
Mais ils devaient travailler ensemble pour obtenir ces gratifications, par groupes de deux ou trois.
Les singes pouvaient choisir leurs partenaires.
S'ils ont commencé par entrer en compétition les uns avec les autres, ils ont rapidement compris qu'il leur serait plus avantageux de s'entraider. Et sur 94 heures de tests, les chercheurs ont constaté 3.656 actes de coopération.
Petit bémol, ils ont également relevé 600 interactions de rivalité, quand les chimpanzés ont volé, ou essayé de voler des récompenses sans avoir coopéré pour les obtenir, ont poussé les autres ou ont commencé à se battre.
Certains singes ont parfois dépassé ces formes de compétition en "protestant directement auprès des autres", note encore l'étude. Ou ils ont refusé de travailler en présence d'un tire-au-flanc, une stratégie d'évitement que les humains utilisent également.
D'autres fois, des chimpanzés dominants intervenaient pour repousser les pique-assiettes, ce que les scientifiques appellent une punition infligée par une tierce partie, un comportement là aussi en vogue chez les hommes.
"On leur a laissé la liberté d'utiliser leur propre stratégie pour faire respecter l'ordre, et il s'avère qu'ils sont assez bons pour éviter les rivalités et favoriser la coopération", souligne encore Malini Suchak.
Pas l'apanage des humains
Les résultats de ces travaux devraient conduire la communauté scientifique à reconsidérer à quel point la coopération est un moyen de survie dans le monde animal, estime Frans de Waal, co-auteur expert en primates et professeur de psychologie à l'Emory University.
"C'est devenu une affirmation courante dans la littérature que la coopération humaine est un phénomène unique. C'est assez curieux parce que les meilleures idées que nous avons à propos de l'évolution des phénomènes de coopération viennent directement d'études animales", note-t-il.
"La nature est pleine d'exemples de coopération, des fourmis jusqu'aux orques. Notre étude est la première à montrer que nos plus proches cousins savent très bien éviter les rivalités et les tire-au-flanc. La coopération est gagnante!", conclut-il.
En fait, les chimpanzés sont cinq fois plus nombreux à préférer la coopération à la rivalité, et ils parviennent à trouver des moyens pour décourager les tire-au-flanc, rapporte cette étude publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences.
"Etant donné que le ratio coopération/conflit est à peu près similaire chez les humains et chez les chimpanzés, notre étude montre d'étonnantes similarités entre les espèces et donne un éclairage différent sur l'évolution humaine", dit Malini Suchak, principale auteure de ces travaux. Celle-ci est professeure assistante de comportement animal, écologie et conservation au Canisius College de Buffalo.
De précédentes études avaient montré que les chimpanzés étaient peu enclins à collaborer, mais elles s'étaient déroulées dans des laboratoires à l'environnement peu propice à ce type de travaux.
Collaboration = récompense
Les chercheurs ont essayé cette fois de recréer du mieux possible leur environnement naturel, plaçant 11 d'entre eux dans des zones herbeuses en extérieur près d'un appareil avec des cordes qu'ils pouvaient utiliser pour obtenir des récompenses.
Mais ils devaient travailler ensemble pour obtenir ces gratifications, par groupes de deux ou trois.
Les singes pouvaient choisir leurs partenaires.
S'ils ont commencé par entrer en compétition les uns avec les autres, ils ont rapidement compris qu'il leur serait plus avantageux de s'entraider. Et sur 94 heures de tests, les chercheurs ont constaté 3.656 actes de coopération.
Petit bémol, ils ont également relevé 600 interactions de rivalité, quand les chimpanzés ont volé, ou essayé de voler des récompenses sans avoir coopéré pour les obtenir, ont poussé les autres ou ont commencé à se battre.
Certains singes ont parfois dépassé ces formes de compétition en "protestant directement auprès des autres", note encore l'étude. Ou ils ont refusé de travailler en présence d'un tire-au-flanc, une stratégie d'évitement que les humains utilisent également.
D'autres fois, des chimpanzés dominants intervenaient pour repousser les pique-assiettes, ce que les scientifiques appellent une punition infligée par une tierce partie, un comportement là aussi en vogue chez les hommes.
"On leur a laissé la liberté d'utiliser leur propre stratégie pour faire respecter l'ordre, et il s'avère qu'ils sont assez bons pour éviter les rivalités et favoriser la coopération", souligne encore Malini Suchak.
Pas l'apanage des humains
Les résultats de ces travaux devraient conduire la communauté scientifique à reconsidérer à quel point la coopération est un moyen de survie dans le monde animal, estime Frans de Waal, co-auteur expert en primates et professeur de psychologie à l'Emory University.
"C'est devenu une affirmation courante dans la littérature que la coopération humaine est un phénomène unique. C'est assez curieux parce que les meilleures idées que nous avons à propos de l'évolution des phénomènes de coopération viennent directement d'études animales", note-t-il.
"La nature est pleine d'exemples de coopération, des fourmis jusqu'aux orques. Notre étude est la première à montrer que nos plus proches cousins savent très bien éviter les rivalités et les tire-au-flanc. La coopération est gagnante!", conclut-il.