Crédit KHAMENEI.IR / AFP
Beyrouth, Liban | AFP | vendredi 04/10/2024 - 0Le guide suprême d'Iran, Ali Khamenei, a prévenu vendredi que ses alliés, principalement le Hezbollah et le Hamas, poursuivraient le combat contre Israël, et a défendu l'attaque aux missiles iranienne contre son ennemi juré, sur fond de craintes redoublées d'un embrasement au Moyen-Orient.
Les alliés de l'Iran "ne reculeront pas", a lancé l'ayatollah Khamenei devant des milliers de personnes dans une grande mosquée de Téhéran, à l'occasion de la prière hebdomadaire.
Il s'est exprimé en pleine guerre entre le Hezbollah libanais et Israël, qui a déplacé mi-septembre l'essentiel de ses opérations vers le front nord, au Liban, après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza lors d'une offensive dévastatrice toujours en cours.
Celle-ci a été lancée en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
L'attaque du Hamas était "logique et légitime", a soutenu le numéro un de la République islamique d'Iran qui ne reconnaît pas l'existence de l'Etat d'Israël.
Il a qualifié Israël de "régime malveillant", qui "s'est maintenu seulement grâce au soutien américain" et "n'en a plus pour longtemps".
"La résistance dans la région ne reculera pas malgré les martyrs et remportera la victoire", a-t-il ajouté en référence à l'assassinat de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué le 27 septembre dans un raid israélien près de Beyrouth, et à celui d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Israël ne "peut pas nuire gravement" au Hezbollah et au Hamas, a-t-il estimé, soulignant que le combat du Hezbollah rendait un "service vital à toute la région".
L'armée israélienne a de son côté annoncé avoir tué 250 combattants du Hezbollah et frappé plus de 2.000 sites depuis lundi, jour où elle a lancé une offensive terrestre contre ce mouvement dans le sud du Liban, où neuf de ses soldats ont péri dans des combats.
- "Totalement légitime" -
Mardi, l'Iran a tiré près de 200 missiles vers Israël, disant riposter à l'assassinat des chefs du Hamas et du Hezbollah.
"L'opération de nos forces armées était totalement légitime", a dit l'ayatollah Khamenei. C'est "la moindre" des ripostes.
L'attaque a entraîné des menaces croisées de représailles entre Israël et l'Iran.
- La principale route Liban-Syrie coupée -
Au Liban, l'armée israélienne a mené un raid dans l'est du pays, coupant un axe routier vital avec la Syrie voisine.
Israël accuse le Hezbollah d'acheminer des armes depuis la Syrie. Environ 310.000 personnes, principalement des Syriens, ont fui ces derniers jours dans le pays voisin via le poste-frontière de Masnaa.
L'armée israélienne a indiqué avoir frappé des "infrastructures" du Hezbollah "adjacentes à ce poste-frontière, notamment "un tunnel souterrain utilisé pour faire passer des armes".
Trois hôpitaux, l'un dans la banlieue sud de Beyrouth, les autres dans le sud, ont annoncé suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes à proximité.
A Beyrouth, où il est venu réaffirmer le soutien de Téhéran au Hezbollah, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, a aussi fait part du "soutien" de son pays à un cessez-le-feu simultané au Liban et à Gaza, indiquant être en "contact avec d'autres pays" dans ce sens.
- Plus de 70 tonnes d'explosifs -
Dans la nuit, des bombardements israéliens particulièrement intenses ont ciblé la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, détruisant plusieurs immeubles.
Des images de l'AFP ont montré des flammes géantes s'élevant du secteur, avec une épaisse fumée et des fusées éclairantes.
"Le sol a tremblé sous nos pieds. Le ciel s'est illuminé", a dit Mohammed Sheaito, un chauffeur de taxi de 31 ans.
Selon le site d'information israélien Ynet, près de 73 tonnes d'explosifs ont été largués sur le QG des services de renseignements du Hezbollah dans le secteur.
Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah était l'une des cibles, aux côtés d'autres hauts responsables du Hezbollah qui se trouvaient dans le complexe, a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a dit "examiner" ces informations.
Le Hezbollah a accusé Israël d'avoir mené une frappe vendredi dans la banlieue sud "contre des équipes de la défense civile qui déblayaient les gravats et tentaient de récupérer des blessés, faisant un mort parmi eux".
- Combats dans le sud du Liban -
L'escalade au Liban intervient après près d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre l'armée israélienne et le Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza. Israël a lancé des bombardements massifs au Liban depuis le 23 septembre visant selon son armée des centaines de cibles du Hezbollah.
Vendredi, le Hezbollah a affirmé avoir tiré des obus sur des militaires israéliens dans la zone libanaise frontalière de Maroun al-Ras, et annoncé avoir tiré des obus et roquettes sur Kiryat Shmona dans le nord d'Israël.
L'armée israélienne a affirmé qu'elle continuerait à infliger des "coups sévères" au Hezbollah, afin de permettre le retour d'environ 60.000 habitants des régions frontalières déplacés par les tirs de roquettes incessants du Hezbollah.
Selon un bilan de l’AFP établi à partir de chiffres officiels, près de 2.000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont au moins 1.110 depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés
Médecins sans Frontières a pour sa part exhorté vendredi Israël à "mettre un terme au massacre aveugle de civils" à Gaza et y faciliter "de toute urgence l'acheminement de l'aide". Plus de 41.802 personnes y ont été tuées en près d'un an de guerre selon un dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont globalement considérés fiables par l'ONU.
Les alliés de l'Iran "ne reculeront pas", a lancé l'ayatollah Khamenei devant des milliers de personnes dans une grande mosquée de Téhéran, à l'occasion de la prière hebdomadaire.
Il s'est exprimé en pleine guerre entre le Hezbollah libanais et Israël, qui a déplacé mi-septembre l'essentiel de ses opérations vers le front nord, au Liban, après avoir affaibli le Hamas dans la bande de Gaza lors d'une offensive dévastatrice toujours en cours.
Celle-ci a été lancée en riposte à l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre 2023 contre Israël.
L'attaque du Hamas était "logique et légitime", a soutenu le numéro un de la République islamique d'Iran qui ne reconnaît pas l'existence de l'Etat d'Israël.
Il a qualifié Israël de "régime malveillant", qui "s'est maintenu seulement grâce au soutien américain" et "n'en a plus pour longtemps".
"La résistance dans la région ne reculera pas malgré les martyrs et remportera la victoire", a-t-il ajouté en référence à l'assassinat de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah tué le 27 septembre dans un raid israélien près de Beyrouth, et à celui d'Ismaïl Haniyeh, le chef du Hamas, tué le 31 juillet dans une attaque à Téhéran imputée à Israël.
Israël ne "peut pas nuire gravement" au Hezbollah et au Hamas, a-t-il estimé, soulignant que le combat du Hezbollah rendait un "service vital à toute la région".
L'armée israélienne a de son côté annoncé avoir tué 250 combattants du Hezbollah et frappé plus de 2.000 sites depuis lundi, jour où elle a lancé une offensive terrestre contre ce mouvement dans le sud du Liban, où neuf de ses soldats ont péri dans des combats.
- "Totalement légitime" -
Mardi, l'Iran a tiré près de 200 missiles vers Israël, disant riposter à l'assassinat des chefs du Hamas et du Hezbollah.
"L'opération de nos forces armées était totalement légitime", a dit l'ayatollah Khamenei. C'est "la moindre" des ripostes.
L'attaque a entraîné des menaces croisées de représailles entre Israël et l'Iran.
- La principale route Liban-Syrie coupée -
Au Liban, l'armée israélienne a mené un raid dans l'est du pays, coupant un axe routier vital avec la Syrie voisine.
Israël accuse le Hezbollah d'acheminer des armes depuis la Syrie. Environ 310.000 personnes, principalement des Syriens, ont fui ces derniers jours dans le pays voisin via le poste-frontière de Masnaa.
L'armée israélienne a indiqué avoir frappé des "infrastructures" du Hezbollah "adjacentes à ce poste-frontière, notamment "un tunnel souterrain utilisé pour faire passer des armes".
Trois hôpitaux, l'un dans la banlieue sud de Beyrouth, les autres dans le sud, ont annoncé suspendre leur activité en raison des frappes israéliennes à proximité.
A Beyrouth, où il est venu réaffirmer le soutien de Téhéran au Hezbollah, le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi, a aussi fait part du "soutien" de son pays à un cessez-le-feu simultané au Liban et à Gaza, indiquant être en "contact avec d'autres pays" dans ce sens.
- Plus de 70 tonnes d'explosifs -
Dans la nuit, des bombardements israéliens particulièrement intenses ont ciblé la banlieue sud de Beyrouth, un fief du Hezbollah, détruisant plusieurs immeubles.
Des images de l'AFP ont montré des flammes géantes s'élevant du secteur, avec une épaisse fumée et des fusées éclairantes.
"Le sol a tremblé sous nos pieds. Le ciel s'est illuminé", a dit Mohammed Sheaito, un chauffeur de taxi de 31 ans.
Selon le site d'information israélien Ynet, près de 73 tonnes d'explosifs ont été largués sur le QG des services de renseignements du Hezbollah dans le secteur.
Hachem Safieddine, potentiel successeur de Hassan Nasrallah était l'une des cibles, aux côtés d'autres hauts responsables du Hezbollah qui se trouvaient dans le complexe, a-t-il ajouté.
L'armée israélienne a dit "examiner" ces informations.
Le Hezbollah a accusé Israël d'avoir mené une frappe vendredi dans la banlieue sud "contre des équipes de la défense civile qui déblayaient les gravats et tentaient de récupérer des blessés, faisant un mort parmi eux".
- Combats dans le sud du Liban -
L'escalade au Liban intervient après près d'un an d'échanges de tirs transfrontaliers entre l'armée israélienne et le Hezbollah, qui a ouvert un front contre Israël au début de la guerre à Gaza. Israël a lancé des bombardements massifs au Liban depuis le 23 septembre visant selon son armée des centaines de cibles du Hezbollah.
Vendredi, le Hezbollah a affirmé avoir tiré des obus sur des militaires israéliens dans la zone libanaise frontalière de Maroun al-Ras, et annoncé avoir tiré des obus et roquettes sur Kiryat Shmona dans le nord d'Israël.
L'armée israélienne a affirmé qu'elle continuerait à infliger des "coups sévères" au Hezbollah, afin de permettre le retour d'environ 60.000 habitants des régions frontalières déplacés par les tirs de roquettes incessants du Hezbollah.
Selon un bilan de l’AFP établi à partir de chiffres officiels, près de 2.000 personnes ont été tuées au Liban depuis octobre 2023, dont au moins 1.110 depuis le 23 septembre. Le gouvernement libanais estime à environ 1,2 million le nombre de déplacés
Médecins sans Frontières a pour sa part exhorté vendredi Israël à "mettre un terme au massacre aveugle de civils" à Gaza et y faciliter "de toute urgence l'acheminement de l'aide". Plus de 41.802 personnes y ont été tuées en près d'un an de guerre selon un dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas, dont les chiffres sont globalement considérés fiables par l'ONU.