Paris, France | AFP | jeudi 20/10/2022 - Le ministre de l'Economie et des Finances Bruno Le Maire a invoqué jeudi le concept anglo-saxon de "common decency" pour appeler les chefs d'entreprises à se demander ce qui est "décent comme rémunération pour ceux qui dirigent par rapport à ceux qu'ils emploient".
Interrogé sur la question des salaires au cours de la présentation d'une étude sur le moral des entreprises conduite par le cabinet ARC, Bruno Le Maire a affirmé qu'il y avait en France un "problème de partage de la valeur".
"Chacun doit se poser la question quand on parle de salaire, de rémunération, de la +common decency+", qui pourrait être traduit par décence élémentaire, a-t-il déclaré, deux jours après la publication d'un tweet du PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné qui a déclenché une polémique sur sa rémunération.
"Fatigué" de s'entendre dire que son salaire a été augmenté de 52% l'an passé, M. Pouyanné a pris mardi les réseaux sociaux à témoin pour expliquer que sa rémunération était "constante depuis 2017" et "moins élevée" que celle des "autres majors" européennes et américaines.
Selon le graphique qui accompagne son tweet, le dirigeant a bien été augmenté de 51,7% en 2021, à 5.944.129 euros mais cette hausse fait suite à une baisse de 36,4% de sa rémunération en 2020 (3,91 millions d'euros).
Bruno Le Maire n'a pas cité directement TotalEnergies mais avait rappelé quelques instants auparavant avoir demandé plusieurs fois aux entreprises qui le pouvaient, dont le géant pétrolier, d'augmenter les salaires de leurs employés.
"Dans une entreprise qui est un lieu de collectivité social, qu'est-ce qui est décent comme rémunération pour ceux qui dirigent par rapport à ceux qu'ils emploient?", s'est-il interrogé, ajoutant ne pas avoir de réponse à apporter mais "poser la question".
"Que chacun se la pose: quelle est au sein de l'entreprise, où il y a les dirigeants et des salariés, la +common decency+ que doivent s'appliquer ceux qui dirigent", a-t-il conclu.
Il avait au préalable rappelé les mécanismes mis en place pour que les salariés "trouvent leur compte", dans les grands groupes comme dans les PME, évoquant une simplification des dispositifs d'intéressement et de participation. "Ma porte est ouverte pour qu'on aille encore plus loin" sur ces dispositifs", a-t-il dit.
Le ministre a également rappelé la possibilité d'octroyer des primes pour les entreprises qui ne seraient pas assurées de pouvoir maintenir des hausses de salaires l'année suivante.
Interrogé sur la question des salaires au cours de la présentation d'une étude sur le moral des entreprises conduite par le cabinet ARC, Bruno Le Maire a affirmé qu'il y avait en France un "problème de partage de la valeur".
"Chacun doit se poser la question quand on parle de salaire, de rémunération, de la +common decency+", qui pourrait être traduit par décence élémentaire, a-t-il déclaré, deux jours après la publication d'un tweet du PDG de TotalEnergies Patrick Pouyanné qui a déclenché une polémique sur sa rémunération.
"Fatigué" de s'entendre dire que son salaire a été augmenté de 52% l'an passé, M. Pouyanné a pris mardi les réseaux sociaux à témoin pour expliquer que sa rémunération était "constante depuis 2017" et "moins élevée" que celle des "autres majors" européennes et américaines.
Selon le graphique qui accompagne son tweet, le dirigeant a bien été augmenté de 51,7% en 2021, à 5.944.129 euros mais cette hausse fait suite à une baisse de 36,4% de sa rémunération en 2020 (3,91 millions d'euros).
Bruno Le Maire n'a pas cité directement TotalEnergies mais avait rappelé quelques instants auparavant avoir demandé plusieurs fois aux entreprises qui le pouvaient, dont le géant pétrolier, d'augmenter les salaires de leurs employés.
"Dans une entreprise qui est un lieu de collectivité social, qu'est-ce qui est décent comme rémunération pour ceux qui dirigent par rapport à ceux qu'ils emploient?", s'est-il interrogé, ajoutant ne pas avoir de réponse à apporter mais "poser la question".
"Que chacun se la pose: quelle est au sein de l'entreprise, où il y a les dirigeants et des salariés, la +common decency+ que doivent s'appliquer ceux qui dirigent", a-t-il conclu.
Il avait au préalable rappelé les mécanismes mis en place pour que les salariés "trouvent leur compte", dans les grands groupes comme dans les PME, évoquant une simplification des dispositifs d'intéressement et de participation. "Ma porte est ouverte pour qu'on aille encore plus loin" sur ces dispositifs", a-t-il dit.
Le ministre a également rappelé la possibilité d'octroyer des primes pour les entreprises qui ne seraient pas assurées de pouvoir maintenir des hausses de salaires l'année suivante.