Koror, Palaos | AFP | vendredi 04/09/2020 - Le petit archipel des Palaos, dans le Pacifique, a exhorté les Etats-Unis à établir une base permanente sur son territoire, au coeur d'une zone où Washington tente d'affirmer sa présence face à l'expansionnisme chinois.
En plus d'avoir des relations très étroites avec les Etats-Unis, les Palaos sont un des quatre derniers pays du Pacifique qui reconnaissent toujours Taïwan.
Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, en visite aux Palaos la semaine dernière, a accusé Pékin d'"activités de déstabilisation" dans le Pacifique.
Le président des Palaos, Tommy Remengesau, a assuré avoir dit à M. Esper que l'armée américaine était la bienvenue dans l'archipel, située à 1.500 kms des Philippines.
"La requête des Palaos à l'armée américaine est simple, il s'agit de construire des installations pour un usage conjoint et de venir régulièrement les utiliser", a déclaré le chef de l'Etat dans une lettre à M. Esper que son cabinet a diffusée cette semaine.
Le courrier indique que le pays de 22.000 habitants est ouvert à des bases terrestres, des installations portuaires et des terrains d'aviation.
M. Remengesau a également suggéré que des navires des gardes-côtes américains établissent une présence dans les eaux de l'archipel afin d'aider à surveiller sa vaste zone maritime, d'une superficie de la taille de l'Espagne.
Les Palaos sont une nation indépendante, mais l'archipel n'a pas d'armée et les Etats-Unis sont responsables de sa défense en vertu d'un "Traité de libre-association".
"Nous devrions utiliser les mécanismes du Traité pour établir une présence militaire américaine régulière aux Palaos", a plaidé M. Remengesau.
Ancienne colonie espagnole, puis allemande, les Palaos furent occupées à partir de 1914 par le Japon avant d'être pendant la Seconde Guerre mondiale le théâtre de certaines des batailles les plus sanglantes de la Guerre du Pacifique, en particulier sur l'île de Peleliu.
Au sortir de la Guerre, Washington avait choisi d'établir sa présence militaire aux Philippines et à Guam.
Un projet d'installation radar américaine aux Palaos est en cours, mais son exécution a été suspendue du fait du coronavirus.
La Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle appelée à revenir dans son giron, a multiplié les efforts pour ravir à Taipei ses alliés du Pacifique. Elle a notamment convaincu l'an passé les Îles Salomon et les Kiribati de la reconnaître. Les Palaos s'y sont refusé, ce qui fait que les touristes chinois ne se rendent plus dans l'archipel depuis 2018.
Sans nommer la Chine, M. Remengesau a déclaré à M. Esper que des "acteurs déstabilisateurs avancent leurs pions pour profiter" de la crise liée au coronavirus, qui frappe durement les économies du Pacifique très tournées vers le tourisme.
Lors de la visite de M. Esper la semaine dernière, qui n'avait duré que trois heures, le président des Palaos s'était plaint des prêts avantageux que Pékin proposait aux îles du Pacifique pour arracher leur loyauté.
En plus d'avoir des relations très étroites avec les Etats-Unis, les Palaos sont un des quatre derniers pays du Pacifique qui reconnaissent toujours Taïwan.
Le secrétaire américain à la Défense Mark Esper, en visite aux Palaos la semaine dernière, a accusé Pékin d'"activités de déstabilisation" dans le Pacifique.
Le président des Palaos, Tommy Remengesau, a assuré avoir dit à M. Esper que l'armée américaine était la bienvenue dans l'archipel, située à 1.500 kms des Philippines.
"La requête des Palaos à l'armée américaine est simple, il s'agit de construire des installations pour un usage conjoint et de venir régulièrement les utiliser", a déclaré le chef de l'Etat dans une lettre à M. Esper que son cabinet a diffusée cette semaine.
Le courrier indique que le pays de 22.000 habitants est ouvert à des bases terrestres, des installations portuaires et des terrains d'aviation.
M. Remengesau a également suggéré que des navires des gardes-côtes américains établissent une présence dans les eaux de l'archipel afin d'aider à surveiller sa vaste zone maritime, d'une superficie de la taille de l'Espagne.
Les Palaos sont une nation indépendante, mais l'archipel n'a pas d'armée et les Etats-Unis sont responsables de sa défense en vertu d'un "Traité de libre-association".
"Nous devrions utiliser les mécanismes du Traité pour établir une présence militaire américaine régulière aux Palaos", a plaidé M. Remengesau.
Ancienne colonie espagnole, puis allemande, les Palaos furent occupées à partir de 1914 par le Japon avant d'être pendant la Seconde Guerre mondiale le théâtre de certaines des batailles les plus sanglantes de la Guerre du Pacifique, en particulier sur l'île de Peleliu.
Au sortir de la Guerre, Washington avait choisi d'établir sa présence militaire aux Philippines et à Guam.
Un projet d'installation radar américaine aux Palaos est en cours, mais son exécution a été suspendue du fait du coronavirus.
La Chine, qui considère Taïwan comme une province rebelle appelée à revenir dans son giron, a multiplié les efforts pour ravir à Taipei ses alliés du Pacifique. Elle a notamment convaincu l'an passé les Îles Salomon et les Kiribati de la reconnaître. Les Palaos s'y sont refusé, ce qui fait que les touristes chinois ne se rendent plus dans l'archipel depuis 2018.
Sans nommer la Chine, M. Remengesau a déclaré à M. Esper que des "acteurs déstabilisateurs avancent leurs pions pour profiter" de la crise liée au coronavirus, qui frappe durement les économies du Pacifique très tournées vers le tourisme.
Lors de la visite de M. Esper la semaine dernière, qui n'avait duré que trois heures, le président des Palaos s'était plaint des prêts avantageux que Pékin proposait aux îles du Pacifique pour arracher leur loyauté.