La délégation polynésienne présente à Biarritz pour quatrième colloque national sur les aires marines protégées. De gauche à droite, Marc Atiu, Debora Kimitete, Artigas Hatitio et Roland Sanquer (Crédit : Jérôme Petit - Pew Bertarelli)
PAPEETE, le 24 octobre 2019 - Debora Kimitete, Marc Atiu, Artigas Hatitio et Roland Sanquer ont participé à Biarritz au quatrième colloque national sur les aires marines protégées. L’objectif : travailler de manière collégiale sur la rédaction de la prochaine stratégie nationale française sur les aires marines protégées, qui couvrira la période 2020-2030.
Près de 500 personnes étaient réunis de mardi à jeudi à Biarritz, sur la côte Atlantique française, pour le quatrième colloque national sur les aires marines protégées (AMP). Une délégation tahitienne composée de Debora Kimitete, Marc Atiu, Artigas Hatitio et Roland Sanquer a participé aux discussions.
Il s'agissait de travailler de manière collégiale sur la rédaction de la prochaine stratégie nationale sur les aires marines protégées, qui couvrira la période 2020-2030. Ce colloque a donc été une opportunité unique pour les associations environnementales des Marquises et des Australes de défendre leurs projets de grande aires marines protégées et de faire en sorte qu’ils soient intégrés à la stratégie nationale française.
Près de 500 personnes étaient réunis de mardi à jeudi à Biarritz, sur la côte Atlantique française, pour le quatrième colloque national sur les aires marines protégées (AMP). Une délégation tahitienne composée de Debora Kimitete, Marc Atiu, Artigas Hatitio et Roland Sanquer a participé aux discussions.
Il s'agissait de travailler de manière collégiale sur la rédaction de la prochaine stratégie nationale sur les aires marines protégées, qui couvrira la période 2020-2030. Ce colloque a donc été une opportunité unique pour les associations environnementales des Marquises et des Australes de défendre leurs projets de grande aires marines protégées et de faire en sorte qu’ils soient intégrés à la stratégie nationale française.
"LA BIODIVERSITE N’A PAS DE FRONTIERE"
Une vidéo sur le projet Te Tai Nui a Hau aux Marquises a été projetée en séance plénière par la présidente de l’association pour l’environnement des Marquises. "Le projet d’AMP proposé par la communauté de communes des îles Marquises (CODIM) est un bon compromis, avec une zone pour la pêche côtière exclusive pour les Marquisiens, une zone de protection forte au large et une zone pour les pêcheurs thoniers de Tahiti", a expliqué Debora Kimitete.
De son côté Artigas Hatitio, président de l’association Rahui Nui no Tuhaa Pae, a exposé :"Le projet de grande AMP des Australes pourrait devenir l’une des plus grandes réserves marines de la planète. Il a fait l’objet d’une très large participation de tous les acteurs locaux et est soutenu par 81% de la population des Australes."
Marc Atiu, président du syndicat de pêche Rava’ai Rau, a quant à lui présenté la vision des pêcheurs professionnels sur la protection des ressources marines. "Il faut mettre en place les grandes aires marines protégées proposées, car elles servent avant tout à préserver nos ressources en poissons pour le bénéfice des pêcheurs polynésiens. On doit protéger les zones de nurseries, comme celle du thon obèse aux Marquises et se défendre contre l’appétit des gros pays pêcheurs. On ne veut pas que nos enfants ne voient les poissons que dans des livres."
Enfin, Roland Sanquer, de la Direction générale de l'éducation et des enseignements est venu présenter l’outil d’aires marines éducatives (AME). "Les AME, nées aux Marquises, se déploient maintenant sur toute la Polynésie française et même en France métropolitaine. La biodiversité n’a pas de frontière."
La délégation polynésienne a également rencontré plusieurs députés, ministères et services publics français. Suite à ces échanges, Debora Kimitete, a indiqué : "Les acteurs français soutiennent largement nos projets de grandes AMP. L’Etat a énormément investi pour le projet des Marquises à travers le travail de l’Agence française. Mais la France n’a pas la compétence sur ce dossier, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement de Polynésie française. Nous espérons que l’arrivée du président Macron à Tahiti en avril prochain, à l’occasion du One Planet Summit, sera une opportunité politique pour finaliser ces projet tant attendus par la population de nos archipels."
De son côté Artigas Hatitio, président de l’association Rahui Nui no Tuhaa Pae, a exposé :"Le projet de grande AMP des Australes pourrait devenir l’une des plus grandes réserves marines de la planète. Il a fait l’objet d’une très large participation de tous les acteurs locaux et est soutenu par 81% de la population des Australes."
Marc Atiu, président du syndicat de pêche Rava’ai Rau, a quant à lui présenté la vision des pêcheurs professionnels sur la protection des ressources marines. "Il faut mettre en place les grandes aires marines protégées proposées, car elles servent avant tout à préserver nos ressources en poissons pour le bénéfice des pêcheurs polynésiens. On doit protéger les zones de nurseries, comme celle du thon obèse aux Marquises et se défendre contre l’appétit des gros pays pêcheurs. On ne veut pas que nos enfants ne voient les poissons que dans des livres."
Enfin, Roland Sanquer, de la Direction générale de l'éducation et des enseignements est venu présenter l’outil d’aires marines éducatives (AME). "Les AME, nées aux Marquises, se déploient maintenant sur toute la Polynésie française et même en France métropolitaine. La biodiversité n’a pas de frontière."
La délégation polynésienne a également rencontré plusieurs députés, ministères et services publics français. Suite à ces échanges, Debora Kimitete, a indiqué : "Les acteurs français soutiennent largement nos projets de grandes AMP. L’Etat a énormément investi pour le projet des Marquises à travers le travail de l’Agence française. Mais la France n’a pas la compétence sur ce dossier, la balle est maintenant dans le camp du gouvernement de Polynésie française. Nous espérons que l’arrivée du président Macron à Tahiti en avril prochain, à l’occasion du One Planet Summit, sera une opportunité politique pour finaliser ces projet tant attendus par la population de nos archipels."