PAPEETE, 14 octobre 2019 - Le syndicat des boulangeries a réitéré vendredi sa demande de revalorisation du prix conventionné de la baguette de pain.
Le vice-président Teva Rohfritsch, ministre de l’économie, a de nouveau reçu ce vendredi les représentants du syndicat des boulangeries de Polynésie française, représenté par Franklin Sui, président du syndicat, Gilles Roland, Hubert Liu, Victor Wong et Jimmy Koan.
Cette rencontre fait suite à celle du 9 septembre dernier, où les boulangers avaient déjà exprimé une demande de revalorisation du prix de la baguette de pain, dont la dernière augmentation date de février 2011.
>> Lire aussi : La baguette, un débat à trancher
Vendredi, les boulangers ont réitéré leur souhait de revaloriser le prix de la baguette tout en sollicitant le maintien du dispositif de subvention de la farine. Le syndicat de professionnels appui cette demande au regard de la hausse continue des charges salariales et d’exploitation, ces dernières années. Dans les conditions actuelles de soutien dont bénéficie la profession, la revalorisation du prix de la baguette de pain est souhaitée à 60 Fcfp par les boulangers.
Le vice-président soumettra prochainement une proposition au Conseil des ministres.
Selon l'étude Budget des familles de 2015, le pain est le premier poste de consommation alimentaire, en valeur des dépenses annuelles. Avec près de 60 millions de baguettes produites par an, à destination des consommateurs et restaurateurs, la moindre variation du prix a un impact direct et quotidien sur les portemonnaies.
Pour cette raison, le prix du pain est toujours réglementé en vertu d'un arrêté de juillet 1996. A la suite de plusieurs augmentations, dont la dernière en janvier 2011, la baguette, "mesurant entre 50 et 60 centimètres, d’un poids minimal de 250 grammes" ne peut être vendue à plus de 53 Fcfp sur l'ensemble de la Polynésie.
En contrepartie, les boulangers professionnels bénéficient d'un éventail d'aides publiques (exonération de taxes sur les levures et poudres à lever, prix du carburant détaxé, abattement de 70 % de l'assiette de l'impôt sur les transactions, etc.). Au nombre de ces aides, le dispositif de soutien au prix de gros de la farine panifiable vise à réglementer les prix de gros entre grossistes et boulangers. Il est reconduit tous les ans. Avec ce dispositif, alors que l'approvisionnement en farine est organisé par le Pays autour de prix d'achat compris entre 55 et 60 Fcfp/kg obtenu par les importateurs, le prix de gros réglementaire, à savoir le prix d'achat que les boulangers doivent supporter pour la fabrication de leurs baguettes, est fixé depuis septembre 2012 à 19,3 Fcfp/kg. La différence entre ces deux prix, de l'ordre ainsi de 35 à 40 Fcfp le kilo de farine est prise en charge par le Pays sur son budget. Ce seul soutien représente pour la collectivité une facture annuelle d'environ 500 millions de francs.
Le vice-président Teva Rohfritsch, ministre de l’économie, a de nouveau reçu ce vendredi les représentants du syndicat des boulangeries de Polynésie française, représenté par Franklin Sui, président du syndicat, Gilles Roland, Hubert Liu, Victor Wong et Jimmy Koan.
Cette rencontre fait suite à celle du 9 septembre dernier, où les boulangers avaient déjà exprimé une demande de revalorisation du prix de la baguette de pain, dont la dernière augmentation date de février 2011.
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Vendredi, les boulangers ont réitéré leur souhait de revaloriser le prix de la baguette tout en sollicitant le maintien du dispositif de subvention de la farine. Le syndicat de professionnels appui cette demande au regard de la hausse continue des charges salariales et d’exploitation, ces dernières années. Dans les conditions actuelles de soutien dont bénéficie la profession, la revalorisation du prix de la baguette de pain est souhaitée à 60 Fcfp par les boulangers.
Le vice-président soumettra prochainement une proposition au Conseil des ministres.
Selon l'étude Budget des familles de 2015, le pain est le premier poste de consommation alimentaire, en valeur des dépenses annuelles. Avec près de 60 millions de baguettes produites par an, à destination des consommateurs et restaurateurs, la moindre variation du prix a un impact direct et quotidien sur les portemonnaies.
Pour cette raison, le prix du pain est toujours réglementé en vertu d'un arrêté de juillet 1996. A la suite de plusieurs augmentations, dont la dernière en janvier 2011, la baguette, "mesurant entre 50 et 60 centimètres, d’un poids minimal de 250 grammes" ne peut être vendue à plus de 53 Fcfp sur l'ensemble de la Polynésie.
En contrepartie, les boulangers professionnels bénéficient d'un éventail d'aides publiques (exonération de taxes sur les levures et poudres à lever, prix du carburant détaxé, abattement de 70 % de l'assiette de l'impôt sur les transactions, etc.). Au nombre de ces aides, le dispositif de soutien au prix de gros de la farine panifiable vise à réglementer les prix de gros entre grossistes et boulangers. Il est reconduit tous les ans. Avec ce dispositif, alors que l'approvisionnement en farine est organisé par le Pays autour de prix d'achat compris entre 55 et 60 Fcfp/kg obtenu par les importateurs, le prix de gros réglementaire, à savoir le prix d'achat que les boulangers doivent supporter pour la fabrication de leurs baguettes, est fixé depuis septembre 2012 à 19,3 Fcfp/kg. La différence entre ces deux prix, de l'ordre ainsi de 35 à 40 Fcfp le kilo de farine est prise en charge par le Pays sur son budget. Ce seul soutien représente pour la collectivité une facture annuelle d'environ 500 millions de francs.