La ministre déléguée aux Outre-mer a offert une ceinture en tapa à chacun des six hakaiki. © haut-commissariat
Tahiti, le 29 juillet 2024 – Trois jours après leur inscription au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco, les Marquises étaient célébrées ce lundi soir à la résidence du haut-commissaire Éric Spitz en présence de 400 invités parmi lesquels les six hakaiki rentrés le matin même de New Delhi, et la ministre déléguée aux Outre-mer Marie Guévenoux qui repartait le lendemain.
Si les mauvaises conditions météo ont conduit à la suspension des épreuves olympiques de surf à Teahupo'o ce lundi après-midi, elles n'ont entamé en rien la ferveur marquisienne dans les jardins du haut-commissariat dans la soirée. La pluie s'est même arrêtée le temps que le groupe Te Tama Enana ne danse pour les 400 invités présents pour l'occasion. On a pu croiser le président du Pays Moetai Brotherson, mais aussi son prédécesseur Édouard Fritch, les trois députés dont le jeune Marquisien Moerani Frébault, d'anciens ministres de la Culture comme Heremoana Maamaatuaiahutapu ou, plus discrète, Éliane Tevahitua. Tous étaient là pour se réjouir de voir aboutir un dossier porté par l'État et tous les gouvernements depuis 30 ans.
C'est en effet à l'initiative de l'État qu'une cérémonie était organisée pour célébrer l'inscription des îles Marquises au patrimoine mondial de l'Humanité. Hasard du calendrier, cette décision est tombée quelques petites heures avant le coup d'envoi des épreuves de surf à Teahupo'o. “Deux événements qui n'arrivent qu'une seule fois en un siècle”, a d'ailleurs souligné le haut-commissaire Éric Spitz dans son allocution en accueillant les six hakaiki accompagnés, comme en Inde, des ministres Taivini Teai et Ronny Teriipaia.
À ses côtés, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui s'est fait le porte-parole du président de la République pour l'occasion. “Dès 2021, il a pris cet engagement et il m'a dit : ‘Je souhaite que tu sois aux côtés des Marquisiens et des Marquisiennes pour fêter cet événement et honorer la Polynésie et les Marquises comme il se doit’”, a-t-elle déclaré.
Emmanuel Macron, qui a particulièrement été bien reçu par les Marquisiens il y a tout juste trois ans, lui avait même fortement conseillé d'aller aux Marquises. Mais le calendrier ne l'a pas permis puisque les six hakaiki étaient justement à New Delhi pour défendre la candidature des Marquises. “On va faire en sorte que les Marquises viennent au haut-commissariat”, lui avait alors promis Éric Spitz et il a tenu parole.
Une inscription bien loin de “nos querelles de chapelle”
Le président de la communauté de communes des Marquises (la Codim), Benoît Kautai, était très ému, à l'instar des cinq hakaiki qui l'entouraient. C'est la gorge serrée qu'il a notamment rendu hommage “à notre hakaiki Ro'o Lucien (Lucien Kimitete, NDLR) qui en 1996 a demandé à inscrire le projet des Marquises à l'Unesco”. Les six maires marquisiens ont procédé à la cérémonie des offrandes, le vae tukia, avec les autorités du Pays et de l'État.
La ministre Marie Guévenoux leur a répondu en leur offrant, à chacun, une ceinture en tapa. Un moment “historique” souligné par tous, bien loin des préoccupations d'Oscar Temaru qui, une semaine plus tôt, avait tenu une conférence de presse pour faire part de ses inquiétudes quant à la mainmise de l'État sur le patrimoine marquisien. “
Des craintes qui ne sont pas partagées par la grande majorité de la population”, a d'ailleurs tempéré Moetai Brotherson qui entend maintenant “organiser les choses, pour que l'expérience Unesco ne soit pas vécue comme un traumatisme mais comme quelque chose de positif par les populations”. Pour Joseph Kaiha, maire de Ua Pou et ancien ministre de la Culture du gouvernement Temaru en 2006, cette inscription va bien au-delà de “toutes nos petites querelles de chapelle”. “C'est vraiment d'une bassesse pour moi et ça veut dire que l'on n'a vraiment rien compris au message qui est de sauvegarder la culture et la nature des peuples”, a-t-il ajouté.
Un travail de communication est clairement à poursuivre donc pour lever les derniers doutes et gérer ces sites pour les aménager en fonction du flux touristique qui devrait logiquement découler de cette inscription au patrimoine mondial de l'Humanité.
Si les mauvaises conditions météo ont conduit à la suspension des épreuves olympiques de surf à Teahupo'o ce lundi après-midi, elles n'ont entamé en rien la ferveur marquisienne dans les jardins du haut-commissariat dans la soirée. La pluie s'est même arrêtée le temps que le groupe Te Tama Enana ne danse pour les 400 invités présents pour l'occasion. On a pu croiser le président du Pays Moetai Brotherson, mais aussi son prédécesseur Édouard Fritch, les trois députés dont le jeune Marquisien Moerani Frébault, d'anciens ministres de la Culture comme Heremoana Maamaatuaiahutapu ou, plus discrète, Éliane Tevahitua. Tous étaient là pour se réjouir de voir aboutir un dossier porté par l'État et tous les gouvernements depuis 30 ans.
C'est en effet à l'initiative de l'État qu'une cérémonie était organisée pour célébrer l'inscription des îles Marquises au patrimoine mondial de l'Humanité. Hasard du calendrier, cette décision est tombée quelques petites heures avant le coup d'envoi des épreuves de surf à Teahupo'o. “Deux événements qui n'arrivent qu'une seule fois en un siècle”, a d'ailleurs souligné le haut-commissaire Éric Spitz dans son allocution en accueillant les six hakaiki accompagnés, comme en Inde, des ministres Taivini Teai et Ronny Teriipaia.
À ses côtés, la ministre déléguée chargée des Outre-mer, Marie Guévenoux, qui s'est fait le porte-parole du président de la République pour l'occasion. “Dès 2021, il a pris cet engagement et il m'a dit : ‘Je souhaite que tu sois aux côtés des Marquisiens et des Marquisiennes pour fêter cet événement et honorer la Polynésie et les Marquises comme il se doit’”, a-t-elle déclaré.
Emmanuel Macron, qui a particulièrement été bien reçu par les Marquisiens il y a tout juste trois ans, lui avait même fortement conseillé d'aller aux Marquises. Mais le calendrier ne l'a pas permis puisque les six hakaiki étaient justement à New Delhi pour défendre la candidature des Marquises. “On va faire en sorte que les Marquises viennent au haut-commissariat”, lui avait alors promis Éric Spitz et il a tenu parole.
Une inscription bien loin de “nos querelles de chapelle”
Le président de la communauté de communes des Marquises (la Codim), Benoît Kautai, était très ému, à l'instar des cinq hakaiki qui l'entouraient. C'est la gorge serrée qu'il a notamment rendu hommage “à notre hakaiki Ro'o Lucien (Lucien Kimitete, NDLR) qui en 1996 a demandé à inscrire le projet des Marquises à l'Unesco”. Les six maires marquisiens ont procédé à la cérémonie des offrandes, le vae tukia, avec les autorités du Pays et de l'État.
La ministre Marie Guévenoux leur a répondu en leur offrant, à chacun, une ceinture en tapa. Un moment “historique” souligné par tous, bien loin des préoccupations d'Oscar Temaru qui, une semaine plus tôt, avait tenu une conférence de presse pour faire part de ses inquiétudes quant à la mainmise de l'État sur le patrimoine marquisien. “
Des craintes qui ne sont pas partagées par la grande majorité de la population”, a d'ailleurs tempéré Moetai Brotherson qui entend maintenant “organiser les choses, pour que l'expérience Unesco ne soit pas vécue comme un traumatisme mais comme quelque chose de positif par les populations”. Pour Joseph Kaiha, maire de Ua Pou et ancien ministre de la Culture du gouvernement Temaru en 2006, cette inscription va bien au-delà de “toutes nos petites querelles de chapelle”. “C'est vraiment d'une bassesse pour moi et ça veut dire que l'on n'a vraiment rien compris au message qui est de sauvegarder la culture et la nature des peuples”, a-t-il ajouté.
Un travail de communication est clairement à poursuivre donc pour lever les derniers doutes et gérer ces sites pour les aménager en fonction du flux touristique qui devrait logiquement découler de cette inscription au patrimoine mondial de l'Humanité.