Tahiti, le 13 décembre 2022 - L'assemblée a mis fin mardi matin à la distinction entre les navires desservant Tahiti-Moorea et ceux desservant les îles éloignées dans la fixation des prix du carburant par le FRPH, pour la remplacer par une distinction entre “navires à grande vitesse” (NGV) et “navires standards”. En revanche on ne sait toujours pas qui, des deux types de navires, paiera le carburant le plus cher…
L'assemblée a voté mardi matin le projet de loi du Pays instaurant désormais une distinction entre les “navires à grande vitesse” (NGV) et les “navires standards” pour la compensation du Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH), en lieu et place de la distinction actuelle entre les navires assurant la desserte Tahiti-Moorea et ceux assurant la desserte des îles éloignées. Peu débattu en séance, ce sujet évoqué en détails dans nos colonnes la semaine dernière n'a fait l'objet que de menus échanges entre les élus. Les débats se focalisant sur le sujet des délais de paiement du FRPH, relevant désormais du droit commun. Sur la réforme principale du texte, le représentant du A Here ia Porinetia, Nuihau Laurey, a demandé au gouvernement de préciser ses ambitions en matière de fixation des prix pour les deux nouvelles catégories de navires. Cette dernière question, toujours sans réponse, étant au cœur des préoccupations des armateurs de la ligne Tahiti-Moorea notamment : Aremiti, Terevau et Vaeara'i.
Pas de tarifs
En réponse, le seul ministre présent pour représenter le gouvernement, Yvonnick Raffin, s'est pourtant refusé à émettre le moindre avis à ce stade, restant extrêmement prudent sur le niveau des tarifs à appliquer à l'avenir aux navires à grande vitesse et aux navires standards. “Nous verront dans quelle mesure les navires à grande vitesse polluent plus ? La réflexion est en cours. Il s'agit de ne pas faire n'importe quoi.” Le ministre a indiqué porter un intérêt particulier sur l'impact des variations des prix du carburant pour les armateurs, tant au niveau du prix des billets pour les passagers, qu'au niveau de la situation économique des compagnies. “On s'est rendu compte que le problème ne venait pas tant du prix des hydrocarbures, mais de la mise en concurrence. Mise en concurrence qui a fait du bien à la ligne”, a indiqué Yvonnick Raffin, expliquant avoir reçu des armateurs leurs bilans comptables. Mais le ministre a néanmoins évoqué le problème de “l'effondrement” des recettes d'une compagnie aujourd'hui en “difficultés”. Aremiti, pour ne pas la nommer. Des éléments reprécisés au sein de la compagnie mardi, qui assure avoir eu principalement à subir une hausse de ses charges, notamment de carburant.
“Il a été proposé de baisser les tarifs des carburants pour ne pas les mettre en péril et voir cette compagnie disparaître”, a été jusqu'à indiquer Yvonnick Raffin, en référence à la dernière baisse des prix du carburant de -16 Fcfp au 1er décembre dernier pour les navires desservant l'île sœur. Reste maintenant, pour ces armateurs, à savoir quels tarifs seront pratiqués avec la prochaine classification du FRPH. La compagnie Aremiti a déjà annoncé qu'elle déposerait un recours si ses trois navires à grande vitesse devaient payer un carburant plus cher que les navires standards.
L'assemblée a voté mardi matin le projet de loi du Pays instaurant désormais une distinction entre les “navires à grande vitesse” (NGV) et les “navires standards” pour la compensation du Fonds de régulation des prix des hydrocarbures (FRPH), en lieu et place de la distinction actuelle entre les navires assurant la desserte Tahiti-Moorea et ceux assurant la desserte des îles éloignées. Peu débattu en séance, ce sujet évoqué en détails dans nos colonnes la semaine dernière n'a fait l'objet que de menus échanges entre les élus. Les débats se focalisant sur le sujet des délais de paiement du FRPH, relevant désormais du droit commun. Sur la réforme principale du texte, le représentant du A Here ia Porinetia, Nuihau Laurey, a demandé au gouvernement de préciser ses ambitions en matière de fixation des prix pour les deux nouvelles catégories de navires. Cette dernière question, toujours sans réponse, étant au cœur des préoccupations des armateurs de la ligne Tahiti-Moorea notamment : Aremiti, Terevau et Vaeara'i.
Pas de tarifs
En réponse, le seul ministre présent pour représenter le gouvernement, Yvonnick Raffin, s'est pourtant refusé à émettre le moindre avis à ce stade, restant extrêmement prudent sur le niveau des tarifs à appliquer à l'avenir aux navires à grande vitesse et aux navires standards. “Nous verront dans quelle mesure les navires à grande vitesse polluent plus ? La réflexion est en cours. Il s'agit de ne pas faire n'importe quoi.” Le ministre a indiqué porter un intérêt particulier sur l'impact des variations des prix du carburant pour les armateurs, tant au niveau du prix des billets pour les passagers, qu'au niveau de la situation économique des compagnies. “On s'est rendu compte que le problème ne venait pas tant du prix des hydrocarbures, mais de la mise en concurrence. Mise en concurrence qui a fait du bien à la ligne”, a indiqué Yvonnick Raffin, expliquant avoir reçu des armateurs leurs bilans comptables. Mais le ministre a néanmoins évoqué le problème de “l'effondrement” des recettes d'une compagnie aujourd'hui en “difficultés”. Aremiti, pour ne pas la nommer. Des éléments reprécisés au sein de la compagnie mardi, qui assure avoir eu principalement à subir une hausse de ses charges, notamment de carburant.
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