Washington, Etats-Unis | AFP | mercredi 10/02/2021 - Les chiens de compagnie sont plus enclins à jouer l'un avec l'autre quand le maître est présent et attentif, affirme une nouvelle étude, amenant à considérer l'éventualité que nos toutous se donnent en spectacle avant tout pour notre propre plaisir.
Le fait que nos compagnons à quatre pattes soient très attentifs au niveau d'intérêt que les humains leur montrent est bien établi, a déclaré à l'AFP Lindsay Mehrkam, une spécialiste du comportement animal, et autrice principale de l'étude parue dans la revue Animal Cognition.
"Mais nous n'avons pas connaissance de (travaux de) recherche ayant montré l'effet d'un public humain sur le comportement typique d'espèces, en l'occurrence, le jeu entre chiens", a-t-elle soutenu.
Lindsay Mehrkam a supervisé une expérience impliquant 10 paires de chiens de compagnie qui ont vécu ensemble au moins six mois et jouent ensemble au moins une fois par jour d'ordinaire, selon leurs maîtres.
Les chercheurs ont enregistré par vidéo les paires dans trois situations: quand le maître était absent, quand le maître était présent mais les ignorait, et quand le maître était présent et leur montrait beaucoup d'attention, en les complimentant verbalement, et en les caressant.
Afin de s'assurer de la solidité de l'expérience, les chercheurs ont recréé ces situations au total trois fois en l'espace de plusieurs jours.
Selon Lindsay Mehrkam, une plus grande attention du maître favorise le jeu chez les chiens, l'attention humaine augmentant à la fois la fréquence et l'intensité de comportements comme les courbettes, les déhanchés, le pugilat, la course-poursuite, les mordillements affectueux, etc...
"C'est assez frappant que les chiens qui ont l'opportunité de jouer l'un avec l'autre quand ils veulent, sont néanmoins bien plus enclins à se bouger et commencer à jouer quand une personne leur prête attention", a affirmé l'un des coauteurs de l'étude Clive Wynne de l'université d'Etat de l'Arizona.
Les chercheurs avancent plusieurs idées sur ce qui pourrait entraîner cet effet.
L'une des hypothèses réside dans la possibilité que l'attention du maître soit une récompense que les chiens recherchent, à l'instar des jeunes enfants suppliant leurs parents de les regarder au moment où ils tentent de mettre en valeur ce qu'ils savent faire.
Les chiens peuvent également avoir appris que jouer entre eux amène de plus grandes récompenses telles que le maître les rejoignant dans leur jeu, ou encore les emmenant à l'extérieur.
Il se peut également que le maître fournisse aux chiens une sensation de sécurité, car, si les animaux utilisent le jeu pour renforcer leurs liens, les parties au départ ludiques peuvent parfois devenir plus tendues et mener à une certaine forme d'agressivité. La présence d'un humain servirait ainsi d'assurance qu'une rixe n'aura pas lieu.
La présence d'un humain peut également être un déclencheur qui enrichit l'environnement du chien, provoquant peut-être un afflux d'ocytocine, hormone dite de l'amour, qui amène un état émotionnel plus positif et donc plus prompt au jeu.
"C'est le genre d'études qui amène plus de questions que de réponses", a affirmé Lindsay Mehrkam, qui a ajouté qu'elle était en train de travailler à dénouer les différents fils des résultats avec d'autres expériences en cours.
Le fait que nos compagnons à quatre pattes soient très attentifs au niveau d'intérêt que les humains leur montrent est bien établi, a déclaré à l'AFP Lindsay Mehrkam, une spécialiste du comportement animal, et autrice principale de l'étude parue dans la revue Animal Cognition.
"Mais nous n'avons pas connaissance de (travaux de) recherche ayant montré l'effet d'un public humain sur le comportement typique d'espèces, en l'occurrence, le jeu entre chiens", a-t-elle soutenu.
Lindsay Mehrkam a supervisé une expérience impliquant 10 paires de chiens de compagnie qui ont vécu ensemble au moins six mois et jouent ensemble au moins une fois par jour d'ordinaire, selon leurs maîtres.
Les chercheurs ont enregistré par vidéo les paires dans trois situations: quand le maître était absent, quand le maître était présent mais les ignorait, et quand le maître était présent et leur montrait beaucoup d'attention, en les complimentant verbalement, et en les caressant.
Afin de s'assurer de la solidité de l'expérience, les chercheurs ont recréé ces situations au total trois fois en l'espace de plusieurs jours.
Selon Lindsay Mehrkam, une plus grande attention du maître favorise le jeu chez les chiens, l'attention humaine augmentant à la fois la fréquence et l'intensité de comportements comme les courbettes, les déhanchés, le pugilat, la course-poursuite, les mordillements affectueux, etc...
"C'est assez frappant que les chiens qui ont l'opportunité de jouer l'un avec l'autre quand ils veulent, sont néanmoins bien plus enclins à se bouger et commencer à jouer quand une personne leur prête attention", a affirmé l'un des coauteurs de l'étude Clive Wynne de l'université d'Etat de l'Arizona.
Les chercheurs avancent plusieurs idées sur ce qui pourrait entraîner cet effet.
L'une des hypothèses réside dans la possibilité que l'attention du maître soit une récompense que les chiens recherchent, à l'instar des jeunes enfants suppliant leurs parents de les regarder au moment où ils tentent de mettre en valeur ce qu'ils savent faire.
Les chiens peuvent également avoir appris que jouer entre eux amène de plus grandes récompenses telles que le maître les rejoignant dans leur jeu, ou encore les emmenant à l'extérieur.
Il se peut également que le maître fournisse aux chiens une sensation de sécurité, car, si les animaux utilisent le jeu pour renforcer leurs liens, les parties au départ ludiques peuvent parfois devenir plus tendues et mener à une certaine forme d'agressivité. La présence d'un humain servirait ainsi d'assurance qu'une rixe n'aura pas lieu.
La présence d'un humain peut également être un déclencheur qui enrichit l'environnement du chien, provoquant peut-être un afflux d'ocytocine, hormone dite de l'amour, qui amène un état émotionnel plus positif et donc plus prompt au jeu.
"C'est le genre d'études qui amène plus de questions que de réponses", a affirmé Lindsay Mehrkam, qui a ajouté qu'elle était en train de travailler à dénouer les différents fils des résultats avec d'autres expériences en cours.