PAPEETE, le 14 décembre 2014 - Après de longues négociations avec le Haut-commissariat et l'IEOM, les banques de Polynésie ont accepté de réduire leurs tarifs de 10,4% en moyenne. Ces baisses seront applicables dès le 1er janvier 2015... Un beau cadeau aux consommateurs pour cette nouvelle année !
En juillet 2014, un rapport du gouvernement français sur les tarifs bancaires Outre-mer, surnommé "Rapport Constans", recommandait de réduire l'écart entre les prix des banques en France et en outre-mer de 50% au maximum. En gros, il faudrait que d'ici 3 ans, les prix de nos banques ne soient pas plus de moitié plus chers qu'en métropole.
Et cet objectif devrait être atteint en Polynésie dès 2015, contrairement à nos voisins calédoniens. Il faut dire que le haussariat a tapé du poing sur la table : "on se donne jusqu'à fin décembre pour négocier et trouver un accord. Sinon on appliquera en début d'année prochaine la loi contre la vie chère de Victorin Lurel, qui prévoit que l'État peut imposer le prix des tarifs bancaires dans les Outre-mers" nous confiait en novembre une source proche des négociations, du côté de l'État. Les banques ont donc accepté de discuter.
Du coup, dès le 1er janvier prochain, ce sont 14 tarifs standards, surveillés par l'observatoire des tarifs bancaires de l'IEOM, qui ne dépasseront pas de plus de 49% les prix métropolitains, en moyenne collective.
Par exemple :
- La mise en place de prélèvement automatique deviendra gratuite chez toutes les banques (au lieu de 2343 Fcfp en moyenne aujourd'hui)
- 18% de baisse en moyenne sur les cartes à autorisation systématique (la carte Tiare, la carte Hoa et la carte Socredo coûtent 4365 Fcfp en moyenne actuellement)
- Un petit effort est fait sur les frais de tenue de compte qui enregistrent une baisse de 3,4%
- L'opposition sur chèque va baisser de 22% et passer à 3300 Fcfp en moyenne (4300 Fcfp actuellement)
- Le chèque de banque va baisser de 22% (2690 Fcfp en moyenne actuellement), alors qu'il n'est même pas dans les tarifs standards
Ces 14 tarifs standards ont été acceptés par la profession en 2009. Ils permettent déjà aux consommateurs de comparer les prix des banques de façon plus claire, face aux brochures de prix souvent abscons produits par les banques.
Rien n'empêche les banques d'augmenter leurs autres tarifs
Mais la tarification reste libre, donc les banques pourraient augmenter les autres prix pour compenser. Mais une source à l'IEOM qui a participé aux négociations n'y croit pas : "au travers de notre observatoire, nous pourrons surveiller l'évolution de ces tarifs. Tous les 6 mois, nous publions les 14 tarifs de l'extrait standard et nous avons retenu 56 lignes supplémentaires, comme l'opposition sur chèque. Le prochain sera publié en avril 2015"
Maintenant que l'accord est en place, les tarifs encadrés devraient suivre les baisses métropolitaines dans les années qui viennent, voire même descendre plus vite selon l'effort que les banques sont prêtes à consentir.
Mais rappelons que, selon la profession, nos banques sont confrontées à un environnement économique très différent qui les empêche de s'aligner totalement sur la métropole. Patrice Tepelian, directeur de la Banque de Tahiti et président de la Fédération des Banques, nous expliquait en mai à ce propos : "les conditions d’exploitation des banques en Polynésie sont très différentes. Par exemple sur la fiscalité, il existe ici une Taxe sur le Produit Net Bancaire qui équivaut à faire payer les banques 4% de leur chiffre d’affaires, soit presque un milliard de francs cfp par an. Aucune autre banque en France ne la paie, et il y a d’autres impôts très élevés en Polynésie."
Et contrairement aux grandes banques françaises qui ont pu pratiquer des tarifs bas pour attirer les dépôts qu'ils investissaient sur les marchés, nos banques polynésiennes sont des établissements purement de détail, qui ne se rémunèrent que les frais qu'elles facturent.
En juillet 2014, un rapport du gouvernement français sur les tarifs bancaires Outre-mer, surnommé "Rapport Constans", recommandait de réduire l'écart entre les prix des banques en France et en outre-mer de 50% au maximum. En gros, il faudrait que d'ici 3 ans, les prix de nos banques ne soient pas plus de moitié plus chers qu'en métropole.
Et cet objectif devrait être atteint en Polynésie dès 2015, contrairement à nos voisins calédoniens. Il faut dire que le haussariat a tapé du poing sur la table : "on se donne jusqu'à fin décembre pour négocier et trouver un accord. Sinon on appliquera en début d'année prochaine la loi contre la vie chère de Victorin Lurel, qui prévoit que l'État peut imposer le prix des tarifs bancaires dans les Outre-mers" nous confiait en novembre une source proche des négociations, du côté de l'État. Les banques ont donc accepté de discuter.
Du coup, dès le 1er janvier prochain, ce sont 14 tarifs standards, surveillés par l'observatoire des tarifs bancaires de l'IEOM, qui ne dépasseront pas de plus de 49% les prix métropolitains, en moyenne collective.
Par exemple :
- La mise en place de prélèvement automatique deviendra gratuite chez toutes les banques (au lieu de 2343 Fcfp en moyenne aujourd'hui)
- 18% de baisse en moyenne sur les cartes à autorisation systématique (la carte Tiare, la carte Hoa et la carte Socredo coûtent 4365 Fcfp en moyenne actuellement)
- Un petit effort est fait sur les frais de tenue de compte qui enregistrent une baisse de 3,4%
- L'opposition sur chèque va baisser de 22% et passer à 3300 Fcfp en moyenne (4300 Fcfp actuellement)
- Le chèque de banque va baisser de 22% (2690 Fcfp en moyenne actuellement), alors qu'il n'est même pas dans les tarifs standards
Ces 14 tarifs standards ont été acceptés par la profession en 2009. Ils permettent déjà aux consommateurs de comparer les prix des banques de façon plus claire, face aux brochures de prix souvent abscons produits par les banques.
Rien n'empêche les banques d'augmenter leurs autres tarifs
Mais la tarification reste libre, donc les banques pourraient augmenter les autres prix pour compenser. Mais une source à l'IEOM qui a participé aux négociations n'y croit pas : "au travers de notre observatoire, nous pourrons surveiller l'évolution de ces tarifs. Tous les 6 mois, nous publions les 14 tarifs de l'extrait standard et nous avons retenu 56 lignes supplémentaires, comme l'opposition sur chèque. Le prochain sera publié en avril 2015"
Maintenant que l'accord est en place, les tarifs encadrés devraient suivre les baisses métropolitaines dans les années qui viennent, voire même descendre plus vite selon l'effort que les banques sont prêtes à consentir.
Mais rappelons que, selon la profession, nos banques sont confrontées à un environnement économique très différent qui les empêche de s'aligner totalement sur la métropole. Patrice Tepelian, directeur de la Banque de Tahiti et président de la Fédération des Banques, nous expliquait en mai à ce propos : "les conditions d’exploitation des banques en Polynésie sont très différentes. Par exemple sur la fiscalité, il existe ici une Taxe sur le Produit Net Bancaire qui équivaut à faire payer les banques 4% de leur chiffre d’affaires, soit presque un milliard de francs cfp par an. Aucune autre banque en France ne la paie, et il y a d’autres impôts très élevés en Polynésie."
Et contrairement aux grandes banques françaises qui ont pu pratiquer des tarifs bas pour attirer les dépôts qu'ils investissaient sur les marchés, nos banques polynésiennes sont des établissements purement de détail, qui ne se rémunèrent que les frais qu'elles facturent.