Paris, France | AFP | vendredi 09/02/2018 - Les Maldives, où le président a décrété l'état d'urgence après un bras de fer avec la Cour suprême, est un micro-Etat touristique de l'Océan indien, menacé par le réchauffement climatique en raison de sa faible altitude.
En 2008, l'opposant Mohamed Nasheed, militant de droits de l'Homme plusieurs fois emprisonné, est le premier président démocratiquement élu après l'introduction du multipartisme.
Acculé à la démission en 2012 par une rébellion de l'appareil sécuritaire, il est ensuite battu lors d'un scrutin controversé par Abdulla Yameen, demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom. En 2015, il est condamné à 13 ans de prison pour "terrorisme". Il est alors défendu par la célèbre avocate Amal Clooney. En permission médicale en 2016, il demande l'asile au Royaume-Uni.
Le tourisme est la principale ressource du pays, atteignant près de 41% du PIB en 2016 et procurant près de 20% des emplois, selon le Conseil mondial du tourisme et des voyages.
Cette destination, connue pour ses plages paradisiaques de sable blanc et sa mer bleu turquoise, a attiré 1,28 million de touristes en 2016 d'après l'Organisation mondiale du tourisme. Elle est notamment prisée pour les lunes de miel, comme celle des comédiens Tom Cruise et Katie Holmes en 2006.
Le PNB par habitant a progressé de plus de 200% entre 1990 et 2015 selon la Banque mondiale, mais le pays affiche un fort endettement.
En 2009, le président Mohamed Nasheed a même organisé un conseil des ministres sous-marin pour sensibiliser à ce danger, et il a averti que les habitants de l'archipel risquaient de devenir des "réfugiés climatiques".
Le tsunami de 2004 avait fait une centaine de morts et de disparus dans les Maldives.
Des explorateurs portugais ont occupé l'île de Malé (actuelle capitale) au 16e siècle. Puis deux protectorats se sont succédé, néerlandais et britannique. Le sultanat des Maldives est devenu indépendant en 1965.
Le pays a longtemps pratiqué un islam modéré, mais des interprétations plus radicales se sont répandues avec un afflux d'argent et de prêcheurs salafistes venus du Moyen-Orient.
L'islam sunnite est la religion d'Etat, toute autre religion étant proscrite. L'alcool est interdit, uniquement disponible dans les hôtels réservés aux touristes. L'homosexualité est illégale. Les femmes reconnues coupables de relations hors mariage peuvent être fouettées.
Les Maldives ont quitté le Commonwealth en 2016, en raison de critiques de l'organisation sur les droits de l'Homme dans l'archipel.
En début d'année, les Etats-Unis ont mis en garde contre de possibles attaques terroristes. Une soixantaine de ressortissants de l'archipel se sont rendus en Syrie et en Irak pour combattre avec des jihadistes et certains pourraient être rentrés.
- Tensions politiques -
Les Maldives ont été dirigées d'une main de fer pendant 30 ans par Maumoon Abdul Gayoom, président de 1978 à 2008.En 2008, l'opposant Mohamed Nasheed, militant de droits de l'Homme plusieurs fois emprisonné, est le premier président démocratiquement élu après l'introduction du multipartisme.
Acculé à la démission en 2012 par une rébellion de l'appareil sécuritaire, il est ensuite battu lors d'un scrutin controversé par Abdulla Yameen, demi-frère de Maumoon Abdul Gayoom. En 2015, il est condamné à 13 ans de prison pour "terrorisme". Il est alors défendu par la célèbre avocate Amal Clooney. En permission médicale en 2016, il demande l'asile au Royaume-Uni.
- Paradis touristique -
Les Maldives sont un des plus petits Etats membres de l'ONU. La population s'élevait à 340.000 habitants lors du dernier recensement, tandis que la Banque mondiale l'estimait à environ 417.000 habitants en 2016. Situées dans l'Océan indien, au sud-ouest du Sri Lanka, elles sont constituées de 26 atolls, découpés en 1.192 îles (dont 200 habitées), éparpillées sur 800 kilomètres le long de l'équateur. Elles abritent environ 3% des récifs coralliens dans le monde.Le tourisme est la principale ressource du pays, atteignant près de 41% du PIB en 2016 et procurant près de 20% des emplois, selon le Conseil mondial du tourisme et des voyages.
Cette destination, connue pour ses plages paradisiaques de sable blanc et sa mer bleu turquoise, a attiré 1,28 million de touristes en 2016 d'après l'Organisation mondiale du tourisme. Elle est notamment prisée pour les lunes de miel, comme celle des comédiens Tom Cruise et Katie Holmes en 2006.
Le PNB par habitant a progressé de plus de 200% entre 1990 et 2015 selon la Banque mondiale, mais le pays affiche un fort endettement.
- Menacé par la montée des eaux -
Les Maldives sont l'un des pays les plus vulnérables au réchauffement climatique, avec 80% des terres situées à moins d'un mètre au-dessus du niveau de la mer.En 2009, le président Mohamed Nasheed a même organisé un conseil des ministres sous-marin pour sensibiliser à ce danger, et il a averti que les habitants de l'archipel risquaient de devenir des "réfugiés climatiques".
Le tsunami de 2004 avait fait une centaine de morts et de disparus dans les Maldives.
- Ancien pays bouddhiste devenu musulman -
Les Maldives, situées sur une route commerciale, ont connu plusieurs colonisations. Les experts pensent que l'apparition de l'islam date du 12e siècle, lorsqu'un roi bouddhiste s'est converti.Des explorateurs portugais ont occupé l'île de Malé (actuelle capitale) au 16e siècle. Puis deux protectorats se sont succédé, néerlandais et britannique. Le sultanat des Maldives est devenu indépendant en 1965.
Le pays a longtemps pratiqué un islam modéré, mais des interprétations plus radicales se sont répandues avec un afflux d'argent et de prêcheurs salafistes venus du Moyen-Orient.
L'islam sunnite est la religion d'Etat, toute autre religion étant proscrite. L'alcool est interdit, uniquement disponible dans les hôtels réservés aux touristes. L'homosexualité est illégale. Les femmes reconnues coupables de relations hors mariage peuvent être fouettées.
Les Maldives ont quitté le Commonwealth en 2016, en raison de critiques de l'organisation sur les droits de l'Homme dans l'archipel.
En début d'année, les Etats-Unis ont mis en garde contre de possibles attaques terroristes. Une soixantaine de ressortissants de l'archipel se sont rendus en Syrie et en Irak pour combattre avec des jihadistes et certains pourraient être rentrés.