Au centre, couronnée de fleurs, Hélène Tauatiti qui vient de prendre sa retraite. A sa gauche, Lee-Ann Vairaaroa, nouvelle directrice de la Maison Familiale Rurale de Vairao filles.
PAPEETE, le 14 août 2018. Le Comité polynésien des Maisons familiales rurales (CPMFR) souhaite proposer en plus de formation de niveau 5 (CAPA) des diplômes de niveau 4 (baccalauréat professionnel). En parallèle, les formateurs des MFR sont de plus en plus formés.
Durant deux jours, le personnel pédagogique des Maisons familiales rurales de Polynésie s'est réuni en présence du nouveau conseiller pédagogique venu de métropole, Eric Golhen.
Les Maisons familiales rurales sont des structures éducatives subventionnées par l'Etat et le Pays qui proposent des formations en vue d'une professionnalisation dans les secteurs agricoles ou des services. Huit établissements de ce type sont en activité en Polynésie française. Constituées sous le statut d’associations (loi de 1901), ces structures disposent d'une grande autonomie de gestion.
"Nous avons des formateurs qui ont progressé et ont obtenu des diplômes supplémentaires grâce à la formation continue", souligne Temauri Foster, président du Comité polynésien des maisons familiales rurales (CPMFR). "Depuis deux ans, cinq formateurs ont pu obtenir une licence. Le nouveau conseiller pédagogique, spécialisé dans la formation des moniteurs, va poursuivre cette formation pour ceux qui ont obtenu la licence pour qu'ils obtiennent le master au cours des prochaines années. Avec les départs à la retraite, le niveau des recrutements des moniteurs s'élève. Nos établissements vont avoir des moniteurs capables de tirer vers le haut la formation des élèves."
Le nouveau conseiller pédagogique va avoir un rôle déterminant pour aider les MFR à élever le niveau de ces formations. Ce point a été évoqué au cours des deux journées de trvaail, où toutes les MFR étaient représentées. "On a travaillé sur le fait qu'il n'y a pas de formation niveau 4. Il n'y a que des formations de niveau 5 (les Capa)", souligne Eric Golhen. "Il faut réfléchir pour développer par la suite un niveau 4 comme les baccalauréats professionnels. Avoir uniquement des Capa (certificat d'aptitude professionnelle agricole) à proposer, c'est un peu limite."
Pour élever le niveau des formateurs vers des licences et des masters, les MFR peuvent s'appuyer sur des partenariats avec les universités de métropole.
Durant deux jours, le personnel pédagogique des Maisons familiales rurales de Polynésie s'est réuni en présence du nouveau conseiller pédagogique venu de métropole, Eric Golhen.
Les Maisons familiales rurales sont des structures éducatives subventionnées par l'Etat et le Pays qui proposent des formations en vue d'une professionnalisation dans les secteurs agricoles ou des services. Huit établissements de ce type sont en activité en Polynésie française. Constituées sous le statut d’associations (loi de 1901), ces structures disposent d'une grande autonomie de gestion.
"Nous avons des formateurs qui ont progressé et ont obtenu des diplômes supplémentaires grâce à la formation continue", souligne Temauri Foster, président du Comité polynésien des maisons familiales rurales (CPMFR). "Depuis deux ans, cinq formateurs ont pu obtenir une licence. Le nouveau conseiller pédagogique, spécialisé dans la formation des moniteurs, va poursuivre cette formation pour ceux qui ont obtenu la licence pour qu'ils obtiennent le master au cours des prochaines années. Avec les départs à la retraite, le niveau des recrutements des moniteurs s'élève. Nos établissements vont avoir des moniteurs capables de tirer vers le haut la formation des élèves."
Le nouveau conseiller pédagogique va avoir un rôle déterminant pour aider les MFR à élever le niveau de ces formations. Ce point a été évoqué au cours des deux journées de trvaail, où toutes les MFR étaient représentées. "On a travaillé sur le fait qu'il n'y a pas de formation niveau 4. Il n'y a que des formations de niveau 5 (les Capa)", souligne Eric Golhen. "Il faut réfléchir pour développer par la suite un niveau 4 comme les baccalauréats professionnels. Avoir uniquement des Capa (certificat d'aptitude professionnelle agricole) à proposer, c'est un peu limite."
Pour élever le niveau des formateurs vers des licences et des masters, les MFR peuvent s'appuyer sur des partenariats avec les universités de métropole.
Temauri Foster, président du Comité polynésien des maisons familiales rurales (CPMFR)
"Des moniteurs capables de tirer vers le haut la formation des élèves "
Comment vont les Maisons familiales rurales (MFR) ?
"Nos MFR se portent bien, bien que nous avons quelques difficultés en matière de recrutement, qui nous ont obligé un peu à stagner au niveau du nombre d'élèves que nous avons. Ce chiffre se maintient entre 430 et 450 élèves par an."
Pourquoi est-ce difficile de recruter des élèves ?
Aujourd'hui, beaucoup d'élèves sont gardés dans les collèges, car ces établissements ont ouvert une nouvelle formation, le certificat d'aptitude professionnelle agricole. Les élèves qui ne veulent plus poursuivre le cursus scolaire habituel sont retenus dans les collèges. Cela nous complique le recrutement. De plus en plus, nous sommes amenés à aller dans d'autres communes pour recruter des nouveaux élèves. Ces élèves ont vraiment besoins d'être aidés et soutenus. Ils sont en difficulté familiale. Les MFR sont une seconde chance pour eux pour se former sur un métier.
Par ailleurs, nous avons des formateurs qui ont progressé et ont obtenu des diplômes supplémentaires grâce à la formation continue. Depuis deux ans, cinq formateurs ont pu obtenir une licence. Le nouveau conseiller pédagogique, spécialisé dans la formation des moniteurs, va poursuivre cette formation pour ceux qui ont obtenu la licence pour qu'ils obtiennent le master au cours des prochaines années. Avec les départs à la retraite, le niveau des recrutements des moniteurs s'élève. Nos établissements vont avoir des moniteurs capables de tirer vers le haut la formation des élèves.
En septembre dernier, la direction générale des finances publiques a rendu un "avis très défavorable" après avoir réalisé un audit global de structure du Comité polynésien des maisons familiales rurales (CPMFR) et des maisons familiales rurales. La direction générale des finances publiques insistait notamment sur la nécessité " d'apporter sans délai un soutien comptable" et détaillait un certain nombre de recommandations. Les avez-vous mises en place ?
Nous avons échangé des courriers avec l'inspectrice qui a effectué l'audit. Sur les recommandations qu'elle nous a faites. La moitié était déjà en cours de mise en place. Nous avons appliqué les autres par la suite. Sur le plan administratif, on est prêt. Sur le plan de la gestion financière, il y a des points sur lesquels l'inspectrice a relevé des anomalies. La directrice du Comité polynésien des Maisons familiales rurales, Eunice Otcenasek, a apporté les justificatifs qui s'imposent. Il relève de la compétence du procureur de donner une suite ou non à cet audit.
Comment vont les Maisons familiales rurales (MFR) ?
"Nos MFR se portent bien, bien que nous avons quelques difficultés en matière de recrutement, qui nous ont obligé un peu à stagner au niveau du nombre d'élèves que nous avons. Ce chiffre se maintient entre 430 et 450 élèves par an."
Pourquoi est-ce difficile de recruter des élèves ?
Aujourd'hui, beaucoup d'élèves sont gardés dans les collèges, car ces établissements ont ouvert une nouvelle formation, le certificat d'aptitude professionnelle agricole. Les élèves qui ne veulent plus poursuivre le cursus scolaire habituel sont retenus dans les collèges. Cela nous complique le recrutement. De plus en plus, nous sommes amenés à aller dans d'autres communes pour recruter des nouveaux élèves. Ces élèves ont vraiment besoins d'être aidés et soutenus. Ils sont en difficulté familiale. Les MFR sont une seconde chance pour eux pour se former sur un métier.
Par ailleurs, nous avons des formateurs qui ont progressé et ont obtenu des diplômes supplémentaires grâce à la formation continue. Depuis deux ans, cinq formateurs ont pu obtenir une licence. Le nouveau conseiller pédagogique, spécialisé dans la formation des moniteurs, va poursuivre cette formation pour ceux qui ont obtenu la licence pour qu'ils obtiennent le master au cours des prochaines années. Avec les départs à la retraite, le niveau des recrutements des moniteurs s'élève. Nos établissements vont avoir des moniteurs capables de tirer vers le haut la formation des élèves.
En septembre dernier, la direction générale des finances publiques a rendu un "avis très défavorable" après avoir réalisé un audit global de structure du Comité polynésien des maisons familiales rurales (CPMFR) et des maisons familiales rurales. La direction générale des finances publiques insistait notamment sur la nécessité " d'apporter sans délai un soutien comptable" et détaillait un certain nombre de recommandations. Les avez-vous mises en place ?
Nous avons échangé des courriers avec l'inspectrice qui a effectué l'audit. Sur les recommandations qu'elle nous a faites. La moitié était déjà en cours de mise en place. Nous avons appliqué les autres par la suite. Sur le plan administratif, on est prêt. Sur le plan de la gestion financière, il y a des points sur lesquels l'inspectrice a relevé des anomalies. La directrice du Comité polynésien des Maisons familiales rurales, Eunice Otcenasek, a apporté les justificatifs qui s'imposent. Il relève de la compétence du procureur de donner une suite ou non à cet audit.
Hélène Tauatiti, "la mère de substitution des premières promotions"
Le maire délégué de Vairao, Jonathan Tarihaa, puis le président du Comité polynésien des maisons familiales rurales, Temauri Foster, ont rendu hommage à Hélène Tauatiti, qui vient de prendre sa retraite.
C'est Roger Doom qui a repéré les qualités professionnelles de Hélène Tauatiti. "Jamais dépassée par les événements ni par les obligations parentales, vous êtes en parallèle, un membre actif dans différentes associations familiales et culturelles", a rappelé Temauri Foster. Hélène Tauatiti a ainsi été présidente du Ui Api pendant plus de dix ans et trésorière du tuahine au sein de l'Eglise protestante. "Monsieur Doom a fait appel à vos compétences afin de devenir la mère de substitution des premières promotions en MFR sur la Polynésie française", a noté Temauri Foster. Hélène Tauatiti a ainsi intégré la MFR de Vairao en 1982. En 1985, à l'ouverture de la MFR de Vairao section Filles, elle a été nommée directrice de l''établissement. Elle est désormais à la retraite et a quitté il y a quelques semaines le poste de directrice de la Maison familiale rurale de Vairao Filles.
C'est Roger Doom qui a repéré les qualités professionnelles de Hélène Tauatiti. "Jamais dépassée par les événements ni par les obligations parentales, vous êtes en parallèle, un membre actif dans différentes associations familiales et culturelles", a rappelé Temauri Foster. Hélène Tauatiti a ainsi été présidente du Ui Api pendant plus de dix ans et trésorière du tuahine au sein de l'Eglise protestante. "Monsieur Doom a fait appel à vos compétences afin de devenir la mère de substitution des premières promotions en MFR sur la Polynésie française", a noté Temauri Foster. Hélène Tauatiti a ainsi intégré la MFR de Vairao en 1982. En 1985, à l'ouverture de la MFR de Vairao section Filles, elle a été nommée directrice de l''établissement. Elle est désormais à la retraite et a quitté il y a quelques semaines le poste de directrice de la Maison familiale rurale de Vairao Filles.